Plus haut, j’ai mentionné le
Ridbaz qui, dans son testament, interdisait à ses enfants de dire Kadish un jour où ils n’auraient pas étudié au moins un Daf de Gmara
( https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=52867#52867 ). Puis j’ai cité d’autres auteurs soulignant l’importance du Limoud comme nettement supérieure à celle du Kadish
( https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=53006#53006 ).
Mon fils m’a indiqué une autre source allant dans ce sens : dans la biographie de
R. Reouven Grozovsky imprimée au début de
(la seconde édition du) Bayot Hazman (Bnei Brak 1972, p.15), on voit que
R. Baroukh Ber Leibowicz avait pris la décision de ne pas informer son élève (et futur gendre)
R. Reouven Grozovsky du décès de son père (
R. Shimshon Grozovsky) survenu dans une autre ville
(à Minsk), car il serait alors certainement amené à se sentir obligé de quitter momentanément la Yeshiva et entreprendre le voyage jusqu’à Minsk pour s’occuper des affaires familiales
(-l’enterrement avait eu lieu avant que la nouvelle ne parvienne jusqu’à la Yeshiva), ce qui lui entrainerait un grand Bitoul Torah.
Il a justifié cette résolution en rappelant que la Halakha indique de prévenir une personne du décès de son parent afin qu’il puisse dire Kadish, mais il a expliqué que
Reb Reouven "
disait de toute façon Kadish toute la journée " (ער זאגט קדיש אגאנצן טאג) !
Manière de dire que son limoud était un facteur de Kidoush Hashem plus puissant encore que les Kadishim qu’il pourrait dire.
Sans se focaliser sur les (multiples) points qui pourraient choquer certains lecteurs
(qui ignorent des éléments propres à l’époque et ne savent pas apprécier correctement la contextualisation), nous voyons en tout cas cette idée qui revient : le limoud est plus important (et plus puissant facteur de Ilouy Neshama pour le Niftar) que le Kadish.