1. Netilat yadaïm
Lorsqu'on se réveille au milieu de la nuit, on doit d'abord faire netilat yadaïm, mais il est préférable alors ne de pas dire la bra'ha. Et ce, même si on n'a pas l'intention de nous rendormir.
En effet, il est souhaitable de réciter la bra'ha de netilat yadaïm avant de prier de cha'harit après avoir fait ses besoins.
2. Birkot hatorah
Lorsqu'on se lève au milieu de la nuit, on doit dire birkot hatorah avant d'étudier.
Dans le cas où on s'est rendormi, il est de coutume de ne pas redire les birkot hatorah après notre deuxième réveil.
Cependant, quelqu'un qui a l'habitude de suivre les prescriptions de Rav Ovadia Yossef redira les birkot hatorah après son deuxième réveil s'il s'est rendormi dans un lit avant alot hasha'har (c’est-à-dire avant l'aube).
3. Birkot hasha'har
Lorsqu'on se lève dans la nuit, à partir de hatzot halaïla (c’est-à-dire à partir du milieu de la nuit), nous pouvons dire les birkot hasha'har, même si nous avons l'intention de nous rendormir. Mise à part la bra'ha d'hanoten lassekhvi bina qu'il faut dire a priori après alot hasha'har (après l'aube).
Aussi, avant alot hasha'har, il faut dire élokaï neshama sans la 'hatima, c’est-à-dire sans prononcer sa bra'ha finale.
De même, on doit dit la bra'ha d'hama'avir sheina sans hazkarat hashem.
Puis, le matin, on redira ces deux bra'hot avec hazkarat hashem.
Sources :
1. Netilat yadaïm
Lorsqu'on se lève au milieu de la nuit, il faut faire netilat yadaïm, comme l'écrit le Rama (סי' מז סעיף יג).
En ce qui concerne la bra'ha de netilat yadaïm, le Béour Halakha (סי' ד ד"ה ואפילו) conclut qu'il est souhaitable de la juxtaposer à la prière de cha'harit, au lieu de la dire dès que nous levons, si nous n'avons pas l'intention de prier immédiatement.
Le Mishna Broura (סי' ד סקל"ג) précise que si nous nous levons au milieu de la nuit et que nous avons fait netilat yadaïm sans bra'ha, il est souhaitable de fixer la bra'ha de netilat yadaïm avant la prière de cha'harit après avoir fait nos besoins.
2. Birkot hatorah
Le Shoul'han Arou'h (סי' מז סעיף יג) écrit que si nous levons au milieu de la nuit pour étudier, nous devons dire birkot hatorah.
Dans le cas où, après s'être réveillé au milieu de la nuit, on va se rendormir une sheinat keva (littéralement un sommeil fixe) avant alot hasha'har, le Béour Halakha (סי' מז סי"ג ד"ה משכים) affirme qu'il faut alors redire birkot hatorah après notre deuxième réveil, car une sheinat keva est considérée comme une interruption.
C'est également l'avis de Rav Ovadia Yossef (יביע אומר ח"ח סי' ה).
Cependant, le Steipler (קריינא דאגרתא ח"ב סי' שי) écrit que dans ce cas, la coutume est de ne dire birkot hatorah qu'une fois, en l'occurrence, au réveil de notre principal sommeil.
Le Pisskei Teshouvot (סי' מז אות יז) précise que lorsqu'on ne peut pas déterminer lequel des deux sommeils (nocturnes) est le principal, on récitera les birkot hatorah uniquement lors de notre premier réveil.
Il le prouve, premièrement, du fait que c'est ce qui est écrit dans le Mishna Broura (שם סקכ"ט) au début de ses propos.
Deuxièmement, parce que telle est la marche à suivre d'après la Kabbale.
En effet, le Kaf Ha'haïm (סי' מו סקמ"ט) écrit que si on se lève au milieu de la nuit, il est de coutume de procéder comme l'avis du Arizal et du Rashash.
C’est-à-dire de réciter alors les birkot hatorah même si on a l'intention de se recoucher, et de ne pas redire cette bra'ha après notre deuxième réveil.
Car d'après eux, ce deuxième sommeil est comparable à un sommeil diurne.
Définition de sheinat keva (un sommeil fixe)
Le Mishna Broura (סי' מז סקכ"ח) précise qu'à partir du moment où l'on dort dans un lit même au début de la nuit, c'est considéré comme une sheinat keva.
Néanmoins, la plupart des décisionnaires considèrent qu'uniquement si on a dormi au moins une demi-heure (dans un lit la nuit), c'est considéré comme une sheinat keva.
Tel est l'avis du Ktzot Hashoul'han (סי' ב סק"א), de Rav Shlomo Zalman Auerbach (הליכות שלמה תפילה פ"ו ס"א), de Rav Bentzion Abba-Shaoul (אור לציון ח"ב פ"א ס"ז) et de Rav 'Haïm Kanievsky (דעת נוטה דיני נט"י שחרית אות רפה).
Par ailleurs, cet avis est rapporté dans le Béour Halakha (סי' ד סט"ז ד"ה דוד).
Rav Ovadia Yossef (יביע אומר ח"ח סי' ה), quant à lui, soutient qu'à partir du moment où l'on s'est endormi dans un lit la nuit, même pendant une courte durée, c'est considéré comme une sheinat keva.
3. Birkot hasha'har
Le Shoul'han Arou'h (סי' מז סי"ג) écrit que si on se lève pendant la nuit, on récite toutes les birkot hasha'har sauf hanoten lassekhvi bina qu'on dira le matin.
Le Mishna Broura (סקל"א) rapporte que les a'haronim permettent de réciter la bra'ha d'hanoten lassekhvi bina avant l'aube après hatzot halaïla.
Cependant, il conclut qu'a priori il est préférable de ne pas la réciter avant l'aube.
Par ailleurs, il précise (סק"ל) qu'on peut réciter les birkot hasha'har après hatzot halaïla même si l'on a l'intention de se recoucher. Dans ce cas, il ne sera pas nécessaire de les redire le matin.
Sauf élokaï neshama, qu'on dit sans la 'hatima (c’est-à-dire sans prononcer sa bra'ha finale) et hama'avir sheina qu'on dit sans hazkarat hashem.
Puis, le matin, on redira ces deux bra'hot avec hazkarat hashem.
