Techouvot.com

La réponse de qualité à vos questions

Baiser de Jacob à Rachel

Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
benjamin
Messages: 81
Lorsque Jacob vit pour la première fois Rachel, qui allait devenir sa femme sept ans plus tard, « il l’embrassa, éleva sa voix et pleura » (Berechit 29, 11).

Comment expliquer un tel comportement au regard des règles de tseniouth ?
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Il est souvent question, dans le Tanakh, de baisers. Mais il s’agit toujours de baisers entre personnes du même sexe, ou alors de ceux que Hachem donne à des personnages d’élite.
C’est ainsi que nos patriarches, ainsi que Moïse, Aaron et Miryam, sont morts sous l’effet d’un baiser (mitha bi-nechiqa) qu’Il leur a donné (Baba Bathra 17a). Cette façon de mourir est considérée comme la plus enviable de toutes (Berakhoth 8a ; voir aussi Maïmonide, Guide des égarés, 3, 51).
« Le baiser, nous apprend le Midrach (Berèchith rabba 70, 12), est toujours considéré comme obscène, sauf dans trois cas :
– Baiser donné en signe de respect, comme celui donné par Samuel à Saül après son onction comme roi (I Samuel 10, 1).
– Baiser de retrouvailles, comme celui donné par Aaron à son frère Moïse de retour de Midian (Chemoth 4, 27).
– Baiser d’adieu, comme celui donné par Orpa à sa belle-mère Naomi (Ruth 1, 14).
Rabbi Tan‘houma ajoute dans le même Midrach une quatrième sorte de baiser permis : celui entre proches parents, comme celui donné par Jacob à Rachel.
Relevons toutefois que le même Midrach indique que lorsque Jacob a embrassé Rachel, les bergers qui les entouraient l’ont soupçonné d’intentions impures. C’est pour cette raison qu’il a « élevé sa voix et a pleuré ».
A noter au passage que ce même Midrach explique comme suit cette réaction des bergers : Depuis le déluge, qui avait été provoqué par l’immoralité, l’humanité se tenait éloignée de la débauche. Voilà pourquoi, conclut-il, les Orientaux se gardent des comportements impudiques.
Retenons encore un enseignement talmudique contenu dans Yerouchalmi ‘Erouvin (49b – 7, 9) :
« Rabbi Yehochou‘a ben Léwi a enseigné : Pour quelle raison établit-on un ‘érouv dans les cours d’immeubles ? Afin de favoriser la paix. Une femme, un jour, était détestée par sa voisine. Elle lui envoya son‘érouv par l’intermédiaire de son fils. Quand la voisine aperçut celui-ci, elle l’enlaça et l’embrassa. A son retour, le fils fit rapport à sa mère qui s’exclama : « Elle m’aime tellement, et je ne le savais pas ! ». Et les deux femmes se réconcilièrent.
Signalons cependant, pour conclure, la règle stipulée par le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (152, 19) : « Il est interdit d’enlacer ou d’embrasser une de ses parentes – bien que cela ne procure aucune jouissance – car pour les règles de chasteté la parenté ne compte pas. Seul le père ou le grand-père peut enlacer ou embrasser sa fille ou sa petite-fille, et la mère ou la grand-mère son fils ou son petit-fils. »
hanevoukh
Messages: 4
Peut on embrasser sa femme qd meme? y a t il une restriction la aussi?
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Ma réponse, bien évidemment, inclut l’épouse, en dehors, bien sûr, des périodes d’impureté conjugale.
Montrer les messages depuis:
Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum