1. Si on a fait la bénédiction du loulav avec une seule branche de saule, la Halakha stipule qu'il faut reprendre un bouquet de loulav avec deux branches de saules.
Certains pensent qu'il faut alors redire la bénédiction. D'autres soutiennent qu'il ne faut la redire, en raison du fait que selon certains décisionnaires, on se rend quitte de la mitzva a posteriori avec une seule branche de saule.
2. Après avoir dit la bénédiction, on tourne l'etrog dans le bon sens en le rapprochant du bouquet du loulav, puis on le balance dans les 6 directions.
Cependant, celui qui ne l'a pas balancé dans les 6 directions, a posteriori s'est tout de même rendu quitte de la mitzva, à partir du moment où il l'a soulevé en ayant l'intention de se rendre quitte.
Sources et explications :
1. Une seule branche de saule
A priori il faut inclure dans le bouquet du loulav deux branches de saules, comme l'écrit le Choul'han Arou'h (סי' תרנא ס"א).
Le Michna Broura (שם סק"ג) adopte l'avis du Beit David (סי' תנה) rapporté dans le Birkei Yossef (סק"ב) selon lequel si on a récité la bénédiction sur un bouquet qui ne contenait qu'une seule branche de saule, a posteriori, il faut reprendre un bouquet avec deux branches de saule en redisant la bénédiction.
D'un autre côté, le Kaf Ha'Haïm (שם סק"ה) ne partage pas cette position.
En effet, il rapporte que le 'Hida dans son livre Yossef Ometz (סי' ב) et Rav Itzhak Palaggi dans son Yafé Lalev (שם סק"ג) contestent les propos du Beit David.
Ils soutiennent que si après avoir récité la bénédiction, on se rend compte qu'il n'y avait qu'une branche de saule, il faut ajouter une deuxième branche a son bouquet et le saisir à nouveau, mais sans redire la bénédiction, en raison du fait que selon certains richonim on s'est déjà rendu quitte avec une seule branche de saule.
En effet, le Beit Yossef (שם) rapporte que le Ramban (Parachat Emor 23:40), tranche comme l'avis de Rabbi Akiva (Souka 34b) selon lequel une branche de saule et d'une branche de myrte suffisent pour se rendre quitte.
De plus, le Mordekhi (סוכה רמז תשמט) et le Ba'h (שם ס"א) rapportent que tel est l'avis aussi du Ra'avia et du Ra'avan.
2. Balancer le loulav au moment de la bénédiction
Le Choul'han Arou'h (סי' תרנא ס"ה) écrit qu'on saisit le loulav avant de réciter la bénédiction, ou alors on saisit l'etrog à l'envers jusqu’à ce qu'on finisse la bénédiction pour que la bénédiction précède l'accomplissement de la mitzva.
Le Michna Broura (שם סקכ"ה) au nom du Gaon de Vilna préconise d'avoir l'intention de ne pas se rendre quitte de la mitzva jusqu'à ce qu'on finisse la bénédiction.
Le Choul'han Arou'h (שם סעיף ח) écrit qu'il faut balancer le loulav dans les 6 directions au moment de la bénédiction.
Le Michna Broura (שקמ"ט) précise que si l'on n'a pas balancé le loulav, malgré tout, on s'est rendu quitte de la mitzva à partir du moment où l'on a soulevé le loulav.