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Chita Sefaradit

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Yosseph
Messages: 11
Chalom Rav wattenberg,

Je suis un bahour yechiva qui étudie en Israël. J'aimerais savoir savoir que penser du derekh halimoud sefaradi comme comment ils étudient à la yechiva kisse rahamim (où j'étudie depuis très récemment) par exemple. (J'ai déjà étudié deux ans en yechiva gdola litaït après le bac). Mon but serait d'arriver à la psika et pas juste des pilpoulim... Mais j'aimerais savoir est ce que cela vaut mieux de retourner dans les yechivot ashkénaze pour continuer à faire le iyoun yechivati normal ou alors continuer où je suis où ils étudient plus en tant que pchat et comprendre à fond le pourquoi du comment de chaque phrase dans Rachi.
Principalement je demande que pensez de la chita sefaradit par rapport à celle en cours dans les yechivot ? Que gagne-t-on ? Que risquons-nous de perdre ? Et est-ce que cela peut être rattrapé ensuite ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6685
La question me semble trop large pour être traitée ainsi sur internet sans se connaître réellement.
Pour ne pas vous laisser sans réponse, je tente tout de même quelques lignes en me basant sur votre résumé final que je cite:
Citation:
que pensez de la chita sefaradit par rapport à celle en cours dans les yechivot ? Que gagne-t-on ? Que risquons-nous de perdre ?


Les deux Drakhim (manières d'étudier) comportent des embûches.
En mode Sfarade vous risquez de ne jamais saisir les subtilités du pilpoul [que l'on va -par commodité- grossièrement qualifier d']ashkenaze.
Mais en mode Ashkenaze, vous risquez de passer à côté de l'essentiel.

Globalement, votre parcours mêlant les deux modes d'étude devrait pouvoir rendre possible de conjuguer les deux avec intelligence -ceci dans la mesure où votre passage en yeshiva ashkenaze vous aurait déjà permis de pénétrer les finesses de la "Lomdes".

Citation:
Et est-ce que cela peut être rattrapé ensuite ?

Je crois que le manque d'approche sfarade peut être rattrapé alors que le manque d'approche ashkenaze sera moins facile d'accès une fois sorti de la yeshiva.
Ce dernier nécessite tout un cadre, alors que la Shita Sfaradite se rapproche plus de la manière d'étudier des "anciens" (même en monde ashkenaze, il y a quelques siècles; avant l'époque de Rabbi Yaakov Pollak)

Il est certain qu'il y a eu des grands hommes éduqués exclusivement dans un système comme dans l'autre, je ne viens pas critiquer une Shita, mais souligner qu'il y aurait à gagner à ne pas se réduire à une seule shita.

Voyez ce que j'ai écrit -concernant les shitot, ici:
http://www.techouvot.com/qui_est_rav_wattenberg-vt13224.html?highlight=
dans mon message du 22 Février 2012 à 20h47.

En voici un extrait:
La ‘harifout et le côté cérébral des galiciens, la lamdanout et la subtilité des lituaniens, la pashtout et la clarté des marocains, la précision et l’analyse des tunisiens, le pilpoul et la bekiout des polonais, les responsas et le psak des hongrois, l’originalité et l’ouverture d’esprit des italiens, sont autant de darkei limoud que de visions et ashkafot différentes du judaïsme.

A notre époque où les juifs résidant « dans un même pays depuis un siècle » se font rares, je ne pense pas qu’il faille –ni qu’il soit bon de- se cantonner à l’un de ces dra’him en négligeant le côté positif des autres.


Mon constat se base sur des rencontres -d'une part, avec des rabanim sfarades qui tentent de saisir les subtilités lituaniennes sans en comprendre les tenants et aboutissants et souvent en restant assez superficiels et d'autre part avec des rabanim ashkenazes qui manquent cruellement de connaissances générales, d'ouverture d'esprit et surtout de bon sens.

Des arguments carrés et quasi-mathématiques les amènent parfois à des conclusions absurdes et ils ne s'en rendent pas compte. Il est difficile et long d'expliquer par écrit en quoi c'est directement lié à leur façon d'étudier, mais c'est mon opinion.

Bien sûr, il y aura des "doués naturellement" dans les deux camps et ils auront toutes les aptitudes sans passer par la yeshiva opposée. Mais Lav Kol Haadam Zokhé.

En conclusion:
difficile de conclure sans vous connaître, il faut garder à l'esprit le but: étudier le Shas et le comprendre le plus parfaitement possible.
Les deux Drakhim y concourant, il faut savoir faire bon usage de chacun d'eux.
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