Fin du jeûne du 9 Av

Je pars d israel le 9av a 17h40 pour Paris
Ayant commencé le jeun en israel, a quelle heure dois je le finir ?

Merci pour votre reponse.


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Message envoyé via AlloRav sur iPhone.

La fin du jeûne dépend de l'endroit où l'on se trouve.
Que l'horaire y soit plus tôt ou plus tard que celui de l'endroit duquel on vient.

Donc si vous arrivez à Paris AVANT la fin du jeûne (local), vous ne pourrez manger qu'à l'heure de fin de taanit à Paris.

SI jamais vous arrivez à Paris APRES la fin du jeûne, le vôtre se termine lorsque vous êtes "dans la nuit".

Si c'est déjà "la nuit" avant que vous n'arriviez, vous pouvez manger (mais il faut faire havdala...) même si vous êtes dans les airs.

Rav,

Comment faisons-nous Havdala après un jeune ? Obligatoirement avec Arvit ?

Lorsque le 9 av tombe un dimanche, il faut samedi soir faire la bénédiction sur la bougie de Havdala, a priori avant la lecture du rouleau des Lamentations (מגילת איכה).

Mais nous ne faisons pas la bénédiction sur les bessamim (aromates) ce samedi soir.

La Havdala avec un verre de vin se fera à la sortie du 9 av, sans bessamim et sans bougie.

Par ailleurs, il est permis dimanche soir de faire la Havdala et de manger avant de prier Arvit.

Seulement si nous mangeons du pain ou des gâteaux, il faut demander à quelqu'un qu'il soit notre chomer (gardien), c’est-à-dire qu'il nous rappelle de prier Arvit.

A défaut, il est possible de programmer un rappel sur son téléphone portable pour qu'il sonne à l'heure où l'on doit aller prier Arvit de façon à ce qu'apparaisse sur l'écran le mot "Arvit".

Sources et explications :

Les lois de la Havdala lorsque le 9 av tombe un samedi soir sont exposées dans le Choul'han Arou'h (סי' תקנו ס"א).

Le Michna Broura (שם סק"א) explique que nous ne faisons pas la bénédiction des bessamim samedi soir, car sentir des aromates est considéré comme un plaisir qui ne convient pas au jour du 9 av.

Il précise également qu'a priori il faut faire la bénédiction sur la bougie avant la lecture des Lamentations.

Dimanche soir, on fait la Havdala sur un verre de vin sans bougie car cette bénédiction ne peut être dite que le samedi soir, car le feu a été créé le samedi soir.

De même, la bénédiction sur les bessamim n'a de raison d'être que les samedi soir. Car son objectif est de nous apporter un sentiment de bien-être après que la nechama yétera que nous avons reçue pendant Chabat nous ait quitté.

Havdala avant Arvit

A ma connaissance, il n'y a pas d'interdit de faire la Havdala et de manger avant de prier Arvit.

Seulement, il faut demander à quelqu'un qu'il soit notre chomer (gardien) pour pouvoir commencer à manger après la tombée de la nuit. C’est-à-dire qu'il nous rappelle de prier Arvit, comme l'écrit le Michna Broura (סי' רלה סקי"ח).

Un réveil est-il considéré comme un chomer ?

Le Chvout Itzhak (דיני שהיה וחזרה פכ"ג אות ג) rapporte que Rav Chlomo Zalman Auerbach considère qu'on peut s'appuyer sur la sonnerie d'un réveil pour pouvoir manger avant Arvit, si l'on sait que cela nous rappellera de prier.

Et tel est l'avis de Rav Bentzion Abba-Chaoul (אור לציון ח"ב פט"ו ס"ח) qu'on peut s'appuyer sur un réveil si on prend sur soi d'arrêter de manger lorsqu'il sonnera.

D'un autre côté, Rav Nissim Karelitz (חוט שני שבת ח"א עמ' רטז) soutient qu'un réveil ne peut pas remplacer un chomer, parce qu'un chomer doit nous rappeler de prier, ce qui n'est pas le cas pour un réveil qui ne fait que sonner à une heure donnée sans nous dire explicitement de prier.

Nous pouvons en déduire que si nous programmons sur notre téléphone portable une sonnerie de façon à ce que soit écrit sur l'écran 'Arvit', c'est considéré comme un chomer de manière unanime.