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la VRAIE histoire de jc

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Rav Binyamin Wattenberg
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Citation:
Si le Rav me le permet, j'ajoute encore que le Rav Sitruk z"l considérait que JC est le Yéshou, élève de Rabbi Yehouchoua' ben Péra'hya. Voir dans Chemin Faisant (p.303).


Après qu’on ait dit qu’il existe différentes opinions déjà depuis l’époque des Rishonim, je ne prends pas l’opinion de Rav Sitruk comme une prise de position, il n’aurait que reproduit ce que l’on entend et ce qui ressort de la lecture simple du Talmud.

Aussi, il faut savoir qu’il y a encore beaucoup d’imprécisions similaires (ou pires) dans ce livre.
En voici quelques exemples :

En page 71 il dit que le Ponovezher Rov aurait fondé ou refondé Bnei Brak (c’est plutôt Rav Its’hak Gerstenkorn).

Page 72 que le Ponovezher Rov a acheté la colline sur laquelle il a fait construire la Yeshiva (elle lui a été offerte par Halpern, à la demande du ‘Hazon Ish).

Page 72, que le Ponovezher Rov est né à Ponovez en Lituanie. (il est né à Kuliai, près de Telz)

Page 72, qu’il y avait 1200 élèves à la Yeshivat Ponovez en 1970. (il y en avait bien moins. Peut-être la moitié. La barre des 1000 élèves a été franchie vers 1993 de mémoire. 1200 ça devait être vers l’an 2000 ou un peu avant).

Page 85, mort de Hertzl en 1902 (c’était en 1904, le 3 juillet).

Page 148, que Mitterrand lui a téléphoné pour le féliciter de son Hesped sur Defferre (je tiens de son fils Rav Yakov Sitruk que ce n’était pas un appel téléphonique mais qu’il lui avait envoyé un long télégramme).

Page 155, que les seules choses que Rav Chajkin a pu garder et préserver avec lui durant sa captivité, étaient ses tfilines et un livre de Mishna (ce n'étaient pas les seules choses, il gardait aussi précieusement un rasoir mécanique afin de pouvoir se raser de manière ksheira).

Page 190, il semble distinguer très clairement (je ne sais comment) entre Talmud et Gmara (et pourtant, dans le même livre, p.382, il est dit que c’est la même chose).

Page 190, que le Talmud répète maintes fois que l’agressivité vaut mieux que l’indifférence (ah bon ? je ne sais pas où serait répété cet adage maintes fois dans le talmud…)

Page 230, la Agada du Tanour Akhnay (Baba Metsia daf 59) est rapportée mais dans le désordre.

Page 246, que le lièvre rumine (il ne rumine pas, mais pratique la cæcotrophie).

Page 257, que la dispense de Birkat Hamazon pour l’ouvrier sur le compte de son employeur ne s’appliquerait qu’après les vêpres (ça veut dire les prières du soir) ( ? je ne sais pas d’où ça sort.)

Page 288, que la bête doit être consciente lors de la Sh’hita (non, il ne faut pas qu’elle soit assommée, mais ce n’est pas sa conscience que l’on recherche).

Page 288, que la chasse est (halakhiquement) proscrite car cruelle (la fameuse Tshouva du Noda Biyehouda dit l’inverse, même si elle conseille de se trouver d’autres loisirs. On ne peut pas parler d’interdit).

Page 300, il place le Rif un siècle après Rashi (alors qu’il était plus vieux que Rashi ! le Rif est né en 1013 et Rashi en 1040).

Page 302, que Galilée découvre que la Terre est ronde et que c’est impensable à l’époque (en réalité, de nombreux autres le savaient et le pensaient bien avant Galilée, même parmi les ecclésiastiques).

Page 332, que le patronyme du ‘Hafets ‘Haïm fut Kahane (si déjà c’était plutôt Kagan, mais son véritable patronyme était Pupko).

Page 333, que Rav Wasserman s’est d’abord réfugié avec sa famille et ses élèves aux USA voyant le danger nazi, puis après l’invasion de la Pologne il décide de retourner en Pologne, il sera déporté le lendemain de son arrivée dans sa ville natale et ne reviendra jamais. (Il y a là 5 erreurs : 1) il ne s’est pas réfugié mais il était aux USA pour récolter des fonds pour sa yeshiva. 2) sa famille et ses élèves n’étaient pas venus avec lui aux USA. 3) il n’a pas été déporté mais a été fusillé. 4) ce n’était pas le lendemain de son arrivée mais plus tard. 5) Ce n’était pas dans sa ville natale mais à Kovno, il est né à Birzai).

Page 336, il parle de Mme Stern. (En fait son nom c’est Mme Davidovicci. Stern étant son nom de jeune fille, son père était le rav Leib Stern de la "Rachi Choule").

Page 337, que le premier jour du soulèvement du ghetto de Varsovie était le 27 nissan (non, c’était le 14 Nissan, le 27 est le jour commémoratif (Yom hazikaron) qui a été choisi en 1951 car il ne convenait pas de commémorer ça le 14 nissan ni durant toute la fête de pessa’h).

Page 362, il cite une gmara qui pose une question et répond sur un passouk de Tehilim (je ne sais pas où il y a une telle gmara dans le Shas.)

Page 371, il présente le Rambam comme médecin du Vizir (ce n’était qu’une année, mais il a surtout été le médecin du Sultan).

Page 377, il nomme le ‘Hida R. ‘Haïm David Yossef Azoulay (ce n’est pas le bon ordre, ça donne ‘Hadia, pour ‘Hida, c’est ‘Haïm Yossef David Azoulay).

Page 382, ‘hatimat hashas au VIème siècle (c’est au Vème s.)

Et il y en a plus encore, sans parler des contradictions avec sa seconde autobiographie (Rien ne vaut la vie) ni des fautes de frappe et d’orthographe qui se sont glissées, chemin faisant, dans ce sympathique livre.


Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Lun 11 Août 2025, 8:26; édité 1 fois
Doudou
Messages: 376
Rav Binyamin Wattenberg a écrit:
Page 246, que le lièvre rumine (il ne rumine pas, mais pratique la cæcotrophie).

Le lièvre et le lapin sont bien des ruminants. La cæcotrophie est une rumination interne et externe vitale, et le Passouk est clair:

"וְאֶת הַשָּׁפָן כִּי מַעֲלֵה גֵרָה הוּא וּפַרְסָה לֹא יַפְרִיס טָמֵא הוּא לָכֶם. וְאֶת הָאַרְנֶבֶת כִּי מַעֲלַת גֵּרָה הִוא וּפַרְסָה לֹא הִפְרִיסָה טְמֵאָה הִוא לָכֶם" (ויקרא יא, ה-ו).
mortdesidees
Messages: 130
Bonjour

J'ai vu que vous dites que le patronyme du Hafetz Haïm était Pupko et non Kagan. Vous vous basez probablement sur le nom de son premier fils, Rav Aryé Leib Pupko, qui signait également ainsi.
Cependant cette preuve n'en est pas vraiment une. Son autre fils, Rav Aharon, décédé aux États-Unis sans enfants s'appelait lui Kagan.
On a une lettre envoyée ici:
https://forum.otzar.org/viewtopic.php?f=19&t=4894&start=40
pour une demande de certificat pour Eretz Israël. Celui qui l'a reçue fait une liste des demandeurs et l'on voit clairement qu'il met entre parenthèses Pupko et met à côté Kagan.

Ça nous laisse deux possibilités:
1) Le vrai patronyme était Kagan, qui n'est autre que la transcription en slave de Cohen. Je connais d'autres personnes qui se nomment ainsi et il est fort possible que lorsque les Juifs ont été obligés de se choisir un patronyme au XIXème siècle, ses ancêtres aient opté pour Kagan.
Le fils du Hafetz Haïm aurait changé de patronyme pour d'autres raisons (comme l'a fait par exemple Rav Aharon Kotler), ce qui aurait conduit à l'erreur en Eretz Israël, rectifiée par la suite.

2) Le vrai patronyme était Pupko, Kagan étant uniquement la transcription en slave de Kohen. Il n'utilisait son patronyme que pour les papiers officiels, et dans les papiers à entête de sa Yechiva, il gardait Hacohen et écrivait Kagan traduction d'Hacohen. Étant donné qu'il a vécu principalement au XIXème siècle, l'usage du patronyme ne s'est peut-être pas imposé partout, surtout s'il était Cohen. Il aurait décidé en arrivant en Eretz Israël de changer définitivement Pupko pour Kagan, d'où le fait qu'il soit placé entre parenthèses.

Personnellement, je penche pour Kagan, car la veuve du Hafetz Haïm est toujours mentionnée Kagan, ce qui semble dire qu'elle était connue sous ce patronyme et que ce n'était pas utilisé uniquement en tant que transcription slave de Cohen.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 7057
A Doudou :

Citation:
Le lièvre et le lapin sont bien des ruminants. La cæcotrophie est une rumination interne et externe vitale, et le Passouk est clair:
"וְאֶת הַשָּׁפָן כִּי מַעֲלֵה גֵרָה הוּא וּפַרְסָה לֹא יַפְרִיס טָמֵא הוּא לָכֶם. וְאֶת הָאַרְנֶבֶת כִּי מַעֲלַת גֵּרָה הִוא וּפַרְסָה לֹא הִפְרִיסָה טְמֵאָה הִוא לָכֶם" (ויקרא יא, ה-ו).

Cher ami, je prends note de votre point de vue, vous considérez que la cæcotrophie est une rumination et qu’il est donc légitime d’appeler le lièvre un « ruminant ».
Effectivement, cela arrangerait bien des choses.

Cependant, votre avis n’est pas partagé par les spécialistes et les vétérinaires que je connais. Ils affirment que ça n’a rien à voir avec la rumination, même si ça peut y ressembler aux yeux du profane.

A ce stade, j’aurais dit qu’il ne s’agirait que d’une question de sémantique et que si la convention, en français, tend à les distinguer catégoriquement, on pourrait imaginer qu’en hébreu, les deux soient appelés rumination. Ça simplifierait bien des choses.
Hélas, l’expression même du Passouk qui, pour parler de rumination, dit « Maalé guéra » semble exclure totalement la cæcotrophie au sujet de laquelle il aurait été plus judicieux de parler de « Morid » que de « Maalé ».

Vous dites que « le Passouk est clair » mais il ne l’est pas tant que ça, la question est de savoir traduire convenablement le nom de ces espèces citées (Shafan et Arnévet), rien ne garantit que ce qui s’appelle Shafan ou Arnévet en hébreu moderne corresponde à l’espèce dont la Torah parlait.

Plusieurs commentateurs divergent sur l’identification de ces animaux, en raison de la difficulté mentionnée.
Il ne s’agirait pas du lapin ni du lièvre mais d’une certaine espèce qui pourrait être la gerboise ou le daman ou le lapin angora ou le blaireau (etc.) (voyez les notes de Rav Aryeh Kaplan dans The living Torah /La Torah vivante ad loc.).
L’ennui, c’est que ces espèces ne ruminent pas non plus.

C’est une question très connue et de très nombreuses pages ont été écrites à ce sujet, c’est pourquoi j’étais étonné de lire Rav Sitruk faisant fi de ce problème.

Comme dans les deux cas l’animal ingurgite ce que son corps a expulsé, on peut dire, en allant dans votre sens, que l’expression « Maalé guéra » -bien qu’indiquant une régurgitation (par le haut)- soit une expression consacrée en hébreu (biblique) pour parler aussi de la cæcotrophie qui ne correspond pourtant pas du tout à cela.
Dans ce cas, nous pourrions effectivement traduire par lièvre, car la convention -en langue française- qui distingue ces deux systèmes digestifs ne correspondrait pas à la « convention » en hébreu (biblique) qui appellerait la cæcotrophie rumination.
Néanmoins, ce que je soulignais dans le livre de Rav Sitruk, c’est qu’il demeure erroné, en français, de dire du lièvre qu’il rumine, car en français, ruminer ne correspond pas à la cæcotrophie.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 7057
A Mortdesidees :

Citation:
J'ai vu que vous dites que le patronyme du Hafetz Haïm était Pupko et non Kagan. Vous vous basez probablement sur le nom de son premier fils, Rav Aryé Leib Pupko, qui signait également ainsi.
Cependant cette preuve n'en est pas vraiment une, son autre fils , Rav Aharon, décédé aux États-Unis sans enfants s'appelait lui Kagan.
On a une lettre envoyée ici https://forum.otzar.org/viewtopic.php?f=19&t=4894&start=40 pour une demande de certificat pour Eretz Israël. Celui qui l'a reçu fait une liste des demandeurs et l'on voit clairement qu'il met entre parenthèses Pupko et met à côté Kagan.
Ça nous laisse deux possibilités: 1)le vrai patronyme était Kagan, qui n'est autre que la transcription en slave de Cohen. Je connais d'autres personnes qui se nomment ainsi et il est fort possible que lorsque les Juifs ont été obligés de se choisir un patronyme, au XIXème siècle, ses ancêtres aient opté pour Kagan.
Le fils du Hafetz Haïm aurait changé de patronyme pour d'autres raisons (comme l'a fait par exemple Rav Aharon Kotler) , ce qui aurait conduit à l'erreur en Eretz Israël, rectifiée par la suite.

2) Le vrai patronyme était Pupko, Kagan, étant uniquement la transcription en slave de Kohen. Il n'utilisait son patronyme que pour les papiers officiels, et dans les papiers à entête de sa Yechiva, il gardait Hacohen et écrivait Kagan traduction d'Hacohen. Étant donné qu'il a vécu principalement au XIXème siècle, l'usage du patronyme ne s'est peut-être pas imposé partout, surtout s'il était Cohen. Il aurait décidé en arrivant en Eretz Israël de changer définitivement Pupko pour Kagan, d'où le fait qu'il soit placé entre parenthèses.

Personnellement, je penche pour Kagan, car la veuve du Hafetz Haïm est toujours mentionnée Kagan, ce qui semble dire qu'elle était connue sous ce patronyme et que ce n'était pas utilisée uniquement en tant que transcription slave de Cohen.


Ce n’est pas ma seule source, j’ai vu dans plusieurs sources différentes que son nom était Pupko.

Comme vous le dites, Kagan c’est simplement Cohen.
Le nom de famille, à cette époque, chez les juifs, dans ces pays, n’avait qu’une valeur « civile », pour les papiers officiels avec les autorités. Mais entre juifs, on appelait plutôt un cohen Kagan.
C’est pourquoi, s’il était allé s’installer en Israël, il se serait fait appeler Cohen ou Kagan, mais pas Pupko.

Aujourd’hui nous sommes déjà habitués aux noms de famille et les utilisons pour nous identifier, même entre amis, même entre juifs. Ça n’était pas le cas à cette époque.

A partir de là, si Kagan ne veut que dire Cohen ou Hacohen, et qu’on voit qu’il est parfois Kagan parfois Pupko (quand bien même sur des papiers civils), on peut comprendre que si l’un des deux n’est pas vraiment son patronyme officiel, c’est bien Kagan et non Pupko. Car pourquoi inventer Pupko ? Kagan, je comprends, c’est parce qu’il était cohen, mais d’où ce Pupko viendrait si ce n’est parce que c’était, effectivement, son nom de famille officiel.

Certes, vous dites qu’il a pu vouloir changer de nom comme Rav Kotler (c’était pour éviter l’armée). Mais, je crois pouvoir remarquer que ces personnes qui changeaient de nom, adoptaient un nom plus fréquent (celui d’une personne qu’ils connaissaient, qui existait et dont ils pouvaient emprunter le nom de famille pour éviter l’armée en se faisant passer pour un membre de cette autre famille). Ce qui fait que ce nom qui est assez rare (Pupko) ne semble pas le choix idéal. Mais je reconnais ne pas avoir de preuve catégorique, je me base uniquement sur ce que j’ai lu, que son véritable nom était Pupko et que Kagan n’est que l’équivalent de « Hakohen » que certains ajoutent en plus de leur nom de famille.

Et le fait que la veuve du ‘Hafets ‘Haïm soit mentionnée sous le nom de Kagan n’indique rien, de nouveau c’est « entre juifs ». Bref, j’opte pour votre 2) et non pour le 1) qui me semble bien moins logique.
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