Citation:
        Vous m'aviez dit dans un mail qu'on ne fait pas כוס של ברכה sur du חמר מדינה pendant les 9 jours à cause, entre autres, du חשש ברכה שא״צ. Pourtant, le רמ״א rapporte סי׳ קפ״ב סע׳ ב׳ qu'on a l'habitude toute l'année de faire sur du חמר מדינה. Il semble donc que ce n'est pas problématique.
Comment expliquer cette contradiction ?    
 
Bien, je ne sais pas ce que je vous ai dit, ça doit faire plus d’une semaine, je ne sais plus ce que je réponds à chacun une fois que quelques jours sont passés. 
Mais a priori, il n’y a rien d’une contradiction consternante :
Dire qu’on ne fait pas Kos Shel Brakha sur du ‘Hemar Medina 
DURANT les 9 jours, cela signifie 
durant les jours ‘HOL des 9 jours, puisque pendant shabbat on peut boire du vin.
Or, en semaine, le Minhag est de ne pas être Makpid sur Kos Shel Brakha, comme l’indiquent de nombreux Poskim, par exemple le 
Shout Rivevot Ephraïm (I, §150) soulignant les Gdolei Israel qui n’étaient pas Makpidim sur cela. 
Voir aussi 
Aroukh Hashoul’han (§182, 1), et 
Piskei Tshouvot (§182, 1 et note 2) qui cite encore le 
Seder Hayom, ainsi que le 
Or’hot Rabénou (I, p.83) qui indique que le 
Steipler et le 
‘Hazon Ish ne faisaient pas cette brakha 
[en fait ils ne la faisaient pas MÊME le shabbat quand il y avait Zimoun…].
De manière générale, même à shabbat, au niveau halakhique stricto sensu, on retient l’avis du 
Maguen Avraham (§174, sk.2) qu’il ne s’agit pas d’une obligation
 (=comme la 3ème opinion dans le Shoul’han Aroukh : ni en semaine ni shabbat), de plus, puisqu’en semaine il n’y a pas de hakpada et que durant la semaine des 9 jours encore moins, décider de le faire pendant les 9 jours sur du ‘Hemar Medina 
(même si ça marche pour le shabbat durant toute l’année en suivant ce que dit le Rama), n’est pas exempt d’un aspect Koula (‘hashash issour), car on risquerait une Brakha sheeina Tsrikha. 
En effet, s’il n’y a pas de nécessité (et qu’on n’a pas soif), pourquoi se forcer à boire ce ‘Hemar ? 
Tout ce que le 
Rama vient dire, c’est pour contrer ce que dit le 
Me’haber que ‘Hemar Medina n’est pas valide s’il y a du vin en ville, et le 
Rama indique que la coutume en pays ashkenazes est d’autoriser le ‘Hemar Medina même s’il y a du vin. 
Mais ça ne veut pas dire d’autoriser de faire la brakha sur du ‘Hemar en SEMAINE (et pendant les 9 jours), puisqu’il n’y a pas de nécessité.
Lorsqu'il y a une "nécessité" 
(c-à-d que la coutume le veut), alors le 
Rama nous dit que l'habitude Ashkenaze est de faire sur du 'Hemar Medina même si du vin est accessible.
Mais l'habitude ashkenaze dont parle le 
Rama n'était pas de faire Kos Shel Brakha durant les 9 jours en semaine.
Lorsque le 
Rama  (qui ne dit pas qu’il faille le faire, mais que Ein Lim’hot sur ceux qui le font) parle de Kos Shel Brakha sur du 'Hemar Medina, il s’agit de SHABBAT 
(ou Seoudat Mitsva)! car en semaine, à en croire les poskim, nos ancêtres n’avaient pas l’habitude de le faire, donc le 
Rama ne parlait pas d’une habitude de le faire sur du ‘Hemar EN SEMAINE.
De sorte que celui qui voudrait initier une nouvelle habitude en faisant, EN SEMAINE, durant les 9 jours, le Kos Shel Brakha sur du ‘Hemar, courrait un risque de Brakha Shéeina Tsrikha, puisqu’elle n’est pas « Tsrikha » (demandée par la halakha).
[Les A’haronim écrivent de ne PAS faire Kos Shel brakh durant les 9 jours (=en semaine), suivant en cela le 
Maharil, le 
Maguen Avraham et d’autres. Voyez le 
Mishna Broura (§551, sk.71) (et le Shaar Hatsiyoun §77) qui écrit de faire le Birkat Hamazon SANS kos. 
Pourtant, rien n’empêche de boire du ‘Hemar Medina au niveau des 9 jours ? Et le 
Rama tolère que l’on fasse Kos Shel Brakha sur du ‘Hemar Medina. Donc pourquoi ne pas le faire ? C’est bien parce qu’étant donné que ce n’est pas « nécessaire » halakhiquement, on ne veut pas entrer dans un ‘Hashash brakha Shéeina Tsrikha.]
Bien entendu, celui qui a subitement soif après le Birkat Haazon et est content de boire son ‘Hemar Medina, n’enfreint rien du tout ; chacun peut boire après le Birkat Hamazon, même sans que cela ne revêtisse un caractère de Kos Shel Brakha. 
Je dis juste que SE L’IMPOSER (et attendre d’avoir fait le Borkat Hamazon pour faire la brakha et boire) ne semble pas juste (d’un point de vue halakhique).
Je ne me relis pas. Ayant dû m'interrompre plusieurs fois en écrivant, j'espère que mon texte n'en porte pas trop la marque.