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Quand installer une mehitsa

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AKazan
Messages: 102
Bonjour,

Je me permets de vous écrire pour vous demander à quelles occasions il est nécessaire d'installer une mehitsa entre hommes et femmes. En effet, la pratique moderne chamboule tous nos repères, et l'on voit d'une part certains mariages où les danses enflammées frisent l'indescence, et d'autre part, peut-être en effet boomerang, une rigidité croissante chez certains milieux orthodoxes (les bus, voire les caisses de supermarché séparés en sont des exemples).

Je me demande donc jusqu'où va le strict din, et où commencent les pratiques qui se rajoutent à la loi.

On admet communément qu'il en faille lors de la tefila à la synagogue, mais de nombreux mouvements (y compris froum) font parfois la tefila dehors, en forêt, ou en montagne, les femmes restant un peu à l'écart - mais pas de paravent ou de rideaux.

Idem pour le kiddoush à la synagogue, et jusqu'à la table de shabbat, où sont prononcés tant des paroles de Torah que des bénédictions et des zmirot - mais pas de paravent ou de rideaux. (je parle des tables "communes", pas des mariages).

Idem pour les cours de Torah dans des salles publiques, où le public se sépare pas toujours, ou parfois juste en laissant une rangée de siège ou une allée entre les hommes et les femmes - mais pas de paravent ou de rideaux.

Quel est donc le critère à retenir pour savoir où l'on peut se mélanger, où une séparation physique suffit, et où il faut impérativement un paravent ou un rideaux ?

Je vous remercie beaucoup par avance !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6957
Citation:
Je me permets de vous écrire pour vous demander à quelles occasions il est nécessaire d'installer une mehitsa entre hommes et femmes. En effet, la pratique moderne chamboule tous nos repères, et l'on voit d'une part certains mariages où les danses enflammées frisent l'indescence, et d'autre part, peut-être en effet boomerang, une rigidité croissante chez certains milieux orthodoxes (les bus, voire les caisses de supermarché séparés en sont des exemples).
Je me demande donc jusqu'où va le strict din, et où commencent les pratiques qui se rajoutent à la loi.
On admet communément qu'il en faille lors de la tefila à la synagogue, mais de nombreux mouvements (y compris froum) font parfois la tefila dehors, en forêt, ou en montagne, les femmes restant un peu à l'écart - mais pas de paravent ou de rideaux.
Idem pour le kiddoush à la synagogue, et jusqu'à la table de shabbat, où sont prononcés tant des paroles de Torah que des bénédictions et des zmirot - mais pas de paravent ou de rideaux. (je parle des tables "communes", pas des mariages).
Idem pour les cours de Torah dans des salles publiques, où le public se sépare pas toujours, ou parfois juste en laissant une rangée de siège ou une allée entre les hommes et les femmes - mais pas de paravent ou de rideaux.
Quel est donc le critère à retenir pour savoir où l'on peut se mélanger, où une séparation physique suffit, et où il faut impérativement un paravent ou un rideaux ?


La Me’histsa "halakhique" est nécessaire : à la synagogue, pour prier.

Mais à la synagogue, en dehors des prières (par exemple pour un cours), il n’y a pas d’obligation de mettre une Me’hitsa.

Si l’on prie ailleurs que dans une synagogue (= ailleurs que dans un endroit où des gens prient habituellement), il n’y a pas non plus d’obligation de Me’hitsa, on se suffira de se séparer, les femmes seront de préférence derrière les hommes (=pas dans leur champ de vision).

Pour le Kidoush à la synagogue, il n’y a pas d’obligation de Me’hitsa halakhique. Il peut néanmoins souvent s’avérer judicieux d’en placer une, ou de séparer en deux salles, mais l’obligation halakhique de Me’hitsa ne s’applique pas puisque c’est un Kidoush et non « la tfila ».
Parfois le manque de place entraine une promiscuité inconvenante entre hommes et femmes, il faudra donc les séparer, mais ce n’est pas au titre de la halakha de Me’hitsa. Ils pourraient se tenir chacun d’un côté de la salle sans qu’il n’y ait de Me’hitsa physique.

Il en va de même pour les buffets et cocktails lors de mariages ou similaire, où tout le monde est debout et se sert etc. A moins que la salle soit vaste par rapport au nombre de personnes, il est préférable de répartir la salle en deux car, bien que la Me’hitsa halakhique ne soit pas requise, la situation est rarement compatible avec la Tsniout.

Etrangement, il arrive souvent que la salle soit séparée, même pour le repas, alors que le cocktail qui nécessiterait plus encore d’être séparé ne l’est pas.

Car même pour un repas de mariage, il n’y a pas d’obligation de Me’hitsa halakhique, c’est juste que c’est souvent plus convenable, voyez ce que j’ai écrit ici : https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=57970#57970
Mais le cocktail mixte pose généralement plus de problème que le repas, en raison de la promiscuité et du manque de place (alors qu'au repas chacun est assis à sa place sans se déplacer).
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