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le chofar et la rénovation de l'être

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Rav Emmanuel Gies
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Le zohar ( ra'yia meheymena emor ) nous enseigne que c'est à roch hachana que yitsh'ak avinou à demandé à eyssav de lui faire un ragoût pour qu'il lui donne sa bénédiction devant hachemm. Rivka est alors intervenue pour lui substituer ya'acov. Lorsque ce dernier se présente devant son père pour recevoir sa berakha, yistsak ah"ch s'exclame : la voix est celle de ya'acov alors que les mains sont de eyssav. Et le zohar de préciser que c'est au son du chofar que "la voix de ya'acov" fait allusion.
Yitsh'ak est l'homme du dinn ( rigueur du jugement celeste ) puisque l'on parle de ses "cendres" alors qu'il est vivant, alors qu'il est redescendu entier de l'autel sur lequel avrahamm avinou ah"ch l'avait attaché. Cela signifie que chez lui, il ne reste aucune parcelle de sa personne qui ne soit annulée devant la volonté Divine. Il est donc vivant entièrement, comme un homme après la teh'iyath hameithimm ( ressurection des morts ), entièrement lié au prujet Divin, et nul élément de sa personne n'est détachée de la Source de vie. Il vit, rigoureusement. La rigueur même du jugement Divin lui octroie la vie complètement sans qu'il ait besoin de l'intervention des rah'amimm ( miséricorde Divine ). Le zohar enseigne d'ailleurs que yitzh'ak forme les mots ketz h'ay, c.a.d. celui qui vit dans le monde nouveau après la ressurection à la fin de ce monde ci.
Eyssav est celui qui prétend à l'impossibilité de vivre en accord total avec la volonté Divine. Il utilise la rigueur Divine pour démontrer que le projet de hachemm est irréalisable sur Terre. C'est pourquoi lorsqu'il veut recevoir de ya'acov le fameux plat de lentilles, il lui cède sans hésiter le droit d'aînesse (c.a.d. le service Divin ) au pretexte que "anokhi holekh lamouth", le service Divin dans l'exigence de sa rigueur ne pourra que provoquer sa mort tant il est incompatible avec la vie sur Terre. C'est cette exigence qui le rapproche de yitsh'ak. Mais rivka lui substitue ya'acov dont la force est qu'il est capable de remonter jusqu'au "kol", le son du chofar, le moment où le Créateur insuffe dans le corps humain Son projet, l'âme ( nechama). Le chofar en effet, ne produit qu'un son qui vient du souffle. C'en est la toute première expression avant que ce souffle ne devienne parole articulée et donc précisée. C'est l'expression première de la volonté de hachemm que le monde existe pour recevoir Sa bonté ( h'essedd) avant que ne soient déclinées les modalités qui permettent ( dibroth = paroles de la thora ) d'y accéder. C'est à roch hachana que hachem à "sonné le chofar" en introduisant dans le corps humain la nechama qui représente sa finalité, son objectif global, le pourquoi de sa création.
A notre tour lorsque nous sonnons du chofar nous n'exprimons rien d'autre que notre volonté première et totale de ce que même si "les mains sont celles d'eyssav", là n'est pas la question. Nous purifierons les actes précis et détaillés à yomm kipour, lorsque nous recevrons les asséreth hadibroth ( les deuxième loukhoth - tables de la Loi ). Pour lors, ce qui compte, c'est cette expression non encore définie dans des actes terrestres, encore au niveau premier de la pensée (mah'chava) uniquement : "notre volonté est de faire Ta volonté!"

Alors eyssav et ses accusations sont rejetées pour que hachemm nous donne une année de véritable vie imprégnée de la constante conscience de Sa bonté.

Ketiva veh'athima tova.

Devar thora adapté librement d'un ma'amar de rav moché Chapira chlyt'a
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