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Rendre les fraises cacher

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ephraim
Messages: 9
Bonjour
Comment doit-on effectuer la bedika des fraises ?
Merci.
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
1) Ôter la tige verte et sa base avec un petit couteau.
2) Couper toutes les fraises en deux dans la hauteur pour vérifier l'intérieur.
3) Rincer abondamment sous l'eau froide.
4) Les faire tremper au moins 10mn dans une solution eau + vinaigre,
ou bien eau + liquide-vaisselle.
5) Rincer à nouveau très abondamment, et revérifier intérieur/extérieur.

Eliminez les fraises dont l'aspect de fraîcheur vous paraît douteux.
toto78
Messages: 201
La "métziout" -réalité- a-t-elle changé, ou bien les générations précedentes ignoraient-elles ces faits ?
Car j'ai demandé à des gens venant de familles extrêmement orthodoxes qui m'ont "avoué" que dans "les temps anciens" on ne lavait pas les fraises au liquide vaisselle ?
Et je repete, il s'agit de familles parisiennes très orthodoxes.

Merci de m'eclairer sur ce sujet, car c'est une question que je me pose assez souvent.
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
Si la Métsiout à changé !?! Bien-sûr !
Dans "les temps anciens", on était également beaucoup moins regardant sur la Cacherout des produits de boulangerie, par exemple…
Dans "les temps anciens", on était pas très au fait des aspects du Chaatnez [mélange lin/laine]...
Dans "les temps anciens", on n'attachait pas sa ceinture de sécurité; d'ailleurs les voitures n'en étaient même pas pourvues, et les désastres étaient en conséquence...
Dans "les temps anciens", la cigarette était synonyme de relaxation, alors qu'on sait aujourd'hui qu'elle carbonise les poumons et d'autres organes vitaux…

Je comprend votre émotion. Mais une "famille orthodoxe" si respectable soit-elle, fait-elle figure de référence en matière de décision hala'hique ? De nos jours, tout juif Shomer Torah ouMitsvoth [pratiquant] sait qu'il y a des domaines de compétences pour lesquels seuls les Rabbanim formés en ce sens sont habilités à rendre un Psak [rendu hala'hique]. Que ce soit pour l'abattage rituel, pour la construction des Mikvés, pour la Cacherout industrielle, etc. Il existe donc également des sommités rabbiniques qui ont pris le soin de rédiger dans leurs ouvrages toutes les règles inhérentes à la désinsectisation des fruits et légumes, photos à l'appui. Rav Falk shlit"a de Gateshead (GB), Rav Vayé shlit"a de Jérusalem, pour ne citer qu'eux…
Ne perdons pas de vue que c'est un issour gamour [interdit absolu] que d'ingérer un insecte, quelle que soit sa taille. Alors rien n'interdit d'évoluer, surtout lorsqu'il s'agit d'améliorer une procédure dans la pratique des Mitsvoth.
Toujours est-il que le vinaigre ou le liquide-vaisselle ont pour but de détacher et d'éliminer les micro-pucerons (d'ordinaire inaccessibles et invisibles à l'œil-nu) et n'affectent pas le goût des fraises.

BéHatsla'ha !


Dernière édition par Techouvot Info Cacherout le Lun 27 Mars 2006, 19:01; édité 1 fois
toto78
Messages: 201
Merci pour votre réponse.

Pour rester dans les domaines des tolaïm, je vous fais part d'une seconde question:
Nous nous sommes toujours abstenus de manger des brocolis, ayant comme tradition que c'est invérifiable.
Or, par hasard, je suis tombé cette semaine sur un livre de Rav Falk (je ne connaissais que le livre de Rav Vayé) dans lequel il décrit une technique pour vérifier les brocolis.
Peut-on utiliser cette technique? La connaissez-vous ?
(Pour l'info, on trouve actuellement en Israël des brocolis frais de Goush-Katif... Seul le prix peut refroidir... Mais à part ça, c'est pratique !)

Merci!
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
Il ne nous appartient pas, à Techouvot.com, de revenir sur les préconisations de Rav Falk shlit"a, étant lui-même une référence de tout premier ordre pour ce qui concerne la Bedika [désinsectisation] en général.
Ni sur les Tchouvot de Rav Ovadia Yossef shlit"a.


Dernière édition par Techouvot Info Cacherout le Lun 27 Mars 2006, 20:08; édité 1 fois
haim nataf
Messages: 8
Avec tous le respect qui vous est dû, je pense que votre position sur les orthodoxes des temps anciens est inadmissible.
Sachez que parfois les poskim rejettent une ‘houmra simplement parce qu’elle est « motsia LAAZ al Harichonim.» elle insulte les anciens.
Comparer Minhag Yisrael de nos ancêtres à ne pas mettre une ceinture en voiture est déplacé et prétentieux.
Il est important de préciser les fondements de la halakha à ce sujet.

Il n'existe qu’un siman dans le choulkhan arukh (YD 84) qui traite des tolaïm. Nulle part est t-il mentionné ni dans le Chulkhan Arukh ou d’autres richonim qu’il faut être un baki ou un expert pour vérifier les fruits et légumes (je pense de mémoire que c’est l’avis du Peri Chadash, mais cela ne veux pas dire que les autres Poskim s’accordent avec lui).

Les méthodes sophistiquées proposées par certains Rabbanim pour enlever toute possibilité de présence d’insectes, invisibles à l’oeil amateur, ne se conforment probablement pas au Ikar Hadin, à la halakha stricte. Celle-ci oblige à vérifier dans la mesure du possible, à moins que l’on sache que ces fruits ou légumes soient infestés d’insectes.

De plus, j’ai de la difficulté à comprendre comment vous pouvez parler d’ôter les micros-pucerons invisibles à l’oeil nu sur les fraises.
Qui dit qu’il faut les éliminer, ou qu’il soient interdit a la consommation ?
Il me parait évident que la halakha ne reconnaisse pas l’existence « Halakhique » de ce qui n’est pas visible.

Sinon:
1) On interdirait le vin car sa fermentation nécessite la présence de vers miniature (Voir Sefer Haberit, ainsi que Ye’have Daat, 6 a ce sujet)

2) Chazal autorisent de tuer une puce pendant Shabbat (Traité Shabbat 107). Selon Le Talmud, la raison de cette permission est due au fait qu’ils ne se reproduisent pas.

Malgré le fait que Louis Pasteur aie réfuté cette théorie (la génération spontanée), Les Poskim contemporains considèrent que la permission du Talmud s’applique tout de même, étant donné que les sages du Talmud se sont basés sur des observations non microscopiques. Les observations de Pasteur, même si elles sont exactes au niveau microscopiques n’ont pas de valeur halakhique. (Yabia Omer, Pachad Yitzchak (Lampronti), Menouchat Ahava et d’autres).

Dans le passé, les Juifs pratiquants était moins méticuleux dans la vérification des légumes.
Je pense que l’explication simple, meikar Hadin, est la suivante:
Il y a 3 catégories de niveaux de présence interdite:
1) Miut Hamatzouy (11-49%)
2) Miut sheino Matzouy (moins de 10%)
3) Rov (plus de 51%)
(cf. Shut Mishkenot Yaakov, 16, Gra YD, 39)

Malgré le fait, pour reprendre votre expression qu’il existe un issour gamour (interdit absolu) de consommer des insectes, la halakha par ses principes de Rov, Oumdena, Hazaka, safek sefeika etc. ne nécessite pas la connaissance absolue de la réalité, mais plutôt une présomption raisonnable. Ce principe s’applique à pratiquement tous les domaines de la halakha. Dans notre cas, celle-ci demande de vérifier ce qui est visible à l’oeil nu que dans les cas 1 et 3, mais pas dans le cas numéro 2, même si statistiquement il y a 5-10% de chance qu’il y aie des insectes.

Si aujourd’hui certains poskim ou heksherim veulent garantir l’absence d’insectes, c’est leur droit. Mais de là à dire que dans le temps nos grands-parents pratiquants étaient mekilim (pour en dire le moins) n’est pas acceptable. Eux se conformaient à la halakha, et aujourd’hui, pour différentes raisons, nous sommes plus strictes dans la pratique de la halakha.
Je pense que si vous étiez invité chez le Gaon, Le Chafetz-Haim ou Le Ben Ich Hai, vous n’auriez pas fait le difficile…………

Haim Nataf-Montreal
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
Merci pour votre intervention, aussi éclairée que détaillée.
Vos arguments étant parfaitement fondés, je ne peux que vous en féliciter.
Mais… … …
Les différents Rabbanims auteurs d'ouvrages sur les tolaïm ont très certainement pris en compte, comme vous, les conditions de rov, de miyout, de bitoul, etc. Ils ont d'ailleurs pour cela des haskamot des Gdoleï-Israël (lesquels savent parfaitement aussi qu'il n'existe qu'un seul siman sur les tolaïm dans le Choul'han-Arou'h, et prennent aussi leurs sources chez le Gaon, le 'Hafetz-'Haïm et/ou le Ben-Ish-'Haï, même sans avoir eu le privilège d'avoir été invités à leur table…), sans quoi ils ne feraient pas référence aujourd'hui. Le issour gamour d'ingérer un insecte n'est-il pour eux qu'une 'Houmra, comme vous le rapportez ? Ont-ils ainsi fait preuve de "Motsi Laaz al Rishonim" ?… J'en doute fort. Ma réponse se bornait donc à reprendre leurs préconisations, pour les fraises s'entend.

Vous citez (1) des "vers miniatures" employés dans le vin, mais c'est inexact car il s'agit là de levures sous forme d'organismes monocellulaires (la moindre forme de vie biologique humaine ou animale est composée à contrario de plusieurs milliards de cellules) non reconnus comme 'Haï [vivants], même s'ils sont parfaitement reproductibles. Hala'hiquement, ils sont assimilés à un champignon. Pas de quoi interdire le vin, sinon les yaourts et le pain auraient également été interdits. Ce n'est donc absolument pas comparable à ce qu'on peut trouver sur une fraise, ou sur une feuille de salade. Là, on rejoint Pasteur, puisque (2) les puces aussi se reproduisent, tout comme les acariens.
Enfin, les courageux pionniers de Goush-Katif et leurs instances de Cacherout ne travaillent probablement pas non plus pour rien dans leur recherche et dans leur cultures. Sinon, un simple pesticide aurait suffit …

Pour ce qui est de la parabole sur la ceinture de sécurité dont vous percevez vous-même l'utilité tous les jours, je ne l'ai pas comparée à un Minag-Israël, mais plutôt à l'absence d'un Minag-Israël pourtant fort nécessaire dans la désinsectisation (d'ailleurs pour la cigarette, vous ne semblez pas en disconvenir…). Il ne s'agit donc pas ici d'avoir des "positions sur les orthodoxes des temps anciens" 'hass-véchalom, mais plutôt sur cet argument permissif qui sert parfois de justificatif, ou de Koula ("ils ne le faisaient pas avant, alors moi non-plus…") donc permettez-moi, comme Machal [exemple] cette anecdote:
Jusque vers l'après-guerre, le Chaatnez n'était qu'une vague notion, y compris dans le monde 'Harédi. Vers 1950, un ba'hour de Gateshead, chimiste de formation, s'y est intéressé de près, puis s'en est entretenu avec les Rasheï-Yéchiva présents [Reb Leïb Gurewitz z"l, et Reb Leïb Lopian z"l, les Guéonim de l'époque !] qui ont relayé le message (sans pour autant être Motsi Laaz al Rishonim, n'est-ce pas ?). Et… - de l'aveu même des autres Avreï'him qui en parlent encore aujourd'hui !!! - tout le monde est descendu le lendemain au Beth-Hamidrash en pyjama, effrayés du fait que leurs costumes et manteaux puissent contenir un issour déOraïta... La notion de Kilaïm/Chaatnez était claire du point-de-vue du Limoud, mais personne n'avait jusque-là soupçonné la présence de mélanges lin-laine dans les cols, les doublures, les épaulettes, etc. C'était donc une affaire de spécialiste. Tout est parti de là, du moins pour l'Europe, dans le contexte d'alors. Ce même ba'hour a par la suite mis-au-point plusieurs techniques mécaniques et chimiques pour la recherche du Chaatnez, est devenu Dayan et Av-Beth-Din, et a formé plusieurs autres "cadres" dans le domaine du Chaatnez.
Où est le Motsi Laaz al Richonim ?

Il en est de même pour les fruits, salades et légumes, que certains ne passaient auparavant que sous un simple jet d'eau, jusqu'au jour où des spécialistes, de surcroît békiim beKol haTorah Koula, ont mis en évidence les tenants et les aboutissants d'une Bédika correctement effectuée.

BeBirkat Hatsla'ha.
pchetrit
Messages: 35
Je ne suis pas aussi érudit que vous en Thora, et votre polémique et son argumentaire me depassent un peu.
Ma question est alors la suivante: Pour le commun des juifs qui voudraient ne pas enfreindre cet interdit, quand peut-on dire qu'un insecte est interdit à la consommation ? D'aprés toutes vos opinions, il apparaît qu'il faut qu'il soit visible à l'oeil-nu. La question est alors simple: s'il n'est visible que par l'intermédiaire d'artifices tels que des loupes, microscopes, etc., est-il interdit ?
Je voudrais pour cela prendre l'exemple de la salade (Pessah' arrive).
Si l'on a choisi une salade réputée "propre" (iceberg), un lavage au savon liquide, rinçage puis une inspection minutieuse à l'oeil nu, sans loupe mais à l'aide d'une lumière suffisante pour voir en transparence, cela suffit-il pour la consommer (alors qu'avec une loupe, je suis sûr qu'on on trouverait d'autres !) ?
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
Aucune loupe ou autre instrument du même type n'est requise.
Une bonne vérification suffit (avec un peu de patience et beaucoup de lumière), ainsi qu'un bon rinçage à l'eau, feuille par feuille.
Le trempage au vinaigre (ou liquide-vaisselle) dilué dans l'eau est un "plus" instauré par les Poskim en la matière. Une technique que beaucoup ont intégré à leur Bédika [vérification], pour plus de sûreté.
jerrib1
Messages: 42
Juste pour préciser a l'internaute que le Ben Ich 'Haï, dans ses Halakhot de Pessah concernant le Karpass, précise qu'il faut bien nettoyer ce Karpass, et que à defaut, il faut se contenter de servir la tige.
Il ramène également une histoire pour préciser la gravité de manger des tolaïms.

Le Ben Ich 'Haï qui vivait il ya plus d'un siècle (si je ne me trompe pas) n'a pas attendu les nouvelles technologies pour vérifier les tolaïms sur le Karpass, et donc sûrement sur les autres aliments.
Kol touv.
levym
Messages: 121
Pour revenir au premier message de Toto78, je cite:
" La "métziout" (réalité) a-t-elle changé ?".

Sans le moins du monde contredire tout ce qui a été dit, je répondrais que, dans certains cas du moins, OUI, la métsiout a changé.
Pourquoi j'en suis si sûr, me demandrez-vous ?
Parce que j'ai lu dans le début du fameux séfer de Rav Vayé (1er livre) qu'il faut bien laver tous les agrumes en raison de la présence de l'insecte appelé "zvouv pérote", la "mouche des fruits". Sur place, un chéma indique que cet insecte n'était présent qu'en Amérique, et en raison des importations de fruits, il est apparu en France vers 1975 ! Il s'est ensuite propagé dans toute l'Europe et l'Asie, dont Israël.
La métsiout a donc changé, et nos "ancêtres", jusque vers 1975 pouvaient manger les agrumes sans aucune bédika (vérification) !!!
Il est possible que pour d'autres fruits également la métsiout ait changé !

Kol touv et Pessah cacher vésaméah !
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Permettez-moi de rajouter mon grain de sel après le brillant échange concernant les changements .

Nous trouvons déjà dans la Guemara des Halachoth oubliées avec le temps - souvent par manque d'application pratique pendant une ou plusieurs générations - et retrouvées ensuite, sans remettre en question la compétence des anciens.

Mais il y a bien plus. C'est que les méthodes de l'agriculture, les méthodes d'élimination des insectes et les méthodes et moyens d'investigation ont changé.
D'un point de vue positif pour aujoud'hui, les fruits comme les pommes, poires, prunes etc. sont beaucoup moins infestés qu'il y a 50 ans par exemple.
Mais d'un point de vue négatif, l'élimination de certains nuisibles en ont favorisé beaucoup d'autres. De plus la crainte légitime d'un exces de pesticide cause souvent une augmentation des insectes qui ne sont nuisibles qu'à nos yeux et non aux yeux du producteur ou du consommateur non juif.
Et puis, sans vouloir comparer, mais un peu quand même, si l'on vous informe qu'il y a un risque de présence d'arsénic ou d'un autre poison dans votre eau de robinet, n'irez-vous pas faire un stock d'eau minérale à la grande surface du coin ?
Et bien certains considèrent que s'il y a un risque "pesé" de présence dans un aliment, d'un seul minuscule puceron ou moucheron, qui risque de leur faire transgresser 5 interdits de la Torah pour le premier et 6 pour le deuxième, qu'il vaut mieux s'abstenir de consommer cet aliment ou de le vérifier suffisamment pour s'assurer de l'absence d'un tel puceron ou d'un tel moucheron. Car il n'y a pas de pourcentage d'infection permanent, les variations sont très importantes.

Pour revenir aux fameuses fraises, permettez-moi de vous relater mon expérience.
Mes filles sont revenues un jour du Séminaire de jeunes filles où Rav Falk leur avait indiqué comment nettoyer les fraise avec un détergent.
Moi qui me targuais d'en connaître un bout sur les Tola-ime, je fus étonné de devoir utiliser du Mir pour nettoyer mes fraises. Mais contre mauvaise fortune je fis bon coeur et me pliais à cette méthode. Mais lorsqu'un jour ma femme acheta de magnifiques fraises, je décidais de procéder à une vérification sans Mir, mais en prenant tout mon temps. J'avais une vue particulièrement bonne, capable de distinguer les membres d'un minuscule animal que beaucoup n'auraient considéré que comme de la poussière.
Lorsque après 5 ou 10 minutes de vérification, je me décidais à mordre dans cette fraise, je fus stupéfait : au bout des petits pépins jaunes qui couvre la peau des fraises, se trouve une très fine tige qui persiste lorsque l'on a pas trop manipulé ces fraises ; et bien de dessous cette très fine tige sort à très grande vitesse, ce que l'on appelle un "thrip" en anglais, un insecte long de quelques mm et extrêmement fin, et qui en une fraction de seconde va se cacher sous une autre fine tige !
J'ai compris que "Mine Haschamayim" on me montrait la bonne marche à suivre.

Là aussi il y a de grands changements.
Il y a parfois de longs filaments blancs sur la peau des fraises, or il s'agit des restes de bestioles tués par les pesticides, mais qui n'en reste pas moins interdits : les Tola-ime morts sont aussi interdits que les vivants.

Concernant les fameuses mouches des agrumes qui apparaissent dans un autre pays que celui d'origine, il faut noter que c'est un savant français (en l'occurrence mon oncle qui fut botaniste à Strasbourg) qui a rendu attentive à ce problème toute la communauté religieuse, en montrant au Steipler, Rav Y. Y. Kaniewski, les petites capsules de cire collées aux agrumes et sous lesquelles se trouvaient les petites bêtes.
J'ajoute qu'il ne suffit pas de les laver comme dit précédemment. Il faut surtout se rendre compte que la manipulation les décolle de la peau des agrumes et qu'ils restent collés aux doigts pour ensuite se coller au fruit pelé. L'expérience est simple.

Quelqu'un avait parlé de salades iceberg réputées "propres". J'ai aussi entendu cela au nom d'un Rabbin digne de confiance. J'ai suivi cet avis jusqu'au jour où je me suis rendu compte que cet avis était erroné. Tout dépendait de la période de l'année, de l'origine de cette salade.

Autre exemple de changement, positif celui-là, il fut un temps où les endives devaient être vérifiées feuille après feuille pour vérifier l'existence de pucerons, puis contrôlées par transparence de chaque coté de la feuille (on pouvait voir les galeries que les vers creusaient dans l'épaisseur de la feuille). Aujourdhui, dans 99% des cas, ou plus, vous pouvez les consommer sans même les ouvrir et de tote façon les vers ont totalement disparu ! Mais de temps en temps, je dirai une à deux fois par an, il y a manifestement infection massive de pucerons et on les voit de l'extérieur.

De toute façon il y a une erreur à ne pas commettre. Parler de "micros-pucerons, invisibles à l'oeil nu" prête à confusion.
S'ils sont invisibles à l'oeil nu, ils sont permis sans le moindre doute. Mais un puceron transparent et minuscule, est visible à l'oeil nu, même s'il faut pour cela défaire les plis de la salade et employer une lumière forte pour le visualiser.
Utiliser le préfixe "micro" peut tromper le lecteur : cela veut dire très petit dans le language courant, même si pour les scientifiques cela veut dire invisible.

Il y a encore beaucoup à dire à ces sujets. Mais permettez-moi de vous raconter ce qui m'est arrivé il y a de cela plus de 50 ans.
En déplacement dans la capitale, j'ai été invité à manger un repas chez une des personnes les plus religieuses de la ville. On m'a offert à manger du poisson, et lorsque j'ai vu qu'il était question du turbot (poisson plat dont j'avais vu dans un Sefer l'interdit et la description qui m'a permis de l'identifier ). J'ai refusé d'en manger et le Baal Habayith s'est moqué de moi en affirmant que le turbot était servi à tous les mariages parisiens !
De ce jour je me suis spécialisé dans la Kascherouth des poissons, ayant vu combien des gens très religieux pouvaient se tromper.
Techouvot Info Cacherout
Messages: 551
Le terme "micros-pucerons invisibles à l'oeil nu" est volontairement généraliste, tenant compte du fait que nous ne sommes pas tous égaux en acuité visuelle, ce qui est ici un paramètre non négligeable.


Dernière édition par Techouvot Info Cacherout le Mar 11 Avril 2006, 18:14; édité 1 fois
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Je suis entièremùent d'accord avec ce que vous dites à propos des différences d'accuité visuelle.
Par contre l'expression que vous avez utilisée est susceptible d'entretenir le doute en ce qui concerne les limites Halachiques dans la domaine de la recherche des Tola-im.
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