Citation:
Je vous encourage à aller écouter la vidéo suivante :
https://m.youtube.com/watch?v=WcHjn6lWE0A
Apparemment, RIY aurait raison sur la position de son père :)
Merci pour ce lien.
Toutefois ce n’est pas très convaincant : quand on lui demande quelle est la Brakha sur le Bamba, il demande «
de quoi c’est fait ? ».
Si, comme le dit
RIY,
ROY était bien dans le sujet et avait tranché de devoir faire Haadama sur le Bamba après une enquête, il n’aurait pas demandé de quoi est fait le Bamba.
Ensuite, on n’y mentionne même pas l’ingrédient principal, le fameux maïs « Everta » (il n’est question que de cacahuète !!).
Aussi, vous voyez bien que les arguments de
RIY sont différents de ce qui est dit dans cet enregistrement,
RIY se focalise sur le maïs et soutient que c’est une catégorie de maïs spéciale destinée uniquement aux Bamba et popcorn etc. (voyez les messages plus haut sur ce fil) (et
Ein Its’hak II, p.573 et suivantes).
Si
ROY, au lieu de demander «
de quoi c’est fait ? », avait répondu «
c’est Haadama, car c’est un maïs particulier qu’ils utilisent, maïs qui ne se consomme pas autrement et qui est donc cultivé exclusivement pour faire du Bamba et des popcorn », nous aurions eu un aperçu de sa position sur le Bamba.
Mais lorsqu’on a un enregistrement de quelques secondes où l’on entend
ROY dire que si c’est des « cacahuètes broyées » la Brakha est Haadama, ce n’est pas seulement que ce n’est pas convaincant, c’est même un peu hors sujet et ça n’indique pas avec clarté sa position sur le Bamba.
Je ne suspecte aucun des deux fils Yossef de mentir ‘has veshalom lorsqu’ils disent, chacun séparément, avoir présenté leur réflexion à
ROY et qu’il leur a respectivement donné raison.
Par contre, je soupçonne (forcément) que
ROY n’ait pas creusé le dossier de lui-même et se basait donc à chaque fois sur le témoignage et les explications (concernant le processus de fabrication etc.) que lui donnait son interlocuteur. Ainsi, il aurait pu dire à l’un, comme à l’autre, qu’il avait raison. Mais cette approbation reste donc très relative.
Un peu dans le sens de la preuve burlesque que certains apportent
(Or Torah 465, p.699) pour dire que c’est Haadama, du fait qu’une fois
ROY distribuait du Bamba aux petits enfants et a demandé à son fils
RIY qui siégeait à côté de lui «
quelle brakha fait-on sur ça ? »,
RIY a répondu « Haadama » et du coup
ROY a fait Haadama sur un Bamba.
Ça ne prouve rien,
ROY n’a pas enquêté, il a demandé à un Talmid ‘Hakham quelle brakha fait-on sur cet aliment qu’il ne connait pas, et a fait la brakha « que l’on fait sur cet aliment », sans savoir qu’il y avait tout une discussion.
[Il y a encore d’autres sujets halakhiques sur lesquels les deux frères Yossef שליט"א sont en désaccord et chacun cite son père à l’appui.
Par exemple s’il convient de faire la brakha (Shehakol) sur une glace lorsqu’on a fait Motsi ; d’après
Rav David Yossef (Halakha Broura IX, §177,13), oui
(au moins en semaine, mais à shabbat si l’on a fait kidoush -et bu la quantité- ça dispense les boissons de brakha et il vaut mieux laisser la glace pour après le Birkat Hamazon), alors que pour
RIY (Yalkout Yossef III, §174, ajouts éd. 2004) on laissera la glace pour après le Birkat Hamazon. Chacun confirme sa position par le fait que son père agissait ainsi…]
Voyez aussi le
Halakha Broura (X, Shout Otsrot Yossef §10) (position de
Rav David Yossef) et le
Or Hahalakha (Rav Ben Tsion Aba Shaoul junior) (2017, §4,15, p.110 et note 39) qui considère que même si c’est un maïs particulier qui ne se consomme pas autrement, c’est Shehakol car ce n’est plus Nikar.
Pareil pour le
Birkat Hashem (R.M. Lévy) (III, p.93), ça ne s’appelle plus « Nikar ».
Voir aussi
Or Torah (452, §101, p.683) qui rapporte aussi un 3ème frère Yossef,
Rav Avraham Yossef qui a tranché de faire Shehakol sur le Bamba. Idem pour
Rav Its’hak Berdah.
Voyez cependant dans
Or Torah (454 §122) une réponse pour
RIY, mais dans
Or Torah (455, §133) une réponse à cette réponse.
Inutile de dire que le Psak « Ashkenaze » est aussi de faire Shehakol [cf.
Vezot Habrakha (éd.2002, p.363), ou
Piskei Tshouvot (§202, note 117)].