Mikvé pour les hommes

Etant donné que le mikvé pour les hommes n'est pas obligatoire et dépend de chacun (veille de Rosh Hashanna et Kippour et/ou veille des fêtes et/ou veille de shabbat), quel signification prend-il ? Quelles sont les références qui conduisent à y aller dans ce cas ?

Est-il différent du mikvé lié à une touma (une impureté) ?

Merci et kol touv !

La Guemara (Berakhoth 22b) rapporte que le prophète Ezra avait institué pour les hommes l’obligation de s’immerger dans un miqwé après chaque relation intime .
La raisons de cette taqana (« décret ») était de limiter les rapports conjugaux chez les talmidei ‘hakhamim, afin de les encourager à étudier la nuit.
La Guemara conclut toutefois que ce décret n’a plus aujourd’hui force de loi, mais que quiconque fait l’effort de s’immerger dans un miqwé après avoir eu un rapport conjugal vivra plus longtemps.
C’est également ce que décide le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim (88, 1).
Le Michna beroura (ad loc. $ 7) cite l’opinion du Elia Rabba selon laquelle les gens scrupuleux essayent de s’immerger quand il le faut.
Le Maor wa-chémèch (Parachat Emor) rapporte, au nom du Ba‘al Chem Tov, qu’il est impossible à un ben Yisrael de comprendre véritablement la Tora s’il ne respecte pas la taqanath Ezra.
C’est pour cette raison que de nombreuses personnes s’abstiennent d’étudier ou de prier avant d’être allées s’immerger dans un miqwé.
Le Réchith ‘hokhma (Cha‘ar ha-techouva, chapitre 6) considère que l’immersion systématique dans un miqwé, même s’il n’y a pas eu auparavant de rapports intimes, est une façon certaine pour un ben Yisrael de s’attacher à Hachem .
Je vous conseille d’étudier le Ba‘al Chem Tov sur la Tora. Il y développe l’importance de l’immersion dans un miqwé.
Behatsla‘ha et kol touv !