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Chavoua Tov Rav Wattenberg,
J'espere que vous allez bien.
J’éprouve énormément de plaisir à lire vos techouvot et à découvrir votre clarté et votre bon sens.
Merci.
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Je suis un élève de terminale qui, bé‘ezrat Hachem, essaie d’étudier sérieusement et sent qu’il progresse dans le limoud.
Kol Hakavod.
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Issu d’une famille traditionaliste sans appartenance à un courant précis, je m’épanouis aujourd’hui dans l’étude de la Guemara et j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’aident à avancer.
Je n’ai pas encore de Rav attitré, mais je côtoie plusieurs rabbanim dont j’essaie de bénéficier, en espérant accomplir un jour le conseil des sages dans Pirké Avot 1,6 : עשה לך רב.
Je m’intéresse à tout ce qui touche au limoud et, sans chita fixe, j’essaie d’appliquer l enseignement des sages dans Pirké Avot 4,1 : איזהו חכם? הלומד מכל אדם. J’écoute et j’étudie des approches variées — ‘haredi, datti leoumi, ou Habad... — en essayant de garder le bon là où il se trouve.
L’année prochaine, bé‘ezrat Hachem, je compte monter en Israël pour commencer la yéchiva. J’ai toutefois du mal à comprendre pourquoi chaque milieu reste souvent enfermé dans sa propre chita, sans s’ouvrir aux autres. Je peux comprendre qu’on garde sa voie, mais pourquoi fermer toute la Torah d’un Rav Kook, d’un Manitou, d’un Tséma’h Tsédek ou d’un Rav ‘Haïm Kanievsky (je parle ici des heures libres, pas du seder de Guemara) ? Par exemple, pourquoi une yéchiva ‘haredi n’encouragerait-elle pas la lecture du Rav Kook ou de Manitou,ou pourquoi une yéchiva datti leoumi n’ouvrirait-elle pas l’étude d’un Yoel Moché :-) ou d’autres sefarim, ne serait-ce que pour comprendre les autres approches ? Comment ils comprennent cette michna ?
Ils la comprennent en disant que la Mishna ne parle que des personnes dignes, mais qu'il ne faut pas apprendre d'un Kofer/Apikoros ni de toute personne aux Hashkafot perverties (cf. 'Haguiga 15a où on nous met explicitement en garde à ce sujet).
Et comme ils estiment que ces Rabanim avaient des "hashkafot erronées", ils refusent d'apprendre d'eux quoi que ce soit.
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Peut-être que mon ressenti est biaisé, et si c’est le cas, j’aimerais que vous me le fassiez savoir.
Peut-être, légèrement. Mais il y a du vrai.
C'est juste que ce n'est peut-être pas aussi catégorique que cela. Et une certaine porosité existe entre tous ces milieux.
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De ce fait, je ne sais pas encore vers quelle yéchiva m’orienter. Avec le grand nombre de yéchivot qu’il y a en Israël, je suis un peu perdu dans ce choix (tant des yeshivot israéliennes que francophones ) . Comme j’ai vraiment à cœur de faire le bon choix et de ne pas me tromper, je préfère me tourner vers vous, Rav Wattenberg, afin que vous puissiez, dans la mesure du possible, m’aiguiller.
Je sais que vous n’êtes pas mon Rav, mais comme je n’en ai pas encore un et que j’apprends beaucoup à travers vos techouvot, et admire votre Torah de bon sens, je préfère vous poser cette question. Pour résumer simplement : comment un jeune qui cherche à grandir dans le limoud et à garder une ouverture d’esprit peut-il choisir une yéchiva en israel adaptée à son profil ? Et si vous pouvez, dans la mesure du possible, m’aider à faire ce choix ou me recommander quelques yéchivot de bonne réputation, j’en serais très reconnaissant ( bien que je préfèrerais une francophone pour pouvoir s'intégrer doucement, je reste malgré tout ouvert au yeshivot israéliennes) .
Merci beaucoup de m’avoir accordé de votre temps et d’avoir pris la peine de me lire.
Chavoua tov
Il est difficile de conseiller une Yeshiva sans connaitre la personne.
Mais ce qu’il faut surtout savoir, c’est que la majeure partie des bonnes yeshivot sont hermétiquement fermées à la majeure partie des ressortissants de la majeure partie des écoles françaises.
En clair : en sortant d’une école française, on a à peu près zéro chance de pouvoir intégrer la majeure partie des bonnes Yeshivot.
Je ne sais pas dans quelle école vous êtes, mais disons que les rares écoles qui donnent la possibilité d’intégrer une Yeshiva israélienne, sont toutes des écoles où les Rabanim eux-mêmes dirigent chacun de leurs élèves vers une yeshiva précise qui lui serait adaptée.
Si vous voulez requérir mon avis, j’en déduis que ce n’est pas le cas de l’établissement que vous fréquentez. Du coup, le choix est drastiquement restreint à quelques Yeshivot qui acceptent les bacheliers français.
Il y a Or’hot Yaakov, Beth Halévi, Daat ‘Haïm, Kéter Shlomo, etc.
C’est entre ces yeshivot-là qu’il va vous falloir choisir et, là aussi, il y aura généralement un examen de niveau pour être accepté.
Si vous m’indiquez la ville et le nom de votre école, peut-être que ça permettrait d’y voir plus clair.
Y a-t-il dans cette école, chaque année, des élèves de terminale qui vont ensuite en Yeshiva en Israël ? Et si oui, dans quelles Yeshivot ?