Déposer un papier au Kotel

Monsieur le rabbin,

Un Rabbin Orthodoxe m'a dit que c'était :

1. des betises les papiers qu'on met au Kotel
2. il ne connait aucune source, et d'après lui, la source est une fausse tradition

Je suis déçu, connaissez-vous un texte écrit qui parle de cette tradition et sa valeur ?
On m'a parlé une fois du 'Hida

Merci
Amram

J'ai grandi parmi les sages d'Israël, et je ne les ai jamais vu agir ainsi.
Le Rabbin orthodoxe a raison.

En quoi le fait que les sages d'Israël ne le faisaients pas annule le minhag !?!
Voici ce que l'on m'a dit:
"Il reste qu'il s'agit d'une coutume -un minhag- fort ancien."

"ON RACONTE L'HISTOIRE DU RAV HIDA QUI EST ARRIVE A JERUSALEM ET PERSONNE LE CONSIDERER ET LE RAV OR AHAIM (HAIM BENATAR) LUI DONNA UN PAPIER ET LUI DIT DE METTRE CELA AU KOTEL ET VOILA QUE LE LENDEMAIN LES GENS ONT RECONNU SA SAGESSE ET L'ON PRIT COMME RAV DE LA COMMUNAUTE."

Selon une légende rapportée du Maroc, rabbi ‘Hayyim Yossef David Azoulai (1724-1806), disciple du Or ha-‘hayyim demanda un jour à son maître s’il lui conseillait de monter en Erets Yisrael.

Le Or ha-‘hayyim répondit : « Lorsque tu arriveras à destination, voici un billet que je te charge de déposer dans le Mur occidental. »

Le disciple embarqua en direction de la Terre sainte, non sans avoir pris la précaution de coudre le document dans la doublure de sa veste.

Arrivé à destination, rabbi Azoulai oublia la mission dont on l’avait chargé, et il se consacra à l’étude de la Tora, sans que ses efforts soient cependant couronnés de succès.

Soudainement, il se souvint de la mission dont le Or ha-‘hayyim l’avait chargé. Il se précipita jusqu’au Kotel et y inséra dans l’une de ses fentes le billet qu’il avait été chargé d’y déposer.

De ce jour, sa notoriété comme talmid ‘hakham ne cessa de grandir, et c’est à partir de cette époque qu’on l’appela le‘Hida.

Source : [http://judaism.about.com/library/3_askrabbi_o/bl_simmons_kotel.htm]

Sans doute est-il utile de rappeler que le Mur Occidental na jamais vraiment fait partie du Temple proprement dit, c'etait simplement un des murs de soutenement.

Lorsque nous y prions aujourd'hui, nous le faisons parce qu'est le point le plus proche que nous pouvons acceder, hors de l'enceinte du Temple proprement dite.

neammoins , le kottel renferme une kédoucha particulière : D... a promis qu'il ne serait jamais détruit. le verset de chir hachirim illustre cette idée: " hiné zé omed ahar kotlenou" ( on retrouve le mot "kottel")

Oui, c'est un midrash que l'on retrouve dans plusieurs endroits.

Mais je trouve surprenant qu'un mur construit par Hérode, un Iduméen qui a été nommé roi de Judée par les romains, qui plus est non-Juif selon la halakha, mur qui ne faisait même pas partie du bâtiment du Temple proprement-dit, puisse abriter la shechina et soit indestructible, alors que les 2 Temples construits par Chlomo HaMelekh et Ezra / Nechemia nous ont été enlevés par Hashem.

Comment comprendre cela ?

On peut considérer, me semble-t-il, que la sainteté du kotel doit s’apprécier de matière métaphorique, dans la mesure, d’une part, où il est considéré comme le plus proche – et donc participant à la même sainteté que lui – que le Saint des saints, et dans la mesure, d’autre part, où sa sainteté peut pouvoir se comparer à celle de Jérusalem (‘ir ha-qodech) et à celle d’Erets Yisrael (érets ha-qedocha).

Il est vrai que le phénomène éveille l'étonnement. Cependant ce n'est pas un cas unique.
Déjà A'hav, le prototype du roi impie, était soutenu par Hashem et remportait ses guerres contre nos ennemis. 'Hazal donnent une réponse: A'hav s'était préoccupé du Yishouv Erets Israël et avait fait construire de nouvelles villes dans le pays. Cela demande tout de même réflexion, quel est le rapport?
Nous pouvons supposer que c'est le Kidoush Hashem qui découlait de ces constructions (car elles agrandissaient l'honneur du roi et tout ce qui s'en suit) qui a assuré la Hashga'ha qui s'en suivit. De même, peut-être est-ce le Kidoush Hashem et la gloire qu'a rendue possible Hérode par le biais du "plus bel édifice jamais construit" ('Hazal) qui a garantit la perennité du Kotel.
Mais cela n'explique pas pourquoi il aura fallu que ce soit justement par cette voie pas très heureuse que se forme ce qui restera le centre du "monde juif"...