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Avereh pour toujours ?

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Isabelle.m
Messages: 1
Rav watenberg bonjour,

Mon mari et moi sommes mariés depuis 4 ans et vivons en Israël depuis le début de notre mariage. Mon mari est avreh et depuis toujours nous vivons avec juste l'argent nécessaire pour vivre cela n'est pas facile mais j'ai épousé un avreh en connaissance de cause.

Il y a quelques moi nous avons eu notre deuxième enfant bh'. Et depuis que j'ai repris le travail, mon salaire ne nous suffit plus pour vivre même en limitant au maximum les dépenses. J'ai un travail dans une bonne boite et trouver un emploi stable et qui gagne d'avantage, sans diplôme et sans l'hébreu et très difficile. Concrètement il nous manque 2500sh par mois pour juste payer le loyer, les Ganim, les factures et de quoi manger.

Pour moi je ne vois qu'une option possible, c'est que mon mari trouve un petit boulot, le soir pour nous aider a boucler les fins de mois. Mais cette solution ne lui plait pas du tout ! Il me dit que tous les avrehim vivent comme cela, que quand ils font les comptes ils leur manque de l'argent mais que finalement (par miracle sûrement) ils s'en sortent!

Je suis une femme froum, j'ai confiance en hachem mais pour moi on peut pas compter sur un ness tout les mois. Pour moi 2500sh de découvert ce mois , plus 2500sh de plus le mois prochain, c'est mathématiques, ça fait 5000sh de decouvert et ainsi de suite... Ce mois ci Mes parents vont nous aider et je trouve ça humiliant, d'autant plus que mes parents ne sont pas du tout aisés, voir juste juste aussi.

un jour mon mari me dit qu'il va trouver un petit job, puis le lendemain c'est un travail à mi-temps et le surlendemain il veut etre prof quelques heures dans la journée qu'il va peut être pas trouver tout de suite mais qu'entre temps on va se débrouiller. Enfin bref je sais plus sur quel pied danser. Et pour moi là il ya urgence, il est pas question de trouver une carrières juste de trouver n'importe quoi qui poura nous aider.

Cette situation est très difficile à vivre pour moi. Mon mari est moi sommes opposés en tout et depuis le début de notre mariage garder le chalom entre nous n'est pas facile.
Pour moi c'est la goutte qui fait déborder le vase. J'ai peur de me retrouver ruiner à cause de son inconscience. J'en viens à le détester de nous laisser dans cette situation, après tout c'est lui le baal habait! Je me dis parfois que si ça continue je vais divorcer, au moins il sera obligé (par la loi) de m'aider financièrement.

Voilà vous savez tout. Je voulais vous demander votre avis sur ma situation. Pensez vous qu'on peut être someh' sur un ness tous les mois ? Je suis vraiment perdu et je ne sais vraiment pas quoi faire, alors si vous avez des conseils à me donner, ils seront les bien vennus.

Merci beaucoup
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6311
Je ne peux pas vous donner une réponse "tranchée" sans vous connaitre (vous deux et votre situation) personnellement.

Il est certain que SI les avrekhim n'ont pas de quoi terminer leur mois et que les choses s'arrangent par miracle chaque mois, il serait alors INTERDIT d'être avrekh (de cette manière) car cela signifierait être "somekh al hanes" (compter sur le miracle) ce qui est interdit même si l'on pouvait constater que le miracle se produisait.

Je me souviens de plusieurs avrekhim en Israël qui racontaient qu'ils avaient tant et tant de dépenses mensuelles et seulement tant de revenus et lorsque je leur demandais comment pouvaient-ils alors s'arranger chaque mois, je n'obtenais comme réponse que ce genre de phrase: "mamash ness galouy!".

Incrédule, je n'étais pas satisfait par cette réponse. Après avoir mené mon enquête, j'ai découvert que l'un avait omis de préciser que ses beaux-parents l'aidaient conséquemment chaque mois, l'autre avait hérité de ses grands-parents un appartement, encore un autre avait une grand-mère richissime qui mettait des appartements à disposition de chacun de ses petits-enfants mariés...

Il est en effet permis de compter et se reposer sur ce genre de "miracles", mais le définir comme "ness galouy" relève d'un mélange de bigoterie et d'orgueil fort nauséabond.
Mais passons.

Comme je ne connais pas votre mari, je ne peux pas dire grand-chose, si c'est le futur 'Hazon Ish, il est probable qu'il vaille le coup d'endurer tout ça.
Je vous conseillerai de lui proposer de consulter ensemble son Rav, ce dernier sera plus à même que moi de savoir si la situation est exagérée.

Si jamais son rav lui dit qu'il doit trouver un petit boulot en plus le soir, qu'il n'en soit pas abattu, c'est la vie, si Hashem l'a mis dans cette situation, c'est qu'il pourra s'en sortir aussi bien que ses amis rentiers.

C'est vrai que c'est pénible et plus difficile, mais il faut ce qu'il faut.

Lorsque j'étais avrekh à Lakewood où la vie coûte plus cher qu'en Israël et le kollel paie bien moins que les kollelim israéliens -autant dire que les avrekhim devaient absolument avoir un beau-père fortuné ou un job en parallèle- la quasi-totalité des américains bénéficiaient de la première option, mais certains avrekhim s'inscrivaient dans le second groupe, c'était mon cas.

J'ai donc travaillé, tout en respectant les horaires du kollel.
Je travaillai le matin AVANT le seder, le soir APRES le seder et même à l'heure de la pose du repas de midi (en mangeant un petit bout de pain ou des biscuits tout en travaillant).

J'ai pratiqué plus d'une douzaine de métiers dont jardinier, chauffeur de bus, dactylographe, chapelier, relieur et bien d'autres jobs assez farfelus et insolites pour un avrekh, mais comme on dit, "hahekhréa'h lo yegouné" (voir Maharsha 'Houlin daf 7 et Nida daf 16).

Bien entendu, j'aurais pu étudier plus encore si je n'avais pas eu besoin de faire tout ça, mais si c'est nécessaire, c'est imposé par D.ieu et que peut-on y faire?
Il faut accepter la situation et s'en sortir comme on peut.
Ce qui me fait de la peine c'est que je n'ai pas pu acheter certains sfarim par manque de moyens et ces livres ne se trouvent plus de nos jours, hélas.

En résumé: consultez son rav et expliquez-vous.
S'il lui impose de travailler un peu, il ne faut pas s'en faire, s'il fait les efforts possibles, D.ieu l'aidera à rattraper autant que faire se peut le temps perdu.

En principe, la mishna dans Avot (perek IV, je crois Mishna 9 dans les mishnayot et un peu plus dans les sidourim) annonce que celui qui accomplit la Torah dans l'indigence, l'accomplira dans l’opulence, je vous souhaite que cela s'accomplisse rapidement pour vous.
chaoul
Messages: 25
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6311
Merci pour cette confirmation qui gagnerait tout de même très nettement en intérêt si vous vous étiez donné la peine de lui adjoindre une touche de précision;
Que confirmez-vous exactement? même si l'on serait tenté de croire que votre message se rapporte à ce qui est écrit à la fin de mon post (la mishna de Avot), on pourrait imaginer que vous pensiez à une autre partie de mon message...
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