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Le coronavirus et notre Avodat Hashem

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Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6685
Voilà une question qui m'a été posée et ma réponse à la suite:

Citation:
J’aimerai savoir selon vous comment faut il interpréter les événements qui secouent le monde, je parle bien sur du virus. Faut il s’engoisser ? c’est le machiah ? Hachem attends quoi de nous exactement ? c’est sure qu’il y a un message.


Tout d’abord, je ne me sens pas en mesure de pouvoir vous dire avec assurance la manière précise dont il faut analyser cette épidémie et qu’est-ce qu’attend D.ieu de nous vis-à-vis de ces événements.

Je sais que beaucoup de rabbanim le font avec assurance, je ne sais pas d’où ils tirent une telle assurance, mais vous remarquerez que dans la mesure où ils sont porteurs de messages différents, c’est qu’ils ne sont pas tous assurés de ce dont chaque autre est assuré.

Je peux vous dire ce que j’ai dit hier à la synagogue pour répondre aux mêmes questions, surtout celle de l’angoisse :
Une personne qui s’inscrit dans un projet divin, une personne pour laquelle sa Avodat Hashem tient la place essentielle dans sa vie et qui a pour volonté d’éduquer ses enfants dans la Torah et en faire des tsadikim et qui vit en adéquation avec ces aspirations, une telle personne n’a rien de particulier à craindre, car elle bénéficie de la Hashga’ha Pratit.

Je veux dire que celui qui ne bénéficierait que de la Hashga’ha Klalit, comme pour les animaux (-selon les Rishonim du moins), car il ressemble à l’animal en cela que son but essentiel dans la vie est de « profiter matériellement de la vie », cet homme-là a réellement une raison de s’inquiéter de ce virus, car il pourrait en être une victime collatérale.

En effet, D.ieu, dans le cadre d’une hashga’ha Klalit, ne veille pas à la survie de chaque individu à titre personnel, mais seulement à la survie de l’espèce.

Alors que la hashga’ha Pratit implique une supervision adaptée à la personne.

Cela n’empêche pas un gentil Tsadik de mourir d’une épidémie, nous avons déjà eu des cas (malheureusement), comme le Arizal, le Ram’hal et beaucoup d’autres qui sont morts dans le cadre d’une épidémie alors qu’il ne fait aucun doute qu’ils vivaient avec un objectif spirituel avant tout et bénéficiaient donc de la Hashga’ha Pratit, mais rien n’empêche qu’il y ait une Gzeira nécessitant qu’un Tsadik comme le Ram’hal doive quitter ce monde et ça peut se faire via un virus.

Cependant, il n’y a pas lieu de s’angoisser tout simplement parce que l’apparition du virus ne changera RIEN au destin du Tsadik (=de celui qui vit pour un projet divin, même s’il n’est pas un super Tsadik), s’il peut en décéder, c’est uniquement si Min Hashamayim il a été décidé qu’il décède, donc même sans virus ni épidémie, il serait mort d’une crise cardiaque, d’un accident de voiture ou d’autre chose, D.ieu n’a pas besoin d’un virus pour cela.

L’apparition du virus, la propagation de l’épidémie ne le met pas en danger plus qu’il y a 6 mois ou un an.
Donc aucune raison de s’angoisser [-s’il se comporte Al Pi Téva, c-à-d qu’il fait attention aux recommandations des médecins, se lave les mains etc.].

Par contre, celui qui vit DANS et POUR le matériel, celui dont le but dans la vie n’a rien de spirituel, celui qui n’engage pas sa vie dans une Avdout et ne se considère pas Eved Hashem, celui qui ne s’investit pas dans une Avodat Hashem sincère, qui n’essaie pas d’apprendre la Torah ni de l’enseigner à ses enfants, qui ne pratique pas les mitsvot (ou qui ne pratique pas celles qui ne lui disent rien), celui-là, en effet a de quoi se soucier de la propagation de l’épidémie, car ne bénéficiant que de la hashga’ha Klalit, il pourrait succomber au virus MÊME si aucune Gzeira n’avait été prise à son sujet au départ.

A partir de là, si vous me demandez sur quoi faut-il se renforcer, je n’ai que l’embarras du choix pour vous répondre : il faut se renforcer sur n’importe quel point que l’on sait faible chez soi et cela, dans un esprit de cohérence avec une Avdout, avec un engagement de toute sa vie (ce qui n’empêche pas de s’amuser, de partir en vacances, etc., etc. ça exclut seulement celui dont les vacances sont l’essentiel dans sa vie alors que son Limoud et sa Avodat hashem restent accessoires à côté).

Si on ne sait quel point choisir, je dirais qu’il faut se renforcer dans cette Mitsva qui nécessite toujours d’être renforcée : l’étude de la Torah orale. (Cf. Brakhot 5a, « Yitlé Bevitoul Torah »)

Je sais qu’on me fait souvent remarquer que je dis toujours qu’il faut se renforcer dans le Limoud, et un peu à toutes les sauces, hélas, c’est ce que je pense et j’ai du mal à dire des choses que je ne pense pas -même si "les gens" préfèrent les entendre (du type : vous assurer que ça y est, « c’est la venue du Messie, celui qui ne le voit pas est aveugle ! » etc.
D’où pourrais-je avoir cette certitude ?
Qui suis-je pour assurer les gens de la venue imminente du Messie ?
Il ne m’a pas prévenu de son arrivée imminente, donc je ne suis pas dépositaire de l’info).


Cette tendance à (presque) toujours rappeler qu’il faille se renforcer dans le Limoud, je la tiens de mes maîtres à la Yeshiva qui nous ont répété et rabâché à de maintes reprises la nécessité de se renforcer dans le Limoud.

Combien de fois Rav Shakh, Reb Dovid Powarsky ou Reb Guershon Edelstein nous ont répété l’importance primordiale de se renforcer dans le Limoud ?
Combien de fois les Gdolei Israel ont répété la même chose lors de crises, dangers, épidémies… ?

Selon ce que j’ai écrit plus haut, c’est très sensé ; en effet, qu’est-ce qui peut orienter une vie vers la Avodat Hashem pure, plus que Limoud hatorah ?

Je ne vous parle pas de devenir Avrekh, continuez à travailler, mais ménagez tous les jours une plage horaire consacrée au Limoud de la Torah Shebeal Pé.
Idéalement dans un Beit hamidrash, en ‘Havrouta ou à défaut, avec un Shiour.

Même en ne consacrant qu’UNE heure par jour à l’étude, ça peut être le centre de la journée d’un juif.
UNE heure contre 23, mais une heure essentielle.

Voilà, je pense, pourquoi les Gdolei Israel disent toujours qu’il faut se renforcer dans le Limoud, car cela entraîne forcément un renforcement du lien avec D.ieu et cela donne une direction à toute notre vie dans la Avodat Hashem.

A part ça, vous devez le savoir, la Mitsva de Limoud Hatorah est la Mitsva essentielle de la Torah, c’est elle qui permet d’accomplir convenablement toutes les autres Mitsvot, c’est pourquoi les Sages disent qu’elle équivaut à toutes les Mitsvot (Mishna Péa I, 1, et Shabbat 127a), car sans elle, aucune Mitsva n’est parfaitement accomplie (même si on a lu tout le Kitsour Shoul’han Aroukh et le Yalkout Yossef et le Mishna Broura, la compréhension du lien qui se crée entre l’homme et D.ieu via les Mitsvot, ne s’appréhende que par l’étude du Shas).


Après, on peut proposer des tas de choses et partir en conjectures sans fin.
Je suis sûr que des rabbanim s’en sont déjà chargés et ils n’ont pas besoin de moi.
On peut voir la main de D.ieu dans des tas de détails et de manières différentes.

C’est de la Chine que le mal a été importé vers le reste du monde, comme les smartphones importés de la Chine vers le reste du monde. Ces smartphones qui détruisent la concentration dans le limoud hatorah, qui introduisent une pritsout sans précédent dans les maisons, qui détournent les jeunes (et moins jeunes) de la Avodat Hashem (-oui, on peut continuer à pratiquer les « actions mitsvatiques » sans être inscrit dans une véritable Avodat Hashem), etc.
On leur trouvera tous les maux (mais parfois pas tous les mots), bien que l’on puisse les utiliser aussi pour la Avodat Hashem si on sait les utiliser intelligemment.
Hélas, on ne peut pas dire que ce soit le cas de la majorité.

On peut aussi s’interroger sur le nom qui a été donné au virus, « corona » qui veut dire (en espagnol) une couronne.
Assurément, certains kabbalistes vont expliquer que c’est lié à une faute par rapport au Kéter.
Je n’en dis pas plus, je n’y connais rien en kabbale.

Par contre, j’apporterais volontiers une explication de type « Droush » pour expliquer le lien avec le Kéter :
Dans la Kdousha nous disons que nous sanctifierons D.ieu « Kenoam » (Sia’h Sod Sarfei Kodesh), c-à-d’une manière qui « ressemble » à celles des Malakhim.
Or, dans la Kdousha de Moussaf, appelée Kéter (du moins chez les kabbalistes), on dit Keter Yitnou Lekha… Malakhim… « IM » amekha israel…
c-à-d qu’on dit qu’on va couronner D.ieu de la « même manière » que les Malakhim.

Pourquoi dans Sha’harit on dit qu’on va essayer de ressembler à ce que font les anges alors que dans Moussaf on prétend pouvoir en faire autant ?

Eh bien parce qu’entre les deux il y a eu la Kriat hatorah qui symbolise le Limoud hatorah !
C-à-d qu’avant l’étude, on n’est qu’un homme, mais après le Limoud on est comme un Malakh, car l’étude permet d’appréhender D.ieu et les Mitsvot, elle permet de se rapprocher de D.ieu à travers l’accomplissement des Mitsvot, ce qui n’est pas accessible sans le paramètre Limoud.

Voilà le Remez du « corona » qui encourage à s’impliquer plus puissamment dans le Limoud.

Si vous avez le sentiment d’en faire déjà beaucoup dans le Limoud, les autres pistes ne manquent pas ; Il y a quelques siècles, en période de pogroms (en 1648-49), le Tosfot Yom Tov (Rav YT Lippman Heller) a instauré un Mi Sheberakh particulier à réciter le shabbat (après la Kriat hatorah du matin), pour bénir tous ceux qui font attention de ne pas parler pendant la Tfila, qu’ils soient sauvés et épargnés de tout mal et de toute maladie.

Je ne pense pas que les paroles de ce Rav (qui voyait un lien entre la aveira de parler pendant la tfila et le fléau) soient arrivées à péremption.

Et il est malheureusement trop fréquent qu’il y ait des gens qui parlent pendant la ‘hazarat Hashats ou la kriat hatorah…

Pour finir, je sais que plusieurs de nos frères ont déjà été contaminés, en Erets Israel, aux USA et en France (et peut-être ailleurs).

Prions tous ensemble qu’Hashem leur envoie rapidement la guérison, sans souffrances, sans peur, ni pour eux ni pour les membres de leurs familles.
Que ce virus soit rapidement vaincu et qu’il ne fasse plus de victimes, que tous les malades guérissent.

Mais pour que nos prières aient du poids, il est indispensable de ne pas nous battre entre nous.
De tout faire pour arriver à faire la paix avec nos ennemis, d’essayer de les juger LeKaf Zkhout, et surtout, surtout, ne pas se mépriser mutuellement sous prétexte religieux, ne pas s’empresser de condamner la conduite d’autrui en ayant le sentiment qu’on le fait pour le Kvod Shamayim, alors qu’en fait ce n’est que notre intolérance qui nous empêche d’admettre qu’un autre puisse avoir une Avodat Hashem différente de la nôtre, comme l’écrit le Netsiv dans la préface du Sefer Bereshit : D.ieu n’aime pas et ne supporte pas les Tsadikim qui ne tolèrent pas autrui sous prétexte qu’il n’est pas exactement sur la même longueur d’ondes qu’eux en Avodat Hashem.

Qu’Hashem nous protège et nous sauve, qu’Il guérisse tous les malades, de ce virus et d’autres maladies et que nous puissions tous nous renforcer dans la Avodat Hashem, le plus sincèrement possible, sans hypocrisie, sans haine, mais avec humilité et que nous méritions d'accueillir le Mashia'h Bimhéra Beyameinou, Amen.
reouvenb
Messages: 98
Bonjour Rav,

Merci pour cette réponse pleine de bon sens (comm d'habitude).

Je m'interrogeais juste (avec le confinement on cogite) sur l'articulation hashgaha pratit/klalit avec la Guemara dans Baba Kama 60a :

תָּנֵי רַב יוֹסֵף, מַאי דִּכְתִיב, (שם יב) 'וְאַתֶּם לֹא תֵצְאוּ אִישׁ מִפֶּתַח בֵּיתוֹ עַד בֹּקֶר'. כֵּיוָן שֶׁנִּתָּן רְשׁוּת לַמַּשְׁחִית, אֵינוֹ מַבְחִין בֵּין צַדִּיקִים לִרְשָׁעִים

En espérant que cette plaie se termine vite et que cette question ne soit lemaasseh pour personne.
david26
Messages: 127
Kvod Rav,

Et Hazak pour ces écrits remplis de bon sens, de sagesse et de lucidité.
À mon humble niveau, me présentant comme un authentique baalé techouva haredi, animé parfois du roua'h hakodesh, voici mon point de vue sur cette maguefa, laquelle recèle à l'évidence pléthore de sens (du simple à l'allusion en passant par l'exégèse). Il s'agit pour nous, faibles mortels que nous sommes, d'essayer d'en deviner, décoder, percevoir à notre humble niveau le ratsone d'Hachem (si cela est possible).
On dit que le baalé techouva aux yeux d'Hachem peut être mieux que le tsadik.
Oui rav, j'étais un très grand racha, de la trempe de la génération qui a commis la faute du veau d'or, complètement attaché, happé, attiré par la matérialité de ce monde, j'ai emprunté une voie d'une grande perversité , loin du ratsone d'hakadoch baroukh Hou. Jusqu'à ce qu'un jour le courroux D ivin s'enflamme sur moi, une épreuve sans nom à l'image de la perversion dans laquelle je me déterminais. Quelque chose de fabuleux, de prodigieux, à tel point que la chose ne figure meme pas dans les livres médicaux. Deux maladies que tout oppose, dans un mariage invraisemblable, fruit nécessaire d'une Volonté supérieure. Quelque chose de torsadé, tressé, moulé, tricoté, conceptualisé, fabriqué, une chimère Rav, un monstre à deux tetes : une seule et meme unité composée de deux maladies, quelque chose d'hybride, la preuve la plus irréfutable que nous sommes des créatures et que nous avons un Créateur. Un lupus coté pile, et une maladie cœliaque coté face, du novateur et du révolutionnaire dans l'histoire de la médecine.

Et meme cette chose immonde que me suscita le Seigneur Elokim, c était pour le bien ! Car il est un temps pour tout Rav, un temps pour la prévarication, un temps pour le din et un temps pour le tikoun.
Longtemps j'ai cherché des coupables, j'ai fait un peu comme Adam et Eve et la faute originelle (c est pas moi, c est l'autre). Jusqu a ce que je sois contraint et forcé de reconnaitre que tout ce qui m'arrive, c est moi qui l'a crée (mida kenegued mida). Ce n est pas par plaisir que D ieu éprouve Sa créature mais par amour et j'ai compris à travers cette épreuve immonde à quel point D ieu est patient et Miséricordieux. Patient pourquoi ? Parce que s Il ne l'était pas, cela fait bien longtemps que mon corps aurait rendu l'âme (tant j'étais chargé de péchés et d'iniquités). Miséricordieux pourquoi ? Parce que cette épreuve immonde est l'expression meme de la Miséricorde du D ivin (chance de payer dans ce monde, chance de payer ses dettes, chance de participer au tikoun aolam, chance de faire techouva etc...).
L'épreuve éveilla ma conscience, je fis techouva, une techouva sincère et véritable aussi bien vis a vis de D ieu (casherout, chabbat, tefilot, tefilin, haguim etc...) que des hommes (attachement à la justice, pratique de la bonté et culture de l'humilité). Par là j'ai vu mon sort s'améliorer, par là j'ai vu les goyim me considérer et m'apprécier, par là j'ai amené un peu de lumière et de paix dans ce monde. Quand un Juif s'attache à Hachem c est tout son environnement qui en tire le bénéfice. Car là ou Hachem est, la paix et le bien sont présents.
J'ai compris une lecon fondamentale dans la vie, c est que la faute est en nous meme , pas chez les autres. Alors je vois ici et là, souvent, encore et toujours les memes leitmotiv "il faut prier pour que telle ou telle chose s'arrete "ou encore" il faut prier pour tel ou tel président nous sorte de ce "pétrin" etc...
Et si la solution Rav n'était pas justement que chacun prie pour SOI, et non pour les autres, que chacun reconnaisse que si cette chose immonde s est emparée de ce monde, c est parce la faute est dans chaque bné adam ? Alors certes, il faudra se lever de bonne heure pour que les goyim fassent techouva (n'ayant pas recu la Tora, ils sont complètement sous l'emprise de leur yetser ara et n ont pas le remède).
Mais nous les bnei Israel qui avont recu ce formidable cadeau au Mont Sinai , la Tora, on peut et on doit faire Techouva. En effet, je suis convaincu que cette maguefa est un énième appel d'Hachem à la Techouva.
Dans le judaisme, il semble que la maguefa soit intimement liée à la prévarication. Je pense notamment au Roi David : 100 mourraient tous les jours (je ne sais pas exactement la raison) et David a eu le roua'h hakodesh d'instituer 100 berakhot par jour pour juguler l'épidémie. Un appel à la Techouva en somme. Je pense encore à l'épisode bien connu de Pin'has le zélé qui a pu stopper l'épidémie grace à un acte leshem shamaim (transpercer zimri et sa partenaire). Là encore l'épidémie trouvait sa raison d'être dans la avoda zara du Am Israel.

Salomon nous enseigne que l'histoire est un éternel recommencement.
Il y a maguefa à notre époque. Il est étrange de constater que cette maguefa chronologiquement a commencé a se diffuser dans tout le globe terrestre concomittament à la paracha Ki Tissa. Et Ki Tissa c est le veau d'or ou autrement dit la prévarication du Am Israel !
Autre chose étrange, il s'agit du 3e coronavirus. Il y en a eu deux avant celui là qui se sont éteints très rapidement : le SRAS et le MERS. Que dit le psalmiste lorsque la maguefa récidive une 3e fois ? Il faut aller chercher la réponse dans tehilim 106 (lorsque la malaria récidive une 3e fois) : et rebelotte, on tombe sur prévarication d Israel !

Evidemment tout cela n est que mon opinion, mon intepretation et n'engage que moi. Je n'ai aucun limoud Tora, je ne vous arrive pas à la cheville en connaissances de Torah, mes propos sont peut être en marge de toute logique halakhique, mais je suis passé par l'immonde et j ai adopté la meme attitude que le monde actuel (y a un problème mais ca vient pas de nous , soit c est la faute a pas de chance, soit ca vient des autres), jusqu a ce que je comprenne que tout ce qui arrive à l'homme c est lui meme qui se l'est crée et que la maguefa éprouvant l'humanité toute entière, elle est un appel à la techouva pour l'humanité toute entière.
Ne faisons pas comme les goyim qui sont parfaitement dans leur rôle en considérant cette épidémie comme une fatalité, fruit d un malencontreux hasard, d une malchance. Tout cela est faux, c est le Yetser Hara qui fait croire à cela. En vérité tout cela vient d'Hachem le ribono chel olam et toute l'humanité est en faute à Ses yeux (d où le phénomène de pandémie).

C est par la techouva que j ai vu mon sort s'améliorer et, j en suis convaincu, c est par la techouva d Israel que le sort de l'humanité s'améliorera et que cette maguefa sera vaincue. Ainsi comme il est dit "le médecin panse les plaies et D ieu les guerit".
Il faut faire techouva, c est à mes yeux la seule issue positive à cette situation, que chaque Juif prenne sur lui un peu plus de Torah et de mitsvot et tout rentrera dans l'ordre j'en suis certain. Il faut prier pour soi, demander pardon à Hachem car en tant que bnei Israel, nous sommes les garants de ce monde et si ce olam est souillé de la sorte, c est forcément que nous défaillons. Il faut regagner la Miséricorde de D ieu et cela ne pourra se faire qu en versant des larmes, en priant avec le coeur et en faisant tout petit.
AMEN.
ChalomK
Messages: 16
Bonjour Rav, comment concilier cette notion d’Hashgakha pratit pour les tsadikim, qui n’ont donc pas plus à craindre qu’en période hors épidémie, avec la guemara baba kama daf 60.A, l’enseignement de Rav Yossef en bas de page qui dit que lorsque l’autorisation est donnée au « destructeur » (coronavirus ?) de détruire, il ne différentie pas le juste de l’impie, et plus encore, il commence par les justes.
Merci
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6685
A David26 :

Citation:
Hazak pour ces écrits remplis de bon sens, de sagesse et de lucidité


Merci, merci.

Citation:
À mon humble niveau, me présentant comme un authentique baalé techouva haredi, animé parfois du roua'h hakodesh, voici mon point de vue sur cette maguefa


Voyant que c'est long et qu'il ne s'agit pas d'une question, je n'ai pas lu la suite, je laisse les internautes le faire.

Si je me soustrais à cette lecture, c'est par manque de temps et non d’intérêt, bien entendu.

Surtout après que votre introduction nous ait dévoilé que vous êtes animé du Roua'h Hakodesh, il y a là de quoi susciter l'intérêt de tous et encourager à lire a suite.

Hélas, le temps faisant défaut et l'heure étant tardive, je vais devoir me contenter de savoir que le Roua'h Hakodesh qui vous anime est partie prenante dans les compliments que vous m'adressiez au préalable sur mon texte.

Voilà de quoi me donner les forces nécessaires pour répondre aux deux autres internautes qui se sont manifestés sur ce fil.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6685
A ChalomK et Reouvenb qui posent la même (bonne) question.
Je cite:
Citation:
Je m'interrogeais juste (avec le confinement on cogite) sur l'articulation hashgaha pratit/klalit avec la Guemara dans Baba Kama 60a :

תָּנֵי רַב יוֹסֵף, מַאי דִּכְתִיב, (שם יב) 'וְאַתֶּם לֹא תֵצְאוּ אִישׁ מִפֶּתַח בֵּיתוֹ עַד בֹּקֶר'. כֵּיוָן שֶׁנִּתָּן רְשׁוּת לַמַּשְׁחִית, אֵינוֹ מַבְחִין בֵּין צַדִּיקִים לִרְשָׁעִים


La Gmara dit que le Mash’hit ne distingue pas entre tsadik et rasha.

Ça veut dire que le tsadik pourra mourir dans la Maguéfa même s’il n’a pas commis de péché le méritant, certes, mais si le Tsadik se comporte « al pi téva » et évite le danger selon les prescriptions des médecins concernant la distanciation sociale, l’hygiène, etc., il se met à l’abri du Mash’hit.

Ce dernier ne pourrait l’atteindre que dans le cas où par son mépris des recommandations médicales « al pi téva », le tsadik se serait condamné à mourir (sans pour autant l’avoir mérité par un autre comportement préjudiciable).

Sans cela, il eut été incongru que le Tsadik absolument innocent soit emporté par le Mash’hit, ce n’est pas juste !

C’est ce qu’explique le Siftei ‘Haim (Emouna Vehashga’ha p.114 en bas), à savoir, que le Tsadik ne doit pas dire « si je ne mérite pas de mourir, le fléau ne m’atteindra pas », car même s’il ne méritait pas de mourir, ça serait précisément en refusant de se comporter « al pi téva » qu’il se condamnerait, car c’est dans CE cas que l’on dit que le Mash’hit atteint aussi le Tsadik : dans le cas où le tsadik se repose sur ses mérites et ne se comporte pas « selon les règles de la nature » alors qu’il y a une épidémie.

C’est pourquoi vous remarquerez que j’avais écrit :
Donc aucune raison de s’angoisser [-s’il se comporte Al Pi Téva, c-à-d qu’il fait attention aux recommandations des médecins, se lave les mains etc.].

C-à-d que si l’on ne peut absolument rien reprocher à une personne, pas même le manque de Hishtadlout concernant les précautions sanitaires, ce véritable « Tsadik Gamour » ne sera pas pris dans la masse par le Mash’hit qui, pour le coup, saura distinguer entre le Tsadik Gamour et les autres.

C’est ce qu’écrivent plusieurs Mefarshim ;

le Ran (Drashot §8),

le Ramak (Shiour Koma, hashga’ha p.114
-cité par le Siftei ‘Haim op cit p.115),

Shomer Emounim Hakadmon (II, §81),

Imrei Noam (Gaon de Vilna)(Brakhot 33a),

Iyei Hayam (Taanit 21b),

Shem Ephraïm (Margolies) (Shemot XII, 28)


et d’autres encore.

Et c’est ce qui ressort déjà de la Gmara Avoda Zara (4a) qui oppose le verset de Bereshit (XVIII, 25) indiquant qu’il est exclu que D.ieu autorise une telle injustice ( חלילה לך מעשות כדבר הזה להמית צדיק עם רשע והיה כצדיק כרשע חלילה לך השופט כל הארץ לא יעשה משפט), et d’autre part le verset dans Ye’hezkel (XXI, 8) qui semble dire l’inverse (והוצאתי חרבי מתערה והכרתי ממך צדיק ורשע).

Pour résoudre cette contradiction apparente, la Gmara explique que c’est exclu lorsqu’on parle d’un Tsadik Gamour (car là, il s'agirait d'une injustice impossible), mais ça ne l’est plus si c’est Tsadik imparfait (Shéeino gamour), dans ce cas, on dit que le mash’hit ne distingue plus…
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