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Yom Tov, un ou deux jours ?

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Jacques Kohn ZAL
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A l’époque du Temple, des guetteurs, postés sur un observatoire proche de Jérusalem, attendaient la nouvelle lune et en alertaient le Sanhédrin. Celui-ci annonçait alors solennellement le début du nouveau mois, ce qui permettait de fixer les dates des différentes fêtes.
Porteurs de cette nouvelle, des messagers partaient l’annoncer à tout Erets Yisrael ainsi qu’à certaines communautés de Diaspora comme celles établies en Syrie. Cependant, celles qui, étant trop éloignées, ne pouvaient être atteintes dans les dix jours ont dû se résigner à célébrer la même fête pendant deux jours consécutifs afin d’échapper à tout risque de profanation.
Cette coutume a été maintenue par les rabbins, et ce malgré l’institution, au quatrième siècle de l’ère commune, d’un calendrier établi selon des données astronomiques. Voilà pourquoi les communautés juives extérieures à Erets Yisrael observent ce « deuxième jour de fête des exilés » (Yom tov chéni chel galouyoth), à savoir les deuxième et huitième jours de Pessa‘h, le deuxième jour de Chavou‘oth, ainsi que le deuxième et le neuvième jour de Soukoth.
La fête de Roch hachana fait cependant exception à la règle, puisqu’elle est célébrée pendant deux jours, y compris en Erets Yisrael.
Cette particularité est motivée par deux considérations :
Tout d’abord, les deux jours de Roch hachana, malgré les apparences, n’en font en réalité qu’un seul : yoma arikhta (« longue journée »). La tradition affirme, en effet, que notre patriarche Isaac a été attaché sur l’autel le jour de Roch hachana, et que ce jour-là est née sa femme Rébecca. Or, Isaac représente le modèle de la justice stricte (din), tandis que Rébecca incarne la bonté (‘héssed). La fusion du din et du ‘héssed en un yoma arikhta, qui symbolise d’une certaine façon celle du couple en un seul être, figure également l’atténuation de la justice divine par l’effet de Sa bonté.
La seconde raison qui motive cette exception tient à des considérations historiques d’ordre plus pratique. A l’époque où la fixation de Roch ‘hodèch, et donc aussi de Roch hachana, était de la compétence du Sanhédrin, il pouvait arriver que l’apparition de la nouvelle lune, notamment pour des raisons météorologiques, échappât à toute observation. Dans ce cas, Roch ‘hodèch (ou Roch hachana) était fixé au trente-et-unième jour du mois précédent alors qu’il aurait dû, en réalité, l’être au trentième. C’est cette situation de « doute » qui a continué de prévaloir après l’adoption du nouveau mode de calcul du calendrier et qui explique que Roch hachana, même en Erets Yisrael, continue d’être fêté pendant deux jours.
Signalons pour conclure que le rabbin Elie MUNK, dans son ouvrage « Le monde des prières », explique que, selon la Qabbala, le deuxième jour de fête est un cadeau donné par Hachem à la Diaspora.
Textes à consulter : Rambam, Hilkhoth qiddouch ha-‘hodèch 5, 6 ; 5, 8 ; Hilkhoth ‘Hanouka 3, 5.
[J. K.]


Dernière édition par Jacques Kohn ZAL le Lun 12 Avril 2004, 19:22; édité 1 fois
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Certain disent qu'un jour de fête ne suffit pas pour atteindre et acquérir en spiritualité en dehors d'Erets Yisrael, ce que l'on peut atteindre et acquérir en spiritualité en un jour de fête en Erets Yisrael.
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