Les sépharades selon la stricte loi n'ont pas le droit de se baigner uniquement durant la semaine où tombe le 9 av, même si certains s'abstiennent à partir de Roch 'Hodech Av.
En revanche, les ashkénazes ont l'usage de ne pas se baigner à partir de Roch 'Hodech Av.
Avant ça, selon la stricte loi, il est permis de se baigner à la mer ou la piscine, mais il faut faire particulièrement attention de ne pas se mettre en danger, car c'est une période encline aux malheurs.
C'est pour cette raison que beaucoup évitent d'aller à la mer ou la piscine pendant les 3 semaines.
Sources et explications :
Le Rambam (תענית פ"ה ה"ו) écrit qu'il est de coutume de ne pas se rendre aux bains publics lors de la semaine où tombe le 9 av.
D'un autre côté, le Tour (סי' תקנא סט"ז) écrit au nom du Ra'avia qu'il est de coutume de ne pas se baigner à partir de Roch 'Hodech Av.
Le Choul'han Arou'h (סי' תקנא סט"ז) retient les propos du Rambam (selon le principe de yech veyech halakha keyech batra) en écrivant qu'il est de coutume de ne pas se baigner dans la semaine où tombe le 9 av.
Et tel est l'usage courant parmi les sépharades, bien que le Ben Ich 'Haï (דברים אות טז) écrive qu'il est de coutume de ne pas se baigner à partir de Roch 'Hodech Av.
En revanche, le Rama témoigne que la coutume (des ashkénazes) consiste à ne pas se baigner à partir de Roch 'Hodech Av.
Se baigner dans de l'eau froide
Le Rama écrit qu'il est de coutume de ne pas se baigner même à l'eau froide.
Certes, Rav Ovadia Yossef (חזון עובדיה תעניות עמ' רלח) adopte l'avis du Rambam, selon lequel il est de coutume de ne pas se baigner uniquement dans de l'eau chaude, mais dans de l'eau froide, c'est permis, car il mentionne les bains publics, ce qui évoque seulement l'eau chaude, comme le déduit le Teroumat Hadeshen (סי' קנ).
Cependant, le Ben Ich 'Hai (שם) et Rav Bentzion Abba-Chaoul (אור לציון ח"ג פכ"ז ס"ה) interdisent de se baigner dans de l'eau froide pendant la semaine où tombe le 9 av.
Aussi, le Choul'han Arou'h ne fait pas de distinction entre l'eau chaude et le froide.
Le danger
Il ressort du Choul'han Arou'h (סי' תקנא סי"ח) qu'il faut particulièrement faire attention de ne pas se mettre en danger entre le 17 tamouz et le 9 av.
C'est pourquoi, le 'Havot Yaïr sans son livre Mekor 'Haïm (סי' תקנא סי"ד) rapporte que certains évitent de se baigner dans les rivières entre le 17 Tamouz et le 9 av à cause du danger, car c'est une période encline aux malheurs.
Rav Chlomo Zalman Auerbach (הליכות שלמה בין המצרים פי"ד אות ה) quant à lui écrit qu'il est permis de se baigner à la mer ou à la piscine après le 17 tamouz, mais il faut faire très attention de ne pas se mettre en danger.
Aussi, il est rapporté dans le Or'hot Rabénou (ח"ב עמ' קכט) que le Steipeler (Rav Yaakov Israel Kanievsky) soutenait que selon la stricte de loi il est permis d'aller à la mer après le 17 tamouz. Toutefois, en pratique, il ne permettait pas à ses enfants d'y aller à cause du danger, car c'est une période ou le mazal n'est pas bon.
Néanmoins il rapporte que le 'Hazon Ich se baignait à la mer après le 17 tamouz pour des nécessités de santé, mais pas pendant les 9 jours.
Rav 'Haïm Kanievsky précise qu'il lui semble avoir entendu du 'Hazon Ich que bien qu'il soit permis de se baigner à la mer pour des besoins de santé pendant les 9 jours (car le but de cette baignade n'est pas d'en prendre du plaisir), malgré tout, il s'en abstenait pour ne pas occasionner de 'hiloul hachem.
