Citation:
Kvod haRav pourrions nous avoir plus de précisions svp sur l'avis qu'avait le maharal du shulhan aroukh ? Pourquoi ne l'aimait il pas ? Où est ce qu'il le dit ? Cela concerne t'il aussi le Beth Yossef, Kessef michne ... ? Etc
Là où le
Maharal s’explique le plus à ce sujet, il ne nomme pas explicitement le
Shoul’han Aroukh, mais le dit bien indirectement. Voyez
Netivot Olam, Netiv Hatorah (§15).
Cela ne concerne pas du tout le Beit Yossef ni le Kessef Mishné, ce n’est pas contre la personne, mais contre le concept d’un livre figé de Halakha.
Pour le
Maharal, il faut décider de la Halakha en fonction du Shas. Il faut étudier le Shas et on y trouvera la règle à suivre dans chaque situation.
Il y écrit que si le
Rambam et le
Tour ont écrit, EUX AUSSI, des résumés halakhiques, ils n’avaient pas l’intention d’en faire un livre duquel le lecteur déciderait de la halakha sans connaitre les souguiot desquelles elle sort.
Le «
eux aussi » indique qu’il avait dans le collimateur un autre livre de halakha, il n’attaquait ni le Rambam ni le Tour.
De qui parlait-il alors ?
Vous l’avez deviné, du Shoul’han Aroukh.
Il lui reproche de faire un livre (sans explications, que le Psak) duquel on apprendrait la halakha, alors qu’il ne convient pas de l’apprendre autrement que par les souguiot.
Il y a beaucoup à dire sur ce sujet, et j’indique au passage que le
Maharal décide que le
Shoul’han Aroukh aurait été écrit pour qu’on en apprenne la halakha, ce qui est contredit par de nombreux commentateurs du Shoul’han Aroukh qui affirment que tel n’est pas le but du livre et qu’il serait très dangereux d’être Possek halakha par une lecture de ce livre (Shoul’han Aroukh).
Et en parallèle, le
Maharal affirme aussi que le
Rambam n’avait pas l’intention que l’on puisse être possek à partir de son livre, mais qu’il pensait assurément qu’on aurait recours d’abord au Talmud et que le Mishné Torah ne servirait qu’à indiquer ce qu’est la maskana selon le Rambam.
Or, tout le monde sait que le
Rambam écrit dans sa préface exactement l’inverse de que le
Maharal veut lui faire dire…
Ailleurs, le
Maharal se lâche plus quant à la désignation du
Shoul’han Aroukh, voir son
Droush Al Hatorah (imprimé à la suite du Beèr Hagola) (p.48), et surtout dans
Derekh ‘Haim (VI,7, p.305) où il critique la «
table dressée »…
Mais, comme dit plus haut, l’idée est mieux présentée dans
Netiv Hatorah.