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Quel est le sens des préparatifs de Pessah ?

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Rav Dov Roth-Lumbroso
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Rien, dans la Tora, ne ressemble aux prescriptions liées au ‘hamets pendant Pessa‘h. En consommer une miette, en posséder ou en tirer profit y est interdit, alors que, le reste de l’année, tout cela est autorisé, voire obligatoire – le Chabbath, par exemple, où nous devons, à chaque repas, faire le motsi sur deux pains. Dans notre tradition, il symbolise l’inclination au mal : Le levain fait gonfler la pâte, l’emplit de « vide », tout comme le yétser hara’ profite de la vacuité de l’homme pour l’inciter à pécher.
Pessa‘h marque chaque année le début de notre histoire en tant que peuple de Hachem, la naissance de notre nation. Un accouchement est pratiqué en environnement stérile ; de même, Pessa‘h exige la destruction de toute influence négative nous menaçant le reste de l’année. Car nous avons été libérés de l’Egypte pour devenir « un royaume de prêtres et une nation sainte », ce qui exige un très haut niveau spirituel ! L’interdiction de consommer, ou même de voir du ‘hamets, rappelle notre combat quotidien contre notre yétser hara’.
Nous recherchons tout ‘hamets en notre possession pour le brûler avant Pessa‘h, ce qui nécessite un ménage préalable méticuleux. Pourquoi faut-il alors, la nuit précédant la fête, fouiller encore la maison – déjà nettoyée – à l’aide d’une bougie ?! On y dépose même des morceaux de ‘hamets bien emballés pour que cette recherche soit fructueuse ! A quoi sert-elle donc ?
Rav Hisda (Pessa‘him 7b) explique cette pratique à partir du verset (Proverbes 20, 27) : « L’âme d’un homme est une bougie de Hachem, elle sonde tous les replis des entrailles. » L’âme est l’étincelle divine qu’Il a placée en nous, affirme ce verset, qui précise sa mission : fouiller nos moindres « replis » pour nous débarrasser de toute scorie.
La recherche du ‘hamets est menée de nuit. La bougie éclairant faiblement l’obscurité, il faut alors s’approcher au plus près pour explorer les recoins. L’âme, selon Rav ‘Hisda, ressemble à cette bougie, enfouie dans l’obscurité de son enveloppe corporelle, où elle conduit cette introspection salvatrice contre le yetser hara’.

Après avoir recherché puis brûlé le ‘hamets, et nous être abstenus d’en consommer pendant Pessa‘h, nous aurions pu en rester là, mais la Tora nous demande en plus de manger des matsoth. Leur fabrication requiert une extrême vigilance : la pâte doit être travaillée sans interruption, et cuite rapidement.
De même, notre développement spirituel commence par l’élimination de tout ‘hamets, de tout ce qui est inspiré par le yétser hara’. Mais se détourner du mal ne suffit pas : il faut aussi réaliser le bien, accomplir les mitswoth avec empressement, comme on travaille la pâte des matsoth. « Quand une mitswa s’offre à toi, ne la laisse pas devenir ‘hamets ! » enseignent nos Sages. Sois rapide, car elle risque de ne plus se présenter ! Le yétser hara’ trouvera tous les moyens de t’empêcher de l’accomplir ! Pessa‘h est une invitation à ne jamais rester passif : l’inaction est la porte ouverte au yétser hara’, tout comme une pâte qui n’est pas constamment malaxée devient ‘hamets.
Notre tâche essentielle est de nous « travailler » pour que l’inclination au mal ne trouve aucun point d’appui dans nos esprits, nos cœurs et nos actes. La réussite de cette démarche dépend de notre enthousiasme à accomplir les mitswoth. Tel est le message à retenir des préparatifs de Pessa‘h : les prescriptions liées au ‘hamets et à la matsa sont des leçons de vie pour toute l’année.
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