Citation:
Je souhaite savoir si un sefarade d'Afrique du Nord qui aurait immigré à la fin des années 1940 voire début des années 1950 en France deviendrait-il automatiquement ashkenaze ?
Que se passe-t-il lorsque ses compatriotes le rejoignaient cette fois ci en tant que communauté ? Doit-il revenir au minhag sefarade initial ?
Vous dites dans un autre post que le principe d'annulation de l'individu au sein d'une communauté n'a pas été appliqué par ignorance. Comment expliquer alors que même certains Rabbanim sefarades arrivés à cette période n'aient eux-même pas appliqué ce principe. Je pense notamment à Rav Léon Yehouda Ashkenazi zatsal dit Manitou qui est arrivé à cette période et est resté malgré tout sefarade.
Manitou n’est pas arrivé seul juif d’Algérie parmi les Ashkenazim.
Il n’est venu en métropole -il me semble- qu’après la guerre, il y avait déjà de nombreux Sfaradim à Paris.
Il est effectivement possible qu’il ait adopté, consciemment ou inconsciemment, certaines halakhot ashkenazes, que ce soit pour l’achat de ses Mezouzot s’il n’avait pas trouvé de Sofer Sfarade, ou fort probablement pour les Hilkhot Sh’hita/Kashrout, etc. Mais globalement, il pouvait préserver ses minhaguim grâce aux Sfaradim présents en France déjà à cette époque.
Pas besoin que les Sfaradim soient majoritaires en France pour leur permettre de préserver leurs Minhaguim, il suffit qu’ils soient assez nombreux pour constituer une communauté.