Assister à des cours de yoga ou de gymnastique pendant le Omer, s'il n'y a pas de musique rythmée, cela ne présente aucun problème.
En ce qui concerne les cours de danses et de gymnastique où il y a de la musique rythmée, si cette femme s'y est inscrite uniquement pour prendre du plaisir de la musique et de la danse, il est problématique d'y participer pendant le Omer.
Toutefois, si elle assiste à ces cours pour des besoins de santé, par exemple que son objectif est de faire de l'activité physique pour perdre du poids, c'est permis.
De même, si ces cours sont pour elle une thérapie, c’est-à-dire que qu'elle y participe pour se procurer un bienfait psychique, c'est permis.
Néanmoins, lorsqu'elle assiste à ces cours pendant le Omer, elle ne doit pas avoir l'intention de prendre du plaisir de la musique et de la danse, mais avoir l'intention d'y participer pour des raisons de santé.
Sources et explications :
Rav Moché Feinstein (אג"מ ח"ג סי' פז) écrit qu'enseigner un instrument de musique pendant le Omer, si on le fait pour son plaisir, c'est interdit ; mais si c'est pour gagner sa vie, ce n'est pas considéré comme un contexte de joie et c'est permis. Car il est interdit de jouer de la musique pendant le Omer uniquement dans un contexte de joie.
On retrouve ce principe dans le Pri Megadim (סי' תקנא א"א סק"י) qui permet à un musicien de jouer de son instrument dans des réceptions de non juifs entre le 17 Tamouz et le 9 Av si c'est son gagne-pain.
On peut en déduire, que si une femme s'est inscrite à ce cours uniquement pour prendre du plaisir de la musique et de la danse, il est problématique d'y participer pendant le Omer.
Objectifs de santé
Il existe une dérogation pour jouer d'un instrument de musique pendant le Omer si c'est pour des raisons de santé.
En effet, Rav Chlomo Zalman Auerbach (הליכות שלמה פסח פי"א הע' 54) permet pendant le Omer de jouer du piano à une malade pour lui remonter le moral. Car le but n'est pas de la réjouir mais d'apaiser sa souffrance mentale.
Il apporte à l'appui les propos du Choul'han Arou'h (סי' תקנד סט"ו) qui autorise le jour du 9 av à celui qui a des boutons sur sa tête de l'enduire d'huile, car le but de cette onction n'est pas d'en tirer du plaisir.
En d'autres termes, jouer d'un instrument de musique est interdit pendant le Omer uniquement dans un contexte de joie, mais si c'est pour des nécessité de santé, c'est permis.
Nous pouvons en déduire qu'il en va de même pour la danse. C’est-à-dire que seules des danses de joie sont interdites pendant le Omer, mais danser pour des nécessités de santé, c'est permis, d'autant que si cette femme n'assistera pas à ces cours pendant le Omer, elle subira une perte financière.