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changer de minhag

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Yb12345
Messages: 10
Bonjour rav,

Suite à votre chiour du mercredi 18/11sur la paracha j'aurais une question .

J'ai souvent entendu : " celui qui ne suit pas les minhagims de sa famille fait honte à ses ascendants ". Je ne sais pas du tout d'ou cela vient, mais toujours est-il que pour beaucoup c'est un principe ancré de manière formel .

Merci rav !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
Citation:
Suite à votre chiour du mercredi 18/11sur la paracha j'aurais une question .

J'ai souvent entendu : " celui qui ne suit pas les minhagims de sa famille fait honte à ses ascendants ". Je ne sais pas du tout d'ou cela vient, mais toujours est-il que pour beaucoup c'est un principe ancré de manière formel .


Pourriez-vous préciser votre question?

Ou de quelle manière serait-elle lié au shiour que j'ai donné le 18 novembre? J'y ai plus ou moins assisté (-en tout cas "participé"), mais je ne me souviens pas de chaque phrase que j'aurais pu prononcer.
Aurais-je dit qu'il fallait transgresser les coutumes des ancêtres?

Je crois que dans ce shiour j'ai parlé du fait qu'Its'hak avait "innové" un nouveau Derekh dans la AVodat Hashem puisqu'il est allé un peu à l'opposé de son père (Rigueur vs 'Hessed), c'est le point le plus proche qui me revienne et qui pourrait être en rapport avec votre question, mais je ne suis pas certain d'y voir une contradiction.

Merci de préciser.
Yb12345
Messages: 10
Bonsoir Rav

Merci pour votre réponse

Je précise alors : vous avez dis que si la base commune était respectée ( mitsvots, torah , middots de base ) alors même si «  un enfant de tel hassidout ou séfarade devenait ashkénaze ou autre hassidout ce n’étais pas si grave ) car lui il sent que c’est son chemin et que c’est en suivant ce type de avodat qu’il évoluera .
Je comprend tout à fait la logique de ce que vous dites . Ma question étant : mais peut on réellement changer ces coutumes ? Ne sommes-nous pas « figé » de par notre histoire familiale ?

Je ne parle pas de quelqu’un qui veut changer pour changer mais de quelqu’un qui est dans une vrai démanche de progression .

Merci par avance !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
Citation:
je précise alors : vous avez dis que si la base commune était respectée ( mitsvots, torah , middots de base ) alors même si « un enfant de tel hassidout ou séfarade devenait ashkénaze ou autre hassidout ce n’étais pas si grave ) car lui il sent que c’est son chemin et que c’est en suivant ce type de avodat qu’il évoluera .
Je comprend tout à fait la logique de ce que vous dites . Ma question étant : mais peut on réellement changer ces coutumes ? Ne sommes-nous pas « figé » de par notre histoire familiale ?

Je ne parle pas de quelqu’un qui veut changer pour changer mais de quelqu’un qui est dans une vrai démanche de progression .


Ah, c’est beaucoup plus clair.
Il est vrai que ce shiour était assez récent, mais je ne me souviens pas de chaque phrase que je peux prononcer sans qu’on ne me la rappelle.

A plus forte raison lorsque, parfois, on me pose une question en me disant « selon ce que vous avez dit dans tel cours… » quand il s’agit d’un cours donné il y a 10 ans.

Je n’ai pas en tête chaque phrase prononcée, il est toujours bon de rappeler l’idée sur laquelle on vient poser sa question.

Bien, avant tout, il faut distinguer entre les Minhaguim et les Hanhagot.
J’entends par ce terme (Hanhagot) des « conduites » facultatives ressemblant plutôt à des ‘Houmrot, voire totalement détachées de tout concept halakhique, il s’agit d’un « plus » que l’on choisit d’adopter ou non.

J’avais parlé d’un ‘Hassid Tsanz qui devient Belz (ou l’inverse, je ne sais plus), vous devinez que l’impact halakhique est assez mince.
Ça va essentiellement se traduire par : quel Rebbe fréquenter, quelles histoires raconter, quels Sifrei ‘hassidout étudier, quel Mikve ou quelle synagogue utiliser, quelle école pour les enfants, quel type de Shtreimel ou de chapeau ou autre détail vestimentaire, et sur quelle Mitsva ou Mida mettre particulièrement l’accent.

Après, s’il y a d’infimes subtilités dans les Piskei halakhot sur Shabbat ou les Brakhot , difficile d’y voir une infraction au Minhag paternel, car il est tout simplement difficile de parler de « minhag » à ce niveau de subtilité.

Vous élargissez aussi en parlant de Sfarade qui deviendrait Ashkenaze.
Là, c’est vrai que ça irait à l’encontre de Minhaguim ancestraux, mais il faut aussi comprendre que la majeure partie des Minhaguim auxquels on pense ne sont pas des Minhaguim concernés par ce problème : Arrêter de fêter la Mimouna ou arrêter de chanter Az Yashir, n’est certainement pas à recommander, mais difficile d’y contraindre celui qui ne souhaite plus y adhérer.
Il ne s’agit pas d’un Minhag contraignant au niveau Halakhique.

Quant à changer de Nossa’h de Tfila, ce n’est pas interdit, voyez Shout Yossef Leka’h (§9).

Pour ce qui est de la halakha pure, c’est différent, mais le problème se posera beaucoup plus dans l’autre sens, d’Ashkenaze à Sfarade, car généralement, les différences sont des ‘houmrot pratiquées dans la coutume ashkenaze seulement.
Tant qu’il n’y a pas de « Nidnoud Issour », il n’y a pas de problème de « Al Titosh Torat Imekha ». Voyez :
Sdei ‘hemed (Mem, §38, tome IV, p.99, sv. Veein),
Maharashdam (O’’H §35)
et Mishpetei Ouziel (O’’H §1).


A plus forte raison en ce qui concerne la prononciation, on ne peut pas vraiment parler d’interdit [contrairement à ce qui est dit au nom du ‘Hazon ish (Ma’hshevet XIV, p.16) qui y aurait vu un problème de « Al Titosh Torat Imekha », Cf. Peèr Hador (IV, p.213)].

Donc devenir Ashkenaze ne revient pas à abandonner des halakhot mais à devenir ma’hmir.
En revanche, à l’inverse, devenir Sfarade pose plus de problèmes en cela qu’il s’agirait de « transgresser » des halakhot Ashkenazes.

Il y a tout de même des points de ‘houmra chez les Sfaradim (et donc devenir Ashkenaze entrainerait aussi quelques Koulot), mais comme il est rarissime qu’un Sfarade ait vraiment -par rapport à la coutume ashkenaze- des halakhot le’houmra héritées de son père, on ne peut pas parler de Minhag si ce n’est de minhag du pays d’origine de son père alors que son père ne lui aurait jamais transmis ces habitudes…

C-à-d que le simple fait d’être tunisien ou marocain ne suffit pas, il faut qu’il y ait une tradition familiale de père en fils pour parler d’obligation.

Si le père ou le grand-père n’est pas si regardant que cela sur la ‘houmra supposée familiale, elle ne l’est pas tellement.

voyez aussi ce que j’ai écrit ici :
https://www.techouvot.com/changement_de_minhag-vt8029305.html?highlight=
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