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La perruque pour les Sefaradim, oui ou non ?

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Rav Binyamin Wattenberg
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À Abc123:

Non, de mémoire sa tshouva vise en premier lieu à réhabiliter le Rama (qui permet la perruque) suite à l'attaque du Beer Sheva.
Et il traite - à part ça - du statut de la veuve et de la divorcée.
Rav Binyamin Wattenberg
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à Moses:

Citation:
je voulais savoir d'où saviez-vous que la femme de rav borouch ber ne se couvrait pas la tete


Il ne s'agit pas de Marie-Antoinette ou de l'impératrice Joséphine !
Nous parlons de la femme de reb Borou'h Ber, ce n'est pas si ancien.

Certes je suis trop jeune pour l'avoir rencontré, mais la génération de mon père ne l'est pas.
Ainsi, je tiens ce détail « historique » de mes maîtres.

Le premier de mes rabanim qui me l'avait dit, Rav Barou'h Frank, m'avait étonné avec cette info; pourquoi le grand rav Barou'h Ber Leibovicz épousa-t-il une femme qui refuse une mitsva ?
Mais d'autres de mes maîtres m'ont fait comprendre qu'à l'époque, il n'y avait pas vraiment d'éducation religieuse pour les filles, ce qui fait qu'il y avait un fossé entre la pratique des hommes et celles des femmes.

Je tiens de mon grand-père qu'il n’était pas rare en Pologne, avant la première guerre et durant l'entre-guerres, de trouver dans une même maison, le shabbat, le père et le fils qui étudiaient le Talmud dans une pièce et dans la pièce adjacente la fille qui écrivait (en plein shabbat) pour ses devoirs…

Aussi, se couvrir les cheveux à cette époque précise semblait vraiment difficile, et seules les grandes tsadkaniot étaient prêtes à ce sacrifice.
(Le même phénomène a eu lieu à la même époque au Maghreb.)

Bref, il faut comprendre premièrement que le fait qu'elle ne se couvrait pas la tête n'est pas un indicateur selon les critères d'aujourd’hui. Elle pouvait en parallèle être ma'hmira sur différents points.

Et deuxièmement, même si elle n'était peut-être pas la jeune fille la plus convaincue de Lituanie, rares étaient les jeunes filles « convaincues » à cette époque.

D'où l'émergence du concept de séminaire à la Sarah Schnierer, fort discuté à ses débuts pour son côté innovant, mais soutenu par différents rabanim, dont le 'Hafets ‘Haim et le rabbi de 'Habad.

Comprenons aussi que cette dame a tout-de-même été Eshet 'Haver et nous devons respecter une épouse de talmid 'ha'ham en vertu de l'adage « Eshet 'Haver ke'haver » (cf. Shvouot 30b) (même s'il n'est pas évident que ce respect survive au mari).

Dans le livre sur le 'Hafets 'Haim écrit par rav Moshé Yashar (tome III, p.855-7) (et cité par rav Tsouriel/Weiss dans Otsrot Amoussar I, p.78) nous trouvons qu'une fois, madame Leibovicz n'arrivant pas à convaincre son mari de prendre un peu plus soin de lui (elle trouvait qu'il étudiait trop), s'est mise en tête d'aller porter plainte auprès du 'Hafets 'Haim qui aurait assurément une influence sur son mari.

En arrivant à la Yeshiva du 'Hafets 'Haim, dès que ce dernier l'aperçut, malgré qu'il fut en plein shiour, il se leva en marque de respect pour la « eshet 'Haver » qu'elle était.
Les élèves voyant que le maître se levait devant cette dame en firent naturellement autant, de telle sorte que toute la yeshiva s'est retrouvée au garde-à-vous devant la visiteuse qui ne s'attendait pas du tout à un tel accueil.

Voyant cela - et en comprenant la raison - Mme Leibovicz ne savait plus quoi dire et est rentrée chez elle satisfaite.

Elle avait (enfin !) compris que si être l'épouse d'un Talmid 'ha'ham peut présenter quelques désagréments (car son mari n'était pas toujours autant disponible qu'un autre et était sans arrêt occupé par ses études), ce « désagrément » qu'elle doit supporter la rend partenaire de ses études et la hisse au rang de son mari le « 'Haver » au point d'inspirer le respect au grand 'Hafets 'Haim et à toute sa yeshiva.

Re-bref, je dirais qu'il ne m'étonnerait pas que cette dame fut bien plus proche de D. que de nombreuses femmes parfaitement couvertes d'aujourd'hui.

J'ajouterai encore qu'il n'est pas exclu que par la suite, avec le temps, elle ait commencé à se couvrir les cheveux. Je ne dis pas qu'elle est restée « découverte » jusqu'à son dernier jour.

Nous savons que d'autres épouses d'illustres rabanim, qui avaient du mal avec l'idée de se couvrir parfaitement les cheveux au début de leur mariage, ont « progressé » avec le temps et certainement en voyant la grandeur de leur mari et comprenant l'importance de leur rôle.
Par exemple, l'épouse de Rav Ovadia Yossef (lui qui s'est tellement battu pour le respect de cette mitsva) se couvrait les cheveux de manière très approximative aux débuts de leur mariage (comme on peut le voir sur les photos d'époque), mais il y a eu une évolution avec les années.
Je suppose que cette évolution fut liée à l'extraordinaire assiduité de son mari.

Mais, encore une fois, même à l'époque où son fichu laissait généreusement sa chevelure dépasser, j'imagine qu'elle était déjà bien plus dévouée à D. que le commun des épouses soigneusement couvertes d'aujourd'hui.
msg
Messages: 79
Le rav a dit je cite:
Chacun sait que cette mitsva -qui est pourtant min athora-
Je suis étonné que vous mettez cela en évidence alors que ce n'est à priorie pas si évident que cela?
Même si le rambam l'a renger dans dat moché le mehabere dis que c'est dat yehoudit?
Sans parler que rabbi akiva dans baba kama tien que ce n'est pas dehoraita et que nous tenons normalement halaha kerabi akiva?
Également le sifri qui tien a 1 chita que c'est minag. Également rachi dans les rishonim ect...
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Où avez-vous vu que selon le Me’haber (rav Yossef Karo) cela ne serait que Dat Yehoudit ?
Je suppose dans le Shoul’han Aroukh Even Haezer §115, 4.

Si c’est ça, relisez bien la suite du séif, vous verrez qu’il appelle ça ainsi pour parler d’une femme qui se couvre la tête mais partiellement seulement.

J’ajouterais encore que vous acceptez que le Rambam dise que c’est min hatorah (dat Moshé), mais sachez qu’il écrit la même chose que le Me’haber cité. Voir Mishné Torah, hilkhot Ishout, §24, 12.

Et l’origine de tout cela se trouve dans la gmara Ktouvot 72b en haut.

C’est d’ailleurs aussi une source qui indique que cette mitsva est min hatorah, voyez un peu plus haut dans Ktouvot 72a en bas. (Rosha Proua, deorayta hi ! dikhtiv oupara… etc. Azhara livnot israel etc…)

Quant à "Rabbi Akiva dans Baba Kama" qui dirait que c’est miderabanan, ayez la bonté d’être plus explicite, car je ne me souviens pas que Rabbi Akiva l’ait été suffisemment pour que vous puissiez vous contenter d’indiquer la massekhet sans préciser le daf.

Où avez-vous vu ce Rabbi Akiva ?
Comme ça, je penserais à Bab Kama daf 90b, avec l’histoire du champoing à l’huile, mais je ne me souviens pas que rabbi Akiva y ait dit que se couvrir les cheveux pour une femme est un devoir « miderabanan » ou « dat yehoudit » (mais peut-être que ça m’échappe ou que vous pensez à un autre daf).
Pourriez-vous donc expliquer un peu plus votre pensée et votre source, merci.

Seul le Sifrei que vous mentionnez me dit quelque chose, car il n’utilise pas le terme Azhara que nous trouvons dans la gmara, mais « limed al bnot israel etc. » de plus, par la suite il écrit « veaf al pi sheein reaya ladavar, zekher ladavar shenéémar vatika’h Tamar… »
Il semble clair que selon cette opinion ça ne serait qu’une asmakhta et miderabanan.

Néanmoins, ce n’est pas l’opinion du Shas (qui prime en matière de halakha).

Voilà pourquoi les poskim retiennent tous que c’est min hatorah.

Certains ont cru comprendre autre chose dans le Maharam Alaskar (§35), mais voyez comment l’explique le Shvilei David (O’’H §75, 2) [et ce qu’en dit aussi le Shout Vayeshev Yossef (Y’’D §1)].

Mais puisque nous en parlons, il y a UN grand possek qui ne semble pas suivre ce raisonnement, c’est le Troumat Hadeshen (§10), c’est assez étrange, mais quoi qu’il en soit, il demeure seul contre tous et n’est pas retenu dans la « halakha ».

Il y a aussi –de mémoire- une mashmaout dans le Méiri (Ktouvot 72) et voir encore la subtilité dans le Shout Vayeshev Yossef (Y’’D §2, daf 14b).

En 2003, j’avais envoyé (des USA où j’habitais à l’époque) une lettre à Rav Ovadia Yossef en lui posant une question liée à toutes ces shitot dans l’espoir qu’il puisse m’indiquer une réponse.
Mais cet espoir est resté vain.

J’ai alors aussi écrit à Rav ‘Haim Kanievsky, mais sa réponse ne constituait qu’un aveu d’impuissance, il ne savait vraisemblablement pas comment répondre lui non plus.


Toujours est-il que la masse des poskim considère que c’est min hatorah, voilà pourquoi je l’écrivais comme une chose admise.

Si vous avez une version différente du Shoul’han Aroukh et des poskim, selon laquelle ça ne serait que miderabanan, je veux bien en être informé.


Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Ven 17 Février 2023, 8:40; édité 1 fois
Yoelish
Messages: 61
bonjour rav wattenberg pourquoi dites vous que si une femme en perruque est plus belle avec sa perruque qu'avec ses cheveux naturels alors il y aurait lieu de l'interdire ou que c'est ridicule? si on dit comme les richonim qui ont donne un taam a la raison de se couvrir la tete (כתובות עב ושבת נז) a savoir pritsout comme le lachon du ritvo , du tos rid, troumat adechen (a mon avis les autres n'ont pas parle car cetait pachout pour eux que cetait mitaam pritsout) dans ce cas la pourquoi arrivez a interdire une perruque plus belle que les cheveux naturels? meme une perruque qui n'embellit pas devrait etre interdite non? qu'a t'on gagne avec une perruque qui est identique comme les cheveux (je ne parle pas des perruques qui attirent le regarde mais des perruques normales qui n'attirent pas plus que les cheveux naturels) que ce soit ses cheveux ou la perruque dans les 2 cas il y a toujours le taam de "pritsout"? je ne rentre pas dans tous les aharonim litaim tres tres tres lourd qui l'interdise et qui dise que tous les matirim de l'epoque n'ont permit que la perruque de l'epoque ou on voyait clairement que ce n'etait pas les vrais cheveux comme toutes les femmes de tous les vieux rabanim que vous citez n'avez pas les perruques d'ojd (cheveux naturel , couleur du crane etc). je ne parle pas non plus de tous les anciens poskim achkenazim qui l'interdisaient meme a l'epoque... ma question est simplement la premiere avec le taam des richonim qu'a t'on gagne a mettre une perruque qui est comme ses cheveux naturels?
ps: je suis achkenaz litai ma femme porte la perruque je ne cherche pas a faire d'histoires je cherche simplement le emet dans ce monde de cheker ou oui a bnei brak la ou je vis on voit des rochei yeshivos et rochei colelim dont leur femme n'est pas la plus tsnoua et n'a pas la perruque la plus tsnoua, dans ce monde de cheker ou des grands rabanim sont nogeia badavar des qu'on leur parle de la perruque parce que leur femme et fille ont une perruque proutsa, encore une fois ma femme a la perruque mais quand je fais la sougia beomek je m'appercois que c'est pas si evident que ca, j'aimerais une reponse de votre part amiti, claire et pleine de bon sens comme on les aime merci rav.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Je cite :
Citation:
pourquoi dites vous que si une femme en perruque est plus belle avec sa perruque qu'avec ses cheveux naturels alors il y aurait lieu de l'interdire ou que c'est ridicule? … meme une perruque qui n'embellit pas devrait etre interdite non? qu'a t'on gagne avec une perruque qui est identique comme les cheveux (je ne parle pas des perruques qui attirent le regarde mais des perruques normales qui n'attirent pas plus que les cheveux naturels) que ce soit ses cheveux ou la perruque dans les 2 cas il y a toujours le taam de "pritsout"?


De manière générale, je demande ici à tous les internautes qui posent une question sur ce que j’ai pu écrire il y a 9 ans, de bien vouloir indiquer avec précision la phrase incriminée et la date du message, d’une part afin que je puisse savoir de quoi on me parle, et d’autre part, je pense que -parfois, ça pourrait aider l’internaute lui-même à deviner la réponse -au moins en partie.

Je suppose que vous parlez de mon message du 1er septembre 2011, en page 1 sur ce fil ( https://www.techouvot.com/la_perruque_pour_les_sefaradim_oui_ou_non-vt13657.html?highlight= ). Voici ce que j’y écris :

Alors que vous stigmatisez sans distinction "la perruque est interdite". J'aurais tendance à nuancer mes propos en disant qu'il est ridicule de porter une perruque plus belle que ses propres cheveux, mais INTERDIRE toutes les perruques, c'est fort.

A priori, une simple lecture permet de comprendre que la supériorité (plus belle que) n’était nécessaire que pour mettre en évidence l’aspect « kal va’homer », le côté « ridicule ».

Mais il est certain qu’avec une perruque à l’identique, comme ses cheveux, on n’a pas gagné grand-chose au niveau Pritsout/manque de Tsniout.

Toutefois, même les Rishonim qui parlent de Pritsout (c-à-d que l’obligation de se couvrir les cheveux est une idée de Tsniout), ne veulent pas exclure qu’il y ait AUSSI un DIN de se couvrir les cheveux, indépendant de l’aspect Pritsout.

Par exemple, une femme qui aurait des cheveux repoussants et le crâne à moitié tondu (etc.), ne sera pas pour autant dispensée de se couvrir la tête.
Il est pourtant clair que niveau Pritsout ou Hirhourim, c’est dans le domaine de l’impossible.
Mais c’est parce qu’en sus de la notion de tsniout, il y a aussi un Din de se couvrir la tête.

Dès lors, une femme qui porte une perruque « comme ses cheveux », voire même plus belle que ses cheveux, s’acquitte du Din de se couvrir, bien qu’elle ne s’arrange pas avec le problème de tsniout.

Cette notion de Tsniout, comme toujours, est difficile à réglementer, car elle varie en fonction des pays et des époques, c’est à chacun de ressentir quand il exagère, en s’inspirant des grandes lignes indiquées par les Rabbanim.

Si elle est PLUS belle avec sa perruque qu’avec ses cheveux, il y a un aspect vraiment ridicule. Par contre, si les deux sont comparables, on peut certes dire que ce n’est pas encore Tsanoua, mais l’aspect absurde est nettement atténué, car on ne peut pas dire que ça revienne au même (avec ou sans perruque), puisqu’avec, elle évite le Issour de découvrir sa tête.

On peut râler sur le fait que la Tsniout gagnerait à être plus parfaite, mais je ne pense pas que ce soit un bon combat et pour plusieurs raisons. Je peux en dévoiler uniquement trois :

1) De nos jours, dans la mesure où la femme met une perruque, il faut déjà s’estimer heureux qu’elle ne soit que « comme ses cheveux » et pas « plus belle que ses cheveux ». Ce n’est pas forcément aux hommes de rouspéter sur les perruques des femmes. A chacun ses Nisyonot.

2) A trop vouloir se montrer rigoureux et interdire la perruque « normale » (et imposer la « perruque épouvantail » de l’époque de nos grands-mères), on risque assurément de réduire de 50% le nombre de femmes qui se couvrent la tête.
Probablement plus même.
Souvenez-vous qu’avant-guerre, même les épouses des grands rabbanim lituaniens se découvraient totalement la tête. (j’en parle plus haut il me semble). Nous nous en tirons quand même mieux aujourd’hui.
Les femmes Tsadkaniot qui ressentent d’elles-mêmes s’il y a un problème de Tsniout sauront choisir leur perruque en fonction. Pour les autres, si c’est pour retomber dans le « ça ou rien », il vaut mieux « ça ».

3) il y a beaucoup d’autres combats à mener avant celui-ci, et même sur des sujets de Tsniout. Si les grands Rabbanim de la génération ne sortent pas en croisade contre les perruques (à part Rav Ovadia Yossef et affiliés), ce n’est pas pour rien ni par faiblesse.


Citation:
je cherche simplement le emet dans ce monde de cheker ou oui a bnei brak la ou je vis on voit des rochei yeshivos et rochei colelim dont leur femme n'est pas la plus tsnoua et n'a pas la perruque la plus tsnoua

Concernant les femmes des Rashei Yeshivot de Bnei Brak, il faut tout d’abord comprendre que même si l’on peut attendre de la part d’un Rosh Yeshiva d’avoir un certain niveau de Rou’hniout, comment l’exiger de son épouse ?
Généralement, lorsqu’ils se sont mariés, il n’était pas encore Rosh yeshiva, pourquoi imaginer qu’il y ait ensuite forcément eu une évolution spirituelle à la même cadence ? c’est peut-être souhaitable, mais il est difficile de l’exiger.

Je veux dire qu’il ne faut pas qualifier Bnei Brak de « Monde de Shéker » pour autant, car il est fort probable que le manque de Tsniout de leurs épouses pèse et chagrine sérieusement ces Rashei yeshivot, mais que peuvent-ils y faire ?

Peut-être que certains d’entre eux sont même allés jusqu’à en parler à leurs épouses et à leur faire une remontrance, mais est-ce que cela indique que cette remontrance doive forcément porter ses fruits ?
Doivent-ils s’interposer et brutaliser physiquement leurs femmes qui portent de trop belles perruques pour les en empêcher ?
Je ne pense pas que vous apprécierez cela non plus venant de votre Rosh Yeshiva.
Comme rappelé, les épouses de grands Rabbanim ne se couvraient pas du tout le tête. J'ai mentionné plus haut Rav Baroukh Ber Leibowicz. Pensez-vous sérieusement que c'était à sa demande que ça femme ne se couvrait pas les cheveux?

Il ne convient donc pas de porter un jugement sur ces Rashei yeshivot, en raison d’un éventuel manque de Tsniout de leurs épouses, ils n’en sont pas forcément responsables.

De plus, il me semble qu’être Rosh Yeshiva à Bnei Brak de nos jours ne constitue plus forcément un gage d’une Avodat Hashem particulière.
Si vous me parliez d’avant-guerre, oui, mais de nos jours c’est très différent, il est rare qu’il y ait eu un véritable choix, tout le monde va à la yeshiva, puis au kollel pour plusieurs années, c’est comme ça généralement à Bnei Brak, et les débouchées sont rares.
Celui qui a une « bonne tête » se voit proposer un poste et comme il a besoin de Parnassa, il accepte. On ne peut pas dire que chaque Rosh Yeshiva soit forcément un Oved Hashem particulier et un Tsadik de premier rang (et Kal Va’homer pour un Rosh Kollel), c’est la vie qui l’a poussé là où il se trouve.

C’est un bon juif, érudit, qui consacre sa vie à l’étude et l’enseignement de la Torah et c’est louable en tant que tel, même s’il n’est pas un « super-Tsadik » en parallèle.
(Attention, je ne veux pas dire « un rasha », bien entendu. Je compte sur les lecteurs qui ont tendance à être un peu bêtes, pour laisser cet aspect de leur caractère de côté aujourd’hui et comprendre ce que je veux dire au-delà des mots qui peuvent parfois prêter à confusion.)

Je ne dis pas qu’il ne serait pas préférable que le Rosh yeshiva soit un vrai Oved Hashem, avec des Midot et des Hashkafot construites, si, bien sûr (et ce manque va même se ressentir chez ses élèves, hélas), mais c’est ainsi.

Je connais des Rashei Yeshivot qui -objectivement- ne sont pas des Tsadikim.
Ils ne sont pas Reshaïm, mais pas Tsadikim non plus.
Mais je ne dévoilerai pas de noms 😊
anony
Messages: 39
Je vais poser la question inverse de Yoelish.

Si la majorité des décisionnaires autorisent la perruque, c'est qu'ils ne considèrent pas que des cheveux en soi soient une pritsout et qui amènenent à des mauvaises pensées (il s'agirait simplement d'une intimité de la femme que la Torah nous demande de cacher ou autre chose).

Par exemple, les cuisses sont une pritsout qui amènent des mauvaises pensées, et aucun décisionnaire n'autoriserait à porter une robe si est dessinée dessus une cuisse nue.

Dès lors pourquoi critiquer (ou trouver ridicule) une perruque qui serait plus belle que les véritables cheveux de la femme ?

Une femme n'a-t-elle pas le droit de se maquiller ? À moins que vous trouvez aussi ridicules que des femmes se maquillent (car elles deviennent plus belles que ce qu'elles étaient naturellement).
Mais à ce compte là, il serait aussi ridicule de porter tout habit qui a une qualité esthétique ? Les robes de mariés n'en parlont pas ...

Je veux dire que le critère de Tsniout devrait être que la perruque ne doit pas spécialement attiré le regard. Si la perruque embellit la femme mais n'attire pas le regard, pourquoi est-ce ridicule ? Quelle différence avec le maquillage ? Ou avec un beau foulard ?

Les froum recommandent des perruques courtes qui ne dépassent pas les épaules, mais des cheveux de femmes de longueur normale n'attirent pas forcément le regard j'ai l'impression ?

Il y a encore le Rambam (Pirsoush Hamishnayot sur la Mishna de Shabbat 64b), le Shaltei Guiborim ad loc, le Rashi Sanhedrin 112a qui écrivent explicitement que même à leur époque la perruque était portée (par des Tsadkaniot) afin de .. s'embellir (lehitkashet bahem) !
Le Rama (Darkei Moshé Ora'h 'Haïm §303) autorise aussi la perruque et précise même les perruques qui sont faites lékishout, en tant que bijou ou embellissement.
La Gmara aussi autorise la perruque dans la cour (on ne craint pas que la femme sorte au reshout harabim etc.) shélo titganei al baala => la femme paraissait plaisante aux yeux de son mari lorsqu'elle avait une perruque.
On a encore le Pnei Yéoshoua (shabbat 58b) qui dit que la perruque est une shva'h pour la femme et une de ses plus belles parures.

Pour les perruques aussi belles que ses propres cheveux, c'est ce qui ressort de pas mal de sources.
Le Aroukh (péa) écrit que la perruque semble être comme ses cheveux. Il y a encore tous les poskim qui autorisent à avoir une perruque faite par ses propres cheveux ou les cheveux d'une autre femme (Shiltei guiborim shabbat 64b, Darkei Moshé O"H §303 et Beer Hetev §303, 8, Mishna broura au nom du Pri Mégadim et Kaf A'haïm ad loc). On peut encore le prouver de Nazir 28b et Rashi ad loc.
Il y a encore tous les Poskim qui ont parlé d'un problème de Marit Ayin dans les perruques, ça montre que les perruques avaient un certain réalisme, et donc une certaine beauté.

Il ressort que les perruques n'étaient pas faites de pailles repoussantes (peut-être seulement à une certaine époque ?).
(Je me suis inspiré du livre du Rav Shalom Dov Ber Wolff qui vient défendre et renforcer la position du Rabbi de Loubavitch, je cite -meshiah hashem shlita :-), contre plusieurs accusations à propos de la perruque en particulier celles de Rav Mazouz. Le livre s'appelle Leket Shikh'hat Hapéa http://www.kaduri.net/_Uploads/dbsAttachedFiles/1(1).pdf )
Yoelish
Messages: 61
bonsoir rav puis je savoir pourquoi vous dites qu'il n'y a pas que le probleme de pritsout qui oblige a se couvrir la tete mais il y a aussi autre chose que le simple fait de se couvrir la tete serve a quelquchose? et quelle serait cette raison?
Yoelish
Messages: 61
bonjour rav wattenberg, pouvez vous m'indiquer vos sources ou svarot qui disent que la raison pour laquelle une femme doit se couvrir la tete n'est pas uniquement d'ordre tsniout (pritsout)?
le ritvo, tos rid, troumat adechen, levouch,maalot amidot,maharach kluger,sifrei debe rav,tsemah tsedek,maim rabim,le hida,choel oumechiv,yechous yaacov...et d'autre grand qui parlent du taam disent tous que c'est a cause de la pritsout (tous ecrivent ce mot pritsout). aussi j'aimerais savoir qui dit quil y a autre chose merci
modo
Messages: 106
A Rav Wattenberg :
[quote="Rav Binyamin Wattenberg"][u][b]à Reb Manès:[/b][/


" Sachez également que je n'ai pas oublié la gmara de [b]Mena'hot 99b[/b] (vers le bas) et que j'ai pu lire ces les lectures "profanes" (que j'ai cité) dans les conditions qui ont permis à [b]Rabbi Yaakov Emden[/b] d'en faire autant, comme il l'écrit dans son [b]Meguilat Sefer[/b] (éd. Jérusalem 1979, page 126). [...]

J'ai eu entre les mains de très nombreux livres et je n'ai jamais lésiné à prendre des notes des éléments intéressants ou curieux
(j'ai été bibliothécaire à une époque, et j'ai gardé quelques réflexes)."
[/quote]

À quoi faites vous allusion avec le livre du R.Emden ? (désolé de vous embêter je n'ai pas le livre sous la main )

Vous dites avoir été bibliothécaire à une époque ,( cela explique votre connaissance de livres et références quelque peu époustouflante pour ma part !! )
sans vouloir être intrusif dans votre vie je serais intéressé par plus de détails sur cette époque : dans quel pays était-ce ? Avez vous toujours eu une profession à côté de vos études talmudiques ?

Ps: Je m'excuse encore une fois si ces questions sont trop gênantes mais je suis très intéressé par votre personne ( Si vous ne voulez pas le publier sur le site je serais tout de même intéressé à recevoir par mail ) Merci.
Rach_2295
Messages: 1
Bonjour Rav,
Tout d'abord, merci pour votre travail et merci de partager vos connaissances !
Le rav Falk écrit dans le livre Oz vehadar levoucha qu'une perruque se reconnait sur le devant de celle ci grâce à l'implantation des cheveux à cet endroit. Or, qu'en est-il du fait de mettre un chapeau ou un foulard par dessus la perruque cachant ainsi cette partie de la perruque en totalité ou en partialité ? Y a t-il un risque de transgresser le issour de marat haayin malgré le fait que les choses soient faites dans une volonté initiale de rigueur ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Il y a eu 5 questions depuis mon dernier passage, je vais essayer de répondre à chacun,

Premier message :
A Rach_2295:

Citation:
Le rav Falk écrit dans le livre Oz vehadar levoucha qu'une perruque se reconnait sur le devant de celle ci grâce à l'implantation des cheveux à cet endroit. Or, qu'en est-il du fait de mettre un chapeau ou un foulard par dessus la perruque cachant ainsi cette partie de la perruque en totalité ou en partialité ? Y a t-il un risque de transgresser le issour de marat haayin malgré le fait que les choses soient faites dans une volonté initiale de rigueur ?

Je ne pense pas.
Je pense que celle qui ajoute un foulard sur sa perruque n’est que plus Tsnoua et ce n’est que mieux.

Quand Rav Falk indique ce moyen de reconnaissance, son idée n’est pas de dire que cela serait indispensable -au point d’interdire une perruque couverte d’un foulard.
Il vient au contraire valider et autoriser la « perruque seule » (bien qu’elle pourrait a priori comporter un problème de Marit Haayin), en disant qu’étant donné qu’on peut tout de même distinguer la perruque des vrais cheveux, il y a lieu d’autoriser.

Mais demandons-nous ce qu’il en est pour celles qui voient cette femme de dos, ou de profil, et ne voient pas l’endroit de la racine, ou si une frange la couvre, pensez-vous qu’il faille parler de Marit Haayin de nouveau ?

Je pense que l’idée globale de Rav Falk est qu’il ne faut pas interdire la perruque « en général » au titre de Marit haayin, mais ne prenez pas son argument comme un argument halakhique, sans quoi, c’est vrai, il ne tiendrait pas toujours à l’analyse.
C’est juste une manière de dire qu’il ne faut pas interdire la perruque.

(D’ailleurs, il y a quelques décennies, la perruque se reconnaissait sans analyser la racine des cheveux. Rav Falk parle pour les perruques modernes qui sont plus difficiles à distinguer des cheveux, mais viendra un jour où de nouvelles perruques feront que ce système de reconnaissance appartiendra lui aussi au passé…)

Dans les faits, celle qui a une perruque et un foulard en plus, ne peut être blâmée pour cela, même s’il ne s’agit que d’un petit bandeau déposé justement à cet endroit.
Car si l’on interdit cela, que dirions-nous dans le cas d’une femme qui porte une perruque et par-dessus un véritable foulard mais qui laisse dépasser quand même les cheveux derrière ? C’est ce que font certaines femmes pieuses.

Dans certains milieux ‘hassidiques, les femmes portent un chapeau sur leur perruque.

Même si les Poskim parlaient de problèmes de Marit Haayin concernant la perruque, je crois qu’il est difficile d’imaginer une réalité de Marit Haayin DE NOS JOURS dans les communautés où l’on est habitué au port de la perruque.

Ainsi, si Rav Falk insistait sur ce point, il n’avait probablement pas l’intention d’interdire le port du foulard sur la perruque.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
deuxième message :

A Yoelish :

Citation:
bonsoir rav puis je savoir pourquoi vous dites qu'il n'y a pas que le probleme de pritsout qui oblige a se couvrir la tete mais il y a aussi autre chose que le simple fait de se couvrir la tete serve a quelquchose? et quelle serait cette raison?

Je disais qu’en dehors de l’aspect Tsniout, il y a une obligation de se couvrir la tête, apprise des mots Oupara ète rosh haïsha -cf. Ktouvot daf 72.
Cette obligation impose le foulard ou la perruque même si les cheveux de la femme en question ne pourront aucunement provoquer des Hirhourim -comme dans le cas cité plus haut.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
troisième message :

A Yoelish 2 :

Citation:
pouvez vous m'indiquer vos sources ou svarot qui disent que la raison pour laquelle une femme doit se couvrir la tete n'est pas uniquement d'ordre tsniout (pritsout)?
le ritvo, tos rid, troumat adechen, levouch,maalot amidot,maharach kluger,sifrei debe rav,tsemah tsedek,maim rabim,le hida,choel oumechiv,yechous yaacov...et d'autre grand qui parlent du taam disent tous que c'est a cause de la pritsout (tous ecrivent ce mot pritsout). aussi j'aimerais savoir qui dit quil y a autre chose merci


Le fait d’indiquer un Taam en parlant de la Pritsout ne signifie pas que, lorsque ce Taam ne s’applique pas, la mitsva s’annule.
Le Taam que l’on donne à une Mitsva sert à indiquer un sens , une direction, mais pas à définir les limites halakhiques de la Mitsva.

C’est différent lorsque le Taam est donné par la Torah elle-même, voire par les ‘Hazal, mais lorsque le Taam est donné par des Rishonim ou A’haronim, il ne va pas changer l’application de la mitsva.
Dévoiler ses cheveux sera appelé par ces rabbanim une Pritsout même si les cheveux en question sont répugnants et ils seront d’accord que la femme doit les couvrir même s’ils ne risquent pas vraiment d’entraîner un Mikhshol.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Quatrième message :

A Modo :

Je cite :
Citation:
Rav Binyamin Wattenberg a écrit:
à Reb Manès:
" Sachez également que je n'ai pas oublié la gmara de Mena'hot 99b (vers le bas) et que j'ai pu lire ces les lectures "profanes" (que j'ai cité) dans les conditions qui ont permis à Rabbi Yaakov Emden d'en faire autant, comme il l'écrit dans son Meguilat Sefer (éd. Jérusalem 1979, page 126). [...]

J'ai eu entre les mains de très nombreux livres et je n'ai jamais lésiné à prendre des notes des éléments intéressants ou curieux
(j'ai été bibliothécaire à une époque, et j'ai gardé quelques réflexes)."


À quoi faites vous allusion avec le livre du R.Emden ? (désolé de vous embêter je n'ai pas le livre sous la main )



Au fait de lire les livres « ‘hol » aux toilettes.
Si vous n’avez pas accès au livre Meguilat Sefer cité, vous pourrez aussi lire la même chose dans son Ets Avot (Le’hem Shamayim, II, 14 -daf 20b).

Citation:
Vous dites avoir été bibliothécaire à une époque ,( cela explique votre connaissance de livres et références quelque peu époustouflante pour ma part !! )
sans vouloir être intrusif dans votre vie je serais intéressé par plus de détails sur cette époque : dans quel pays était-ce ?

Aux Etats-Unis.
Mais ça n’était pas rémunéré monétairement.
Qu’y gagnais-je alors ? le droit de lire sur place et même d’emprunter des livres (dix par semaine).
Il y avait des livres très rares, introuvables ailleurs, et nous étions avant l’époque bénie d’internet qui met des millions de titres à la portée de tous grâce à la numérisation.


Citation:
Avez vous toujours eu une profession à côté de vos études talmudiques ?

Vous n’imaginez pas le nombre de métiers que j’ai pratiqués…
J’étais cependant à plein temps au Kollel de Lakewood, mais je devais -pour subvenir aux besoins de ma famille, travailler en parallèle [-avant le seder tôt le matin, à l’heure du repas de midi, le soir après le Seder du Kollel Erev…].

La difficulté financière des Avrekhim de Lakewood à cette époque dépassait celle des Avrekhim d’Israël.
La bourse du Kollel à Lakewood était nettement inférieure à celle des Kollelim israéliens, alors que le coût de la vie y était beaucoup plus élevé (ce qui n’est plus le cas : le coût de la vie en Israël a férocement et incroyablement augmenté sur les 30 dernières années, alors que les Kollelim ne paient pas plus qu’à cette époque -voire un peu moins, tandis qu’aux Etats-Unis, le gouvernement Obama a- depuis, apporté la distribution d’aides d’état conséquentes).

J’ai aussi travaillé (et, pour le coup, ai été rémunéré monétairement) pour un collectionneur de livres en France, vers 2004-2005, là c’était en parallèle de mon poste de Maguid Shiour à (feu) la yeshiva du Centre Alef.
Le salaire que je recevais en tant que Maguid Shiour était insuffisant, pas seulement pour vivre, mais même pour survivre.
J’étais obligé de trouver autre chose en parallèle.
J’établissais des fiches de collectionneurs pour la vente de livres anciens aux spécialistes, en indiquant pour chaque livre les détails sur l’auteur, sur l’édition, les précédentes éditions du même ouvrage, les dates et lieux d’impression, les différences entre les éditions, les particularités de la présente édition et de l’ouvrage, les motivations de l’auteur, les critiques, réponses ou livres écrits à propos de ce livre, etc.

Ça fait partie de mes professions « nobles », sinon, aux Etats-Unis, j’ai appliqué quasiment à la lettre פשוט נבילתא בשוקא ושקיל אגרא (Psa’him 113a).
Par manque de moyens, j’ai fait un peu de tout durant les années de Kollel, voici une bonne dizaine d’exemples de « métiers » que j’ai pratiqués EN PLUS d’un plein temps au Kollel:
jardinier (tonte des gazons, taille des haies,…),
relieur (de livres),
chauffeur de bus (ramassage scolaire),
dactylographe et correcteur (entre autres, c’est moi qui corrigeais et dactylographiais les ‘habourot d’un des 4 rashei yeshiva de Lakewood -et de clients moins illustres),
coiffeur (pour hommes),
enseignant (cours particuliers de Gmara),
chapelier/pressing à chapeaux (étant le seul sur tout Lakewood, ça marchait bien -bli ayin hara rétroactif -je faisais ça tard le soir, après le Kollel Erev),
afficheur (colleur d’affiches publicitaires),
trempeur de vaisselle au Mikve,
j’ai vendu des livres (que j’avais écrits), des chapeaux, des laitues « Goush Katif » pour Pessa’h, …
[et des tas de petits jobs du style remplir des enveloppes d’un courrier pour des envois à grande échelle, remplir des sachets de Badei Bdika ( !) et autres trucs farfelus et impensables pour lesquels j’ai secondé mon épouse].

Pour ce qui est des rémunérations autres que monétaires, j’ai aussi joué le rôle de
plombier,
imprimeur,
couturier,
ébéniste,
charpentier,
menuisier
[j’entends comme distinction entre ces trois occupations autour du travail du bois : ébéniste = fabrication de meubles -surtout des armoires et bibliothèques. Charpentier = fabrication de panneaux de Souka. Menuisier = réparation de fenêtres, portes et autres, dans le cadre de rénovation de vieilles maisons], …

Je n’ai pas « tout » fait, j’ai refusé les travaux de traduction pour le Shas Artscroll (car ils payaient très mal), certaines ventes de marchandises importées, et s’il y a un métier qui était pratiqué par plusieurs avrekhim mais que je fuyais autant que possible, c’est Mashguia’h Kashrout.

[On m’a reproché d’avoir écrit dans la préface de mon Kountras Kitsour Hahalakha sur Nida la phrase suivante : לא נביא אנכי איש עובד אדמה אנכי , en me disant que l’on peut créer des expressions et « Leshonot Anava », mais pourquoi mentir ?
Ce à quoi j’ai répondu qu’on ne peut pas parler de mensonge puisque c’est un Passouk dans Zekharia (XIII, 5)
(que l’auteur du reproche semblait ignorer), l’expression n’a donc pas été « inventée » par moi, je n’ai fait que paraphraser/reprendre un verset sans deviner que mon lecteur ne le connaissait pas, et de plus, lorsque j’ai écrit ce Sefer, j’étais effectivement une sorte de « Oved Adama », payé pour tondre le gazon, enlever les mauvaises herbes et tailler les haies.

Quant au niveau du Droush, j’ajouterais ce que dit Rashi sur le verset de Mishlei (XII, 11) עובד אדמתו ישבע לחם, Rashi explique qu’au niveau du Mashal que le passouk apporte, « celui qui travaille sa terre » signifie en fait « celui qui révise son étude afin de ne pas l’oublier ».]


Mais tout ça n’a pas vraiment sa place sur ce site, si ce n’est pour encourager -ceux qui le peuvent- à soutenir financièrement des Avrekhim sérieux, que ce soit en Israël ou ailleurs, afin de leur éviter ces pertes de temps qui aurait pu être consacré au Limoud.

B’’H j’ai pu étudier plein de Torah durant ces années, malgré la difficulté financière inhérente au statut d’avrekh étranger aux Etats-Unis (à cette époque du moins).
Je savais qu’être Avrekh en Israël ou en France était plus facile pour la Parnassa, mais je ne regrette absolument pas mon choix, bien qu’il m'ait hélas contraint à perdre du temps (d’étude) à travailler.

Mes amis américains au Kollel étaient eux, dans leur écrasante majorité, à l’abri des problèmes d’argent, soit parce que leurs épouses avaient de bons postes (ce qui n'était pas donné aux étrangères), soit parce que leurs parents étaient richissimes, soit leurs beaux-parents -soit les trois à la fois !
C’était surtout les français et les russes qui étaient en difficulté financière et devaient se trouver des petits jobs.
Les étudiants d’autres nationalités (suisses, belges, anglais, canadiens, argentins, brésiliens, australiens, sudafricains) venaient généralement de familles assez aisées pour les subventionner largement, même les quelques israéliens étaient mariés à des américaines.

Durant les années d’étude au kollel, étant jeune marié, on peut étudier énormément de Torah et ceux qui auront l’intelligence et la sagesse de sponsoriser des Avrekhim en leur permettant ainsi de pouvoir absorber encore plus de Torah, auront fait une bonne affaire en cela qu’ils contribueront à faire avancer la connaissance de Torah.


Citation:
Ps: Je m'excuse encore une fois si ces questions sont trop gênantes mais je suis très intéressé par votre personne ( Si vous ne voulez pas le publier sur le site je serais tout de même intéressé à recevoir par mail ) Merci.


On m’a déjà demandé de me présenter un peu plus que sur la note biographique du site : https://www.techouvot.com/rabbanim.html#b_wattenberg

Et j’ai donc ajouté quelques éléments que vous trouverez ici : https://www.techouvot.com/qui_est_rav_wattenberg-vt13224.html?highlight=
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