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distinction de prononciation des consonnes

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Betsa24
Messages: 7
Quelques questions complémentaires sur ce passionnant sujet qui n'ont pas été traitées dans les différents fils à ma connaissance:
1. La bonne prononciation du Alef est-elle selon vous une simple vibration des cordes vocales ou un vrai "arrêt glottal" venant de la gorge?

2. Comment comprenez vous que le Sefer Yetsira range le Rech dans la catégorie des dentales? Il me semble qu'aucune prononciation actuelle, que ce soit le Rech roulé avec la langue ou le R palatal ne s'approche d'une prononciation dentale.

3. Même s'il est impossible de retrouver la prononciation exacte de l'hébreu biblique, ne voyez vous aucun inyan de chercher à s'en rapprocher le maximum? Si l'on adoptait la prononciation orientale des consonnes et la prononciation achkénaze des voyelles par exemple, maximisant les nuances, ne serait-on pas gagnant à prononcer un maximum de mots d'une façon très proche de l'original vraisemblable? (Ou au contraire perdant à créer une prononciation qui ne correspond à aucun minhag)

4. Enfin, comment est-il permis d'utiliser une prononciation en liturgie et une prononciation totalement différente en hébreu courant parlé?

Désolé pour les nombreuses questions et merci pour toutes vos interventions
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 7033
A 'HozerImSheelot:

Citation:
Comment comprenez-vous cette note du Radak sur la prononciation française ?
רד״ק על שופטים יב:ו
שבלת – כמו שהיו מנסין אותם בזאת המלה כן היו מנסין אותם בכל מלה שיש בו שי״ן והאפרתים היו קורין אותה סי״ן ולקח הכתוב אחת מהמלות וי״מ כי לקח מלת שבולת לפי שהיה שבולת הנהר במקום שהיו עוברים בני אפרים שהיו מגמגמין באות השי״ן אולי היה אויר ארצם גורם להם זה *כמו אנשי צרפת שאינן מבינים לקרא השי״ן וקוראין אותה כמו תי״ו רפה.*

Simplement.
Que les français dont il parle ne distinguaient pas trop entre le Shin et le Sav.
Le Radak semble aussi prononcer le Sav (comme les ashkenazim, bien qu’il fût en Espagne), mais s’insurge contre la prononciation abîmée du Shin de ces français.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 7033
A Betsa24:

Citation:
Quelques questions complémentaires sur ce passionnant sujet qui n'ont pas été traitées dans les différents fils à ma connaissance:
1. La bonne prononciation du Alef est-elle selon vous une simple vibration des cordes vocales ou un vrai "arrêt glottal" venant de la gorge?


Réponse B. Un arrêt glottal.
A la différence du Ayin qui est une consonne fricative pharyngale voisée.

Je ne suis pas du tout un spécialiste en orthophonie. Je le précise en raison du « selon vous » de votre question. Ne croyez pas avoir affaire à un professionnel.

Citation:
2. Comment comprenez vous que le Sefer Yetsira range le Rech dans la catégorie des dentales? Il me semble qu'aucune prononciation actuelle, que ce soit le Rech roulé avec la langue ou le R palatal ne s'approche d'une prononciation dentale.

Le Sefer Yetsira classe à sa manière les lettres par leur lieu d'articulation dans la bouche (gutturales, labiales, dentales, linguales, etc.).
Le Reish alvéolaire trillé (roulé), même s’il ne peut se comparer parfaitement à une occlusive dentale (comme le T), il peut parfaitement s’inscrire dans le groupe des dentales car, bien que la langue ne touche pas vraiment les dents, elle vient frapper sur la crête alvéolaire (juste au-dessus des incisives centrales supérieures, 11 et 21).

Mais bien entendu, ça ne concerne pas le R français qui est une consonne uvulaire, il s’agit plutôt du R trillé qui est une consonne apicale.


Citation:
3. Même s'il est impossible de retrouver la prononciation exacte de l'hébreu biblique, ne voyez vous aucun inyan de chercher à s'en rapprocher le maximum? Si l'on adoptait la prononciation orientale des consonnes et la prononciation achkénaze des voyelles par exemple, maximisant les nuances, ne serait-on pas gagnant à prononcer un maximum de mots d'une façon très proche de l'original vraisemblable? (Ou au contraire perdant à créer une prononciation qui ne correspond à aucun minhag)

Réponse B.
Dans la mesure où il n’y a pas vraiment de devoir de coller à l’hébreu d’origine, pourquoi changer pour une lecture qui sera de toute manière différente de celle d’origine et aussi de celles de nos ancêtres (proches)? Si déjà, gardons celle de nos ancêtres.


Citation:
Si l'on adoptait la prononciation orientale des consonnes et la prononciation achkénaze des voyelles par exemple

Il y a des consonnes sfarades qui ne vont pas.
Ne pas distinguer le Sav du Tav est une erreur. (cf. Radak dans mon précédent message). Et il y a des voyelles ashkenazes qui ne vont pas (‘holam en OY, Tsirei en EY).
Au lieu de catégoriser sfarade-ashkenaze, autant faire un choix précis qui ne correspond ni à l’un ni à l’autre (et qui serait plus proche des yéménites).

Mais comme dit plus haut, on serait perdant à créer une prononciation qui ne correspond à aucun minhag.

Citation:
4. Enfin, comment est-il permis d'utiliser une prononciation en liturgie et une prononciation totalement différente en hébreu courant parlé?

En quoi cela vous semble problématique?
Lorsque vous parlez en français c’est encore plus différent de l’hébreu de vos prières, ça ne pose pas problème. Au pire, considérez l’hébreu moderne comme une autre langue. L’araméen (autrefois parlé) est aussi très proche de l’hébreu mais n’en est pas réellement, cela devrait être interdit ?
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