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J’aimerais poser une question d’ordre relationnel et familial.
Ma mère vient de subir une opération du cœur et est en convalescence. Mon frère lui a demandé de garder son bébé pour qu’il puisse assister à un anniversaire. Elle a poliment refusé en disant qu’elle était trop fatiguée.
Il s’est mis en colère et a dit (sans me consulter) : « Son oncle peut t’aider, non ? » — en parlant de moi. Puis il a ajouté qu’il avait « le cœur brisé » parce que même ses amis qui ont des enfants à charge acceptent parfois de garder son bébé pour qu’il puisse sortir.
Je me sens mis devant le fait accompli. Il m’impose la charge de son enfant sans me consulter, et cela pour aller à un événement non essentiel.
Comment dois-je réagir selon la Torah ? Dois-je céder malgré son attitude, ou ai-je le droit de poser des limites sans manquer au respect ou à la mitsva de chesed (bonté) ?
Merci beaucoup pour votre temps et votre éclairage.
Il n’y a pas de règle valable pour tous les cas de figure, mais -à moins que vous ne soyez particulièrement pris ce jour-là et dans l’impossibilité de garder votre neveu (ou nièce), c’est un privilège et un honneur que votre frère vous fait en vous confiant son bébé, cela indique la haute estime qu’il a de vous a priori, car quelqu’un de normal ne confie pas son bébé à n’importe qui. Moi, à votre place, je me serai senti honoré, vous pourriez presque remercier votre frère de ce « compliment ».
Et puis, s’entraider entre frères est une Mitsva tellement précieuse qu’il faut savoir sauter sur l’occasion lorsqu’elle se présente à vous.
Si ce n’est pas dans vos cordes, si vous ne savez pas du tout vous occuper d’un bébé, je vous comprends, mais si vous l’avez déjà fait, ou que vous pensez pouvoir y arriver aisément, au moins en ayant les conseils de votre mère, pourquoi ne pas accepter avec grande joie?
Et lorsque ce bébé sera grand, vous serez fier du lien qui pourra se tisser entre vous si cette opération se reproduit quelques fois.
Pensez à tous ceux qui n’arrivent pas à avoir d’enfant, pensez à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un frère (qui peut leur demander de garder son bébé).
Bien entendu, je ne connais pas votre cas particulier, si vous êtes pris par votre travail, ou si votre frère est insupportable et désagréable au possible, qu’il croit que tout lui revient et ne vous sera même pas reconnaissant d’avoir gardé son bébé, c’est différent. Idem si le bébé n’est plus tellement un bébé et qu’il est une véritable terreur et que vous ne tiendrez pas plus de dix minutes, je n’en parle pas.
Mais dans le cas classique, où il s’agit d’un bébé normal et d’un frère normal, c’est un honneur doublé d’une Mitsva.
