Citation:
Dans Sanhédrin 24b et 25a, on nous présente le cas du Messa'hek Bekoubia (joueur de dé) qui est Passoul Laédout. 2 raisons possibles : Rami Bar 'Hama pense que le problème est Hassmakhta Lo Kanya (problème de Guézel) et Rav Chechet pense que c'est un problème de Yichouv Haolam (qu'il glandouille, qu'il soit inutile pour le monde). En Masskana, on semble tenir comme Rav Chechet (comme mentionné par le Rambam, Aroukh Hashoul'han etc..).
Or en Sanhedrin 25b, on explique le moyen nécessaire pour se faire pardonner et redevenir Cacher Laédout. En particulier pour le joueur de dé, il faut qu'il détruise ses jeux et ne joue plus, même gratuitement ("Déafilou Bé'hinam Lo Avdé). Il semble de cette phrase, que l'on tienne la Halakha comme Rami Bar 'Hama, car sinon même si l'on joue gratuitement pour Rav Chechet, il reste un problème s'il ne travaille pas à côté (supposons qu'il a hérité d'un milliard d'euro, pour vivre largement). Tandis que ça va bien si l'on suit Rami Bar 'Hama, car en temps normal ce serait permis sans argent, mais on lui interdit complètement i.e même gratuitement (il faut "tordre la barre de l'autre coté" pour revenir au milieu).
J'ai cherché en fin de Guemara, dans les différents commentaires présents, mais je n'ai pas l'impression que quelqu'un ait relevé la Kouchia... Avez vous une idée de réponse ?
PS : si l'on corrige comme l'autre version du Ba'h (jouer avec un goy au lieu de gratuitement), la kouchia semble tout de même rester...
Que ce soit pour l’opinion « Asmakhta » ou « Eino Ossek », on ne parle, concrètement, que de personnes qui jouent pour de l’argent.
Asmakhta, par définition (sinon on n’obtient pas le problème de Guézel) et Yishouv Haolam, car s’il y passe ses journées sans rien gagner et sans rien faire d’autre, il va mourir de faim et arrêtera donc de jouer.
Ainsi, on aurait pu dire que, pour la Tshouva, il suffirait de ne plus jouer « classiquement », c-à-d pour de l’argent, mais qu’il pourrait encore jouer « sans argent », ce qui revient à dire qu’il pourrait jouer occasionnellement, pour rigoler (et il y aurait là un Tikoun pour les deux shitot ; plus de guézel, ni de chômage -puisqu’il ne gagnerait rien de son jeu et serait contraint -très rapidement- de travailler en parallèle).
Et malgré tout, on nous dit que pour valider une Tshouva, il faut qu’il casse ses dés et ne joue plus, même « gratuitement », car il faut s’éloigner totalement du vice du jeu, sans quoi on craint qu’il ne rechute tôt ou tard, et ce n’est pas une véritable Tshouva.
Vous écrivez avoir cherché en fin de Gmara dans les différents commentaires et n’avez pas trouvé qu’on se soit intéressé à votre question, vous avez mal cherché 😊.
Voyez le
Ran (daf 5a des dapim du Rif, sv. Tanou).
Quant à déduire de la Brayta une preuve pour l’un ou l’autre, au contraire, on pourrait plutôt y voir une preuve pour l’opinion Yishouva Haolam, car pourquoi, d’après l’opinion Asmakhta, il n’est pas question, dans le cadre de la Tshouva, de la restitution des sommes volées, comme on le dit pour les So’harei Shviit peu après ?
[on peut bien entendu répondre de différentes manières, soit en invoquant la Takanat Hashavin, ou encore le
Yad Rama duquel on comprend qu’il faut effectivement aussi restituer l’argent…]
Voyez aussi
Rashi (sv. Afilou Klipei) qui explique que les écorces de noix n’étant pas faites pour le jeu, c’est donc forcément occasionnel (Aray). Or, si la Brayta suivait l’opinion Asmakhta, ça ne change rien que ce soit occasionnel, ça reste du vol. Inutile d’être un voleur à plein temps pour être Passoul.
Je suppose que j’ai dû parler de tout ça dans mes Shiourim sur Sanhédrin, je ne sais plus ce dont j’ai pu parler et ce dont je n’ai pas eu le temps de parler, ça fait plus de dix ans…
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