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Signification exacte Baroukh Hou ?

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Eliyahou
Messages: 13
Salut ,

comme dans d'autres langues , le même mot peut avoir différentes significations selon le contexte , ou la même racine avec des nuances différentes .

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Psaume 103:

De David.

Mon âme, bénis l’Eternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom!

Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits!

C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies;
c’est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde;
c’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle.

L’Eternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés.
Il a manifesté ses voies à Moïse, ses oeuvres aux enfants d’Israël.
L’Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté;
Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours;
Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités.
Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent;
Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.
Comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent.
Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière.

L’homme! ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs.
Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus.
Mais la bonté de l’Eternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir.

L’Eternel a établi son trône dans les cieux, et son règne domine sur toutes choses.
Bénissez l’Eternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole!
Bénissez l’Eternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté!
Bénissez l’Eternel, vous toutes ses oeuvres, dans tous les lieux de sa domination!

Mon âme, bénis l’Eternel!

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** Et ici c'est dans le sens de remerciement , rendre grâce , le louer pour son immense bonté !

Chalom.
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Le problème soulevé résulte, pour une grande part, d’une erreur de traduction.
La plupart des traducteurs rendent en effet l’expression : Baroukh ata par : « Béni sois-Tu », ce qui est un fâcheux contresens, alors qu’elle signifie en réalité, même si cela résonne moins bien aux oreilles : « Béni es-Tu ».
La différence est considérable. Quand je déclare : « Béni sois-Tu », j’exprime comme un souhait qu’Il soit béni, et donc je sous-entends qu’il se peut qu’Il ne le soit pas encore, et par conséquent que Son état de « béni » dépend de moi.
Si au contraire j’affirme : « Béni es-Tu », je ne fais qu’affirmer une évidence, sous-entendant ainsi qu’Il l’est sans que j’aie à intervenir.
En bénissant Hachem, loin de nous l’idée que nous puissions le gratifier de quelque dimension qui Lui manquerait. Certes, selon l’expression bien connue, « Dieu a besoin des hommes » (expression évidemment non conforme à la pensée juive, puisque par définition D-ieu est parfait par Lui-même) mais Il n’a pas « besoin » de leurs bénédictions.
Lorsque nous disons de Hachem qu’Il est « béni », nous affirmons par là qu’Il est la source de toutes les bénédictions. En le « bénissant », nous exprimons l’espoir en la réalisation de Son plan pour la Création. Cet espoir implique, bien entendu, que nous participions à cette réalisation. La bénédiction forme donc un engagement de notre part d’aider à l’accomplissement de ce but tant désiré.
Je signale que, selon l’un de nos textes liturgiques les plus connus, Lekha dodi, nous affirmons que Hachem est meqor ha-berakha, la « source de toute bénédiction », voulant dire par là qu’Il n’en est pas le bénéficiaire.
Dans un très beau texte talmudique (Berakhoth 7a), Hachem Lui-même prie Rabbi Ismaël de Lui donner sa bénédiction.
L’un des maîtres du judaïsme orthodoxe allemand du XXème siècle, Jacob Rosenheim, a écrit : « La formule de bénédiction exprime une tout autre relation de l’homme à Dieu. La volonté divine veut quelque chose sur la terre, elle souhaite une grande œuvre, qui se développe dans la suite des temps, elle veut la voir prospérer et justement, cette production consciente de l’œuvre divine sur la terre, la participation à la réalisation de l’objectif de Dieu dans la civilisation, c’est ce qui s’appelle “Bénir Dieu !” ».
Le sens de ces formules de bénédiction serait donc d’élever l’acte de l’être humain, même s’il ne s’agit que de boire un verre d’eau, au rang d’une collaboration de l’homme avec la réalisation du divin dans le monde, au rang d’une collaboration de l’être humain à la « rédemption », par l’accomplissement de l’œuvre créatrice.
[J. K.]
Rabbin Marc Meyer
Messages: 501
Permettez-moi quelques réflexions supplémentaires au sujet du "Barouch Ata" ou "Barouch Hou".

Chaque fois qu'il est question de "Berachah" ce terme entend : augmentation, agrandissement, élargissement ou multiplication.

Il est intéressant de remarquer que les valeurs numériques des trois lettres de base du mot "Barouch" ou "Berachah", "B-R-CH", sont égales à 2 ou des multiples de 2 par 10 ou par 100 : exactement 222 ; 2 symbolisant ici le début de l'augmentation ou de la multiplication ou de l'élargissement.

En disant "Barouch Ata" ou "Barouch Hou", nous émettons le souhait que le Créateur de toute chose soit plus encore reconnu comme tel, plus encore reconnu comme seule source de bénédictions, ou comme Celui qui nous ordonne d'accomplir une Mitsvah, c'est-à-dire d'augmentation, d'élargissement, de multiplication dans le monde matériel et dans le monde spirituel.

Remarquable aussi le fait que ces même trois lettre forment un autre mot : "Bérech" - le genou. Celui-ci permet la génuflexion, celle que l'on fait devant D-ieu pour se plier devant lui et le reconnaître totalement, pour tout accepter de Lui. Ainsi l'explique le Sefer Habahir.

Le verbe "chevaucher" en hébreu "Rochev" utilise les même lettres dans un autre ordre. Chevaucher c'est faire 2 - un sur un autre.
Le mot "Bechor", le premier-né, utilise lui aussi, mais dans encore un autre ordre, ces mêmes lettres. Pour être "Bechor", il faut au moins avoir un frère ou une soeur - autrement dit être au moins deux.
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