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Le Prix des écoles Juives

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RobertD
Messages: 50
Je pense que nous sommes en train de vivre une période folle :

Une école est capable de demander 520 Euros pour un Gan 1, une autre créé un tarif selon les revenus...

Il est grand temps que l'on entende la VOIX des 'Rabbanims indépendants' sur ce sujet, car cela devient un 'Hilloul HaChem énorme.

Que celui qui a de gros moyens soit sollicité pour donner plus, de son plein grè, c'est normal, mais de là à TAXER les gens...

Qui a dit que l'on peut donner de son Maaser à l'école pour des enfants en bas âge...

Au plaisir d'entendre différents avis sur la question. Kol Touv
Pat
Messages: 87
Monsieur,

le problème que vous évoquez n'est pas circonscrit à ces seuls établissements, mais est commun à toute structure scolaire hors contrat d'association avec l'État. C'est un problème législatif et réglementaire autour de la loi n°59-1557 du 31 décembre 1959.

Pour les établissement privés, trois type de relations sont définies avec l'État autour de la notion de contrat :

1- Le contrat simple :

Les classes doivent avoir fonctionné pendant au moins 5 ans, et les locaux doivent répondre aux exigences de salubrité. L'établissement sous contrat simple doit ensuite organiser l'enseignement des matières de base par référence aux programmes et aux horaires de l'enseignement public. Les maîtres sont nommés par l'autorité privée et salariés de droit privé, mais rémunérés par l'État. Donc une formule intéressante, mais limitée aux écoles primaires ou spécialisées et qui nécessite de "tenir" au moins 5 ans avec un investissement initial conséquent.

2- Le contrat d'association :

Les conditions préalables sont plus exigeantes : un besoin scolaire reconnu doit exister, les locaux et installations doivent être appropriés. L'établissement est tenu de dispenser les enseignements selon les règles et programmes de l'enseignement public. Les enseignants de ces établissements sont recrutés par concours, selon les mêmes modalités que les enseignants du secteur public. Depuis 1995, les maîtres des collèges et lycées privés sous contrat sont formés dans les I.U.F.M. et recrutés à l'issue d'un concours, le CAFEP (analogue du CAPES ou du C.A.P.L.P.).

l'État prend en charge la rémunération des personnels enseignants, les charges sociales et fiscales incombant à l'employeur ainsi que les dépenses de formation initiale et continue des enseignants. Les collectivités locales participent quant à elles au fonctionnement matériel des classes sous contrat sous la forme de forfaits. Pour l'enseignement secondaire sous contrat d'association, la contribution financière des départements et des régions est obligatoire.

C'est donc la formule qui permet de bénéficier d'aides matérielles conséquentes de l'État, donc de réduire considérablement les frais de scolarité demandés aux parents, mais qui a pour effet de dénaturer complètement l'identité de l'établissement ayant souscrit un contrat d'association, puisqu'il ne contrôle plus les programmes ni le recrutement des enseignants.

3- Les établissements hors contrats :

Le contrat n'est pas passé entre l'État et l'établissement, mais plutôt entre l'établissement et les parents, selon les règles du droit privé.

Cette liberté coûte cher, comme vous le soulignez, mais sachez que les frais auxquels ces établissements doivent faire face sont considérables. En effet, les enseignants, de droit privé, sont soumis aux disposition du code du Travail et leur réselon les accords figurant à la Convention collective à laquelle ils sont rattachés. Les bâtiments doivent répondre aux normes d'hygiène et de sécurité applicables aux établissements scolaires. Les prélèvements sociaux et fiscaux sont à la charge de l'école (donc des parents).

Cette forme juridique ne dispense pas du contrôle de l'État, qui porte sur les titres exigés des directeurs et des maîtres, l'obligation scolaire, l'instruction obligatoire, le respect de l'ordre public et des bonnes mœurs, la prévention sanitaire et sociale. Le contrôle sur le contenu de l'instruction obligatoire a été renforcé par la loi n° 98-1165 du 18 décembre 1998. La liberté octroyée aux établissements hors contrat n'est donc pas absolue, car elle reste soumises aux critères d'appréciation des Pouvoirs publics (en particulier dans le cadre de la lutte contre les dérives sectaires). Il y a une marge de manœuvre, certes limitée par le législateur, mais réelle si on compare avec les établissements sous contrat d'association ou les établissements publics soumis au principe de laïcité. Attention, le principe de laïcité comporte un contenu propre, il ne s'agit pas d'une neutralité bienveillante.

En fait, je crois que vous prenez ce problème à l'envers. La véritable question est de savoir si l'établissement que fréquente vos enfants répond à vos attentes, à votre cahier des charges. Si vous êtes totalement insatisfait du service rendu, alors, pourquoi payer cher ce qui dans la société française est gratuit (l'école... mais, il y a un dicton qui dit que ce qui ne coûte rien ne vaut rien) ? Si vous êtes moyennement satisfait pour des considérations matérielles indépendantes de la qualité de l'éducation dispensée aux enfants, pourquoi ne pas vous investir vous même dans l'établissement afin par exemple de négocier un abattement ? En effet, si vous vous investissez dans l'activité de l'école, il ne sera pas nécessaire de payer pour faire ce que vous aurez fait.

Monter une structure d'enseignement privé, cela nécessite beaucoup de ténacité, beaucoup d'investissement personnel. Les écoles ne sont pas des établissements économiquement rentables et, la préoccupation de ceux qui montent des écoles, ce n'est pas je le pense (enfin, je l'espère...) de faire du commerce. Cela explique probablement pourquoi il y a ce système dans votre école où les parents qui ont plus de moyens "aident", indirectement, ceux qui en ont moins. Après, savoir si cette contribution doit être volontaire ou non, c'est un autre débat. Mais, visiblement, il y a une prise de conscience et un essai de résolution visant probablement à permettre à un plus grand nombre d'avoir accès à l'enseignement, ce qui reste le point essentiel.

Espérant avoir enrichi votre réflexion, voire suggéré des voies de résolution...
RobertD
Messages: 50
Les problèmes dont vous parlez, cher M., ont toujours existé.

La situation économique est dure pour beaucoup de gens, pas que pour les directeurs d'écoles...
C'est dans ces situations où l'ont attend de la Manhigout des dirigeants...
Or demandez 520 Euros pour un Gan 1, et donc filtrer les enfants par le portefeuille de leur parents est outrageux...

Les parents n'ont jamais payé le prix réel de l'écolage... et plus la situation est difficile, et on est pas dans les années grasses, et plus on égorge les parents???
Pat
Messages: 87
Cher Monsieur,

en effet, le cadre réglementaire est ancien. Cependant, les obligations à la charge des établissements hors contrat se sont renforcées et les contrôles en matière d'hygiène et de sécurité imposent des travaux coûteux. Les charges sociales employeurs sont lourdes.

Pour vous assurer que les frais de scolarité ne sont pas disproportionnés par rapport aux coûts réels, pourquoi ne pas demander des précisions dans votre établissements ? Vous vous rendrez compte alors si la direction est de bonne foi ou non. Une précision concernant l'enrichissement personnel des directeurs que vous suspectez. Il est évident s'ils ne sont pas bénévoles, qu'ils ont, comme vous, besoin de quoi vivre et faire vivre leur famille. Après, tout est une question de mesure. Confiriez-vous vos enfants à une école tenue par des clodos ?

Si vous vous rendez compte qu'effectivement, il y a abus de la part du directeur d'école ou bien qu'il y a une volonté d'ostracisme social, pourquoi alors ne pas fonder votre propre école privée ? Pour cela, je vous invite à consulter le site d'Anne COFFINIER sur http://www.creer-son-ecole.com/ . Ce site semble s'adresser en priorité aux catholiques traditionnels mais je vous invite néanmoins à vous y reporter car il est remarquablement bien documenté. Tout le cadre juridique et économique y est parfaitement décrit et tenu à jour, ce qui d'un point de vue purement organisationnel le rend directement transposable, quelle que soit l'identité que vous souhaitez donner ensuite à votre établissement.

Une autre solution consiste à scolariser les enfants à la maison. C'est une formule courante par exemple pour les enfants trop malades pour suivre une scolarité dans une école, pour les parents dont le métier est itinérant (forains, bateliers, cirques...), pour les groupes non sédentaires (gens du voyage), pour les membres dispersés de petits groupes religieux très minoritaires.
Vous avez alors deux possibilités, soit inscrire votre enfant à un cours par correspondance et suivre la progression avec lui, soit mettre en place votre propre progression. Cette seconde formule est plus lourde puisqu'il faut tout préparer soi-même et impose d'être inspecté à la maison.
Au niveau de l'organisation, les mamans qui font l'école à la maison disent que la progression est plus rapide (une demi-journée par jour suffit). Par contre, cela présuppose une discipline de travail et une grande docilité de l'enfant qui doit rapidement pouvoir faire ses devoirs écrits sans avoir sa mère immédiatement à côté de lui pour le surveiller à chaque instant.

Croyez-moi, le problème des écoles privées est avant tout un problème matériel très prosaïque, consécutif à une réglementation qui ne favorise pas ce type d'enseignement dès qu'il échappe à la norme imposée par l'État. Cette situation est typiquement française car ce pays attache une grande importance à ces questions pour des raisons essentiellement idéologiques, tant à gauche (athéisme, utopies scolaires du type "collège unique") que à droite ("valeurs" de la République).
D'autres pays sont plus ouverts à la différence et proposent des systèmes de bons de scolarité. Les parents choisissent ensuite dans quelle école scolariser leurs enfants avec le bon dont ils disposent.

Très cordialement.
PELOUNI
Messages: 16
je pense que nos écoles dans la ligne droite de leur "messiroute nefesh" et de nos obligations d'akarate hatov ont trouvé le moyen d'étouffer toutes critiques et de nous rendre redevables.
La scolarité est tellement chère que dés qu'on a l'intention d'ouvrir la bouche on nous rappelle qu'on est loin de payer ce que coute notre enfant et qu'on ferait mieux de vendre des billets de tombola au profit de l'école ou des écoles si les enfants sont scolarisés dans plusieurs structures.

Mais la manipulation est encore plus fine puisqu'il n'y a plus de directeurs et de directrices mais des RABANIMES et des RABANIOTES. Donc comment osé faire une suggestion?

Pour ce qui est du cout exacte je puis vous dire qu'aucun de nos "martyres" de directeurs et directrices ne sont prêt à abandonner leurs charge si ce n'est à leurs femmes ou leurs enfants.Pourquoi s'accrocher à une épreuve si grande?AH, ah, ah, ah,......

On va s'arrêter là.Parler du fait de s'impliquer dans l'école pour demander une ristourne.Quelle utopie?ILS se sacrifie et vous désirez une ristourne......
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