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Remède religieux contre l'hypocondrie

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cheelnaute
Messages: 277
Bonjour Rav.
Tout est dans le titre, en résumé, je suis hypocondriaque.

Je ne sais pas si cliniquement parlant j'ai ce statut, mais depuis la maladie de ma maman en 2016 (décédée en 2018), je suis très/trop a l'écoute de mon corps.
Je suis continuellement alerté sur des symptômes qui me font régulièrement imaginer que j'ai un cancer (moindre douleur bénigne etc).
Quand ce n'est pas le cancer, c'est les peur de maladie dégénératives. C'est par exemple ma dernière obsession, j'ai de légers tremblements depuis 1 mois, j'en ai parlé à mon médecin qui m'a affirmé qu'en l'absence d'autres signes cliniques, ces symptômes ne l'inquiètent pas.
C'est à l'image de la plupart de mes peurs : elles sont objectivement bénigne bh, j'en parle toujours a ma (patiente) havrouta qui est médecin, mais j'ai toujours du mal à trouver la sérénité. À ce niveau-là, ma vie est parfois un vrai calvaire.
Je sais que le départ de ma mère , dans des circonstances tragiques (récidive d'un cancer) a activé un terrain anxiogène, mais je ne sais plus comment le gérer.
Parallèlement à mon deuil, j'ai lu un paquet de livres de vulgarisation scientifique de toutes les maladies en prévention, guérison etc, ce qui ne m'a pas du tout aidé. J'ai carrément arrêté de lire la littérature médicale depuis 2 mois car cela me parasite trop, dommage que je m'en soit rendu compte au bout de 5 ans.

Cet état me fait beaucoup souffrir, j'ai du mal à me projeter et je broie souvent du noir alors que je le répète, mes symptômes sont quasiment toujours bénins.
Pour que vous ayez tous les éléments contextuels, j'ai un mode de vie plutôt sain:

. Je suis sportif
. Je mange plutôt équilibré
. J'essaie de prendre des fruits et légumes frais bien que je n'aime pas ça , je ne mange pas de viande rouge, j'essaie d'éviter les produits manufacturés ou chimiquement modifiés
. Je ne fume pas, ne bois pas

Bref, à part une appétence trop importante pour le sucre et les sodas light que j'essaie tant bien que mal de limiter, mais je pars de très loin, je suis quelqu'un de plutôt sain, sans être un vegan pur.


Tout ça pour en arriver à ma question : quelle méthode adopter selon la Torah pour me calmer ?
Je sais que mon problème principal provient d'un manque évident de emouna. Le jour de notre départ est fixé par hashem, et nous devons être sereins face à cela si nous faisons un minimum de hishtadlout, n'est-ce pas ? Mais je me demande si des aides supplémentaires peuvent m'être indiquées par la Tora. Je ne suis pas adepte des sgoulot, je sais que c'est votre cas aussi, mais je me demande si en plus d'un travail de fond, d'autres choses peuvent se greffer.

J'ai déjà consulté un ou deux psy ces dernières années, sans grand succès.

Si vous aviez des sgoulot, des thérapeutes compétents, des aides quelconques à m'indiquer , en plus de conseils "concrets" de emouna bien entendu, sur lesquels je suis évidemment preneur.

Deuxième point, indirectement lié à ma question : j'enchaîne comme tout le monde des phases dans ma vie où je suis plus ou moins efficace quant aux objectifs religieux que je me fixe.
Je m'aperçois qu'en fonction de la dynamique dans laquelle je suis, bonne ou mauvaise, cet état d'hypocondrie va avoir tendance à s'exacerber. En gros : si je ne suis pas oved ashem sur un point précis pendant plusieurs jours, et que je sais (grossièrement) que je ne réalise pas mon tafkid, je vais avoir cette tendance culpabilisatrice, qui va généralement aller de paire avec le développement de mes symptômes. En gros : si je me comporte mal, je vais généralement quelques temps après, rapidement, developper le sentiment que je suis gravement malade.

Ma deuxième question paraît peut être vaste :
1. Est-ce vrai de penser comme cela ? Y a-t-il un lien constant de cause à effet entre comportement yom yomi, et couperet qui tombe, ou tombera ?

2. Est-ce bien de penser comme cela ? Car même si je sais que cela me paralyse comme dit plus haut, quelque part c'est un garde-fou et une aide pour me corriger, même si j'aurais voulu arriver à cela sans atteindre de telles extrémités.


Désolé pour l'aspect confus de la demande.
Et merci par avance.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6685
Le meilleur remède que je connaisse c'est la Midat Habita'hon, il faut la travailler, y réfléchir, lire des Sifrei Moussar à ce propos vous aidera plus que de cogiter à des articles sur des maladies.

Si vous voyez le bon D.ieu comme votre père (céleste), vous comprendrez qu'il ne jouera pas à la roulette russe avec vous.

L'hypocondrie dont vous parlez, c'est un piège du Yetser Hara.
Dites-vous que tout ira bien et vous verrez que tout ira bien. Il ne faut pas considérer chaque petit symptôme comme étant la preuve que c'est la fin.

Ne vous focalisez pas sur la santé, mais sur la vie. La santé en fait partie, mais elle ne doit pas prendre sa place.
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