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La réponse de qualité à vos questions

Nevoua du Rabbi Rayats

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Bluxor
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Bonjour

_Ainsi Rabbi ‘Hanina ben Dossa a dit à propos d’une lampe remplie de vinaigre (car il était trop pauvre pour acheter de l’huile) : « Celui qui a dit à l'huile de bruler, dira au vinaigre de bruler, » et la lampe brula toute la journée (Taanit 25a).

Peut être s'agit il d'humilité plus que de pauvreté. Il y avait peut être bien de l'huile dans la lampe, il s'agissait d'une huile qu'il avait pressée lui même, en pressant des lettres qui étaient comme des olives. Une pellicule extérieure (sombre si olive noire), de la chair, un noyau dur et une petite amande plus claire.
Au lieu de dire « Super ! J'ai fait de l'huile et maintenant je vais m'éclairer avec toute la journée ». Il considère que c'est du vinaigre, cependant l'affaire est risqué car s'il convient de ne point trop s'enfler il n'est guère bon de par trop se réduire.
Que la lampe brule toute la journée nous dit qu'il a réussi l'opération, ni trop ici ni trop là.
Cependant comment a t il fait ?
Je ne sais pas si l'on peut dire qu'il s'agit d'un miracle, ou alors il faut préciser lequel.
Il s'agissait bien d'un vinaigre, comme l'on peut dire d'une conversation qu'elle tourne vinaigre;
C'était une étude qui tournait vinaigre. La mettre dans une lampe revenait à lui fixer une limite et aussi à la déplacer dans un lieu autre que le lieu du vinaigre.
Le vinaigre peut donc être éclairant s'il est contenu dans une limite éclairante.
« Celui qui a dit... » ce qui nous dit qu'il est question de confiance.
Confiance qui serait peut être la lampe elle même, d'où l'on verrait que l'opération était extrêmement délicate car pouvoir être éclairé toute une journée en ayant du vinaigre dans la confiance c'est vivre une journée sur le fil du rasoir.
Une journée entière éclairé par un miracle autre que l'odeur d'un pain cuit au four doit être une expérience particulièrement éprouvante.


Attention
_Que l’huile, l’eau ou le vinaigre puisse brûler ne le questionne pas plus que ça...
Plus loin
_Ce qui différencie un croyant d’un non-croyant, c’est que le non-croyant met une limite à son questionnement …
de là à là l'on pourrait en venir à penser que vous voulez nous dire que Rabbi 'Hanina ben Dossa..., mais bien sur ce n'est pas cela que vous voulez dire et bien le contraire comme nous l'avions compris.
Bluxor
Messages: 482
Bonsoir
c'est préoccupant cette histoire de lampe qui brule toute la journée, surtout si c'est un miracle.
Si la lampe avait brulé toute la nuit l'on aurait pu parler d'un miracle utile, mais la journée ce n'est pas évident. Difficile cependant d'envisager un miracle parfaitement inutile.
C'était peut être en hivers, avec un ciel très couvert, beaucoup de nuages et le Rav était enfermé dans une pièce obscure sans fenêtre, une atmosphère lourde voir irrespirable.
Si c'est en plein été avec un beau soleil, sur la terrasse, c'est pas évident comme miracle, pas très lumineux; ou alors c'est une lampe qui éclairait plus que le soleil, dans ce cas ce serait une lumière aussi obscurcissante.
Il y a peut être plusieurs miracles, que le vinaigre brule en serait un a part entière, peut être a t il aussi un peu brulé le Rav tout au long de la journée mais à la fin de celle ci, miracle, le vinaigre était entièrement brulé et les brulures du Rav ont cessé (autre miracle), ce qui lui a permis de profiter de la fraîcheur de la nuit. De ce côté le miracle n'est pas tant que le vinaigre brule, c'est toujours un peu le cas, mais bien qu'il cesse de bruler, qu'il soit consumé en une journée.
Qu'il soit dans une lampe est un autre miracle, puisque l'on peut entendre part là qu'il devient éclairant, ce qui nous ramène à ce que je disais ci dessus.
Le fait de bruler et le fait d'éclairer sont deux choses liées mais distinctes.
Cependant même s'il s'agit d'un miracle inutile il peut peut être servir à quelque chose ou à quelqu'un ou il servira un jour, avec les miracles tout peut arriver.
Il s'agit peut être d'une journée au sens de vingt quatre heure avec du miracle utile et du miracle inutile. Du vinaigre qui brule comme de l'huile, d'un côté cela peut sembler éclairant d'un autre c'est aussi une sorte de confusion. C'est un éclairage obscur.
Vinaigre c'est pour dire brulant, piquant, amer, pointu, dur, un problème, un os, le tout dans la tête du Rav, ou qui sortait de la tête ou qui sortait sans sortir comme une corne qui sort sans se détacher qui reste liée à l'os de la tête.
Huile ça fait plus souple, moins sec, plus rond, c'est déjà lumineux avant même de bruler.
Je vais en rester là car cette histoire m'a tout l'air d'être elle même une sorte d'os pointu à l'huile de tête or il est clair que je n'ai pas du tout, du tout, la carrure du Rav et je risquerai miracle ou non d'être ratatiné tel la merguez de base bien avant la fin d'une journée voir de sa première heure.
Men
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@Bluxor message Posté le: Mar 02 Août 2011, 18:11

Absolument pas Bluxor ! (bonjour, au passage ;-) )
Rabbi ‘Hanina était bel et bien extrêmement pauvre ; c’est ce qui lui a valu d’être aussi méritant, parce qu’il était vraiment un géant en Torah. Il me semble me rappeler avoir lu (commentaires des Pirké Avot ?) que l’on demande après la mort à celui qui n’a pas étudié la Torah de son vivant parce qu’il prétendait être si pauvre qu’il se préoccupait plus de chercher à manger ou à se couvrir, plutôt que d’étudier la Torah : « Etais-tu aussi pauvre que Rabbi ‘Hanina ben Dossa ? ».
Quoi qu’il en soit, le Talmud Berakhot 17b cite Rabbi ‘Hanina ben Dossa comme ayant vécu juste au « niveau de la subsistance ». C’est dire s’il était pauvre. Sa femme en faisait même un complexe puisqu’elle allumait son four à vide le vendredi, pour faire croire à ses voisines, qu’elle faisait cuire les ‘Halott (Taanit 24b).

Donc, ceci étant dit, il ne faut pas déformer car même s’il était encore plus humble que pauvre (c’est dire s’il était humble !) c’était bien du vinaigre (Taanit 25a) que sa fille avait mis dans la lampe ; visiblement, le vinaigre était moins cher que l’huile à cette époque. Il est inutile donc de prétendre qu’en fait c’était de l’huile de mauvaise qualité et que du coup, il n’y avait ici aucun miracle :
= > C’était bien du vinaigre or il a brulé quand même donc c’était bien un vrai miracle sauf pour Rabbi ‘Hanina !

Maintenant, je constate que s’agissant de l’odeur d’un pain qui cuise, le fait que ce soit agréable n’émeut plus personne d’entre nous or il s’agit pourtant d’un réel miracle puisqu’au départ, c’est une graine qui a pourri (beurk) puis germé puis donné 300 fois (façon de parler) son identique, puis elles ont été broyées, écrasées (pauvres graines) puis mélangées dans l’eau avec du sel et de la levure (qui elle-même est une fermentation juste avant le niveau de putréfaction ; re-beurk), puis chauffées à plus de 200°C… Et pourtant ça sent super bon, c’est beau et c’est délicieux !
Quand j’étais petit, j’ai essayé de faire pareil avec du plâtre, bah ça puait dans le four (sans doute à cause de la levure).

Ainsi, ce que vous n’avez pas compris (ou faites semblant de ne pas comprendre ;-) ) , c’est le niveau de sensibilité qu’avait Rabbi ‘Hanina : Il s’émerveillait de tout tellement il ressentait derrière chaque chose, chaque évènement, chaque phénomène, la main du Créateur de toutes choses. Or ce qu’on qualifie de miracle, c’est bien de voir agir sous nos yeux ébahis, l’intervention directe de notre Créateur et non de son délégué appelé communément « dame Nature ». C’est pourquoi pour Rabbi ‘Hanina, que l’huile puisse brûler était déjà un miracle car il disait : « Celui qui a dit à l'huile de brûler, peut tout aussi bien décréter que le vinaigre puisse brûler aussi. En quoi serait-ce un plus grand miracle que ce soit l’huile qui brûle, plus que le vinaigre ? Déjà, que l’huile brûle est en soit un vrai miracle ».

Et il n’y a ici aucune contradiction avec la mention du non-croyant qui limite son questionnement car lui, à l’opposé de Rabbi ’Hanina qui ne limitait jamais son interrogation au point de voir des choses qu’on ne sait même pas voir à notre niveau, ne voit rigoureusement rien or comme il ne veut croire qu’en ce qu’il voit, il ne croit en rien, faute de s’être posé les bonnes questions.
Mais comme vous l’avez mentionné, je sais que vous aviez très bien compris tout ça. :)

Le Or’hot Tsadikim dit dans la Hakdama, que le cœur de l’homme n’agit qu’en fonction de ce qu’il a perçu par ses 5 forces que sont l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher car « Adam marguish késhéou Mémashesh davar » = un homme ressent quand il touche une chose.
Très loin d’être une lapalissade, cela veut dire que tant qu’il n’a pas « touché » avec un de ses 5 sens, il ne ressent rien. Et le Or’hot Tsadikim de dire aussi qu’il n’y a aucune « action » venant du cœur, qui n’est été influencée auparavant par les 5 sens, voire même par un seul.
Donc, quelqu’un qui ne croit pas est en fait une personne qui a un problème de vue, d’ouïe, de goût, d’odorat ou de toucher. Il doit donc apprendre à peaufiner sa sensibilité et développer tous ses sens, afin d’appréhender différemment le monde et il y verra alors la Main de HaShem d’une façon aussi évidente que pour nous le pain sente si bon.
Men
Messages: 73
@Bluxor message Posté le: Mar 02 Août 2011, 22:28

:D !!!!
Mais bon, limitons ici notre joie car nous sommes en début du mois de Av.
Bluxor
Messages: 482
Bonjour , bonjour Men :)

merci pour cette réponse.
Au plus simple :
je fais mon pain, pas tous les jours et surtout en hiver car là nous en mangeons plus. J'achète la farine chez ED à 90cts le kl, avec cela je fais deux pains, je ne sais pas si c'est vraiment rentable car il faut plus de trois heures de cuisson. Une amie avait une machine (offerte) et ne s'en servait jamais, elle me l'a offerte, alors je m'en sers et de mieux en mieux avec le temps. J'ai aussi vu dans ma famille la préparation du pain, pour plusieurs familles et plusieurs semaines. C'était en Sardaigne dans un four à bois, c'est une affaire collective qui débute la nuit et se termine vers midi, chaque membre de la famille participe à son heure (la mère à toute heure), à commencer par le père qui pétrit. C'est un pain en forme de galettes grandes et plates, tout sec, tout raide, on peut le tremper ou le mouiller pour le manger. Il se conserve bien. Mais la fabrication est longue et fatigante, encore plus en été. En vérité je vois bien ce qu'est l'odeur du pain et même des odeurs différentes, il y a une quantité incroyable d'odeurs de pains à la cuisson et ensuite.
Il y a un côté un peu acide qui tient à la levure, et ces odeurs ont une grande importance pour le goût, on commence à manger même les yeux fermés. C'est rassurant de manger par le nez, ça à l'air moins cher.

Moins simple.
_Donc, ceci étant dit, il ne faut pas déformer …
Oui évidement et ce n'était pas mon intention. Mais cette affaire de vinaigre s 'était introduite dans mon esprit et ne me lâchait pas , je faisais avec ce que j'avais et maintenant vous m'en dîtes plus.


_Donc, ceci étant dit, il ne faut pas déformer car même s’il était encore plus humble que pauvre (c’est dire s’il était humble !) c’était bien du vinaigre (Taanit 25a) que sa fille avait mis dans la lampe ; visiblement, le vinaigre était moins cher que l’huile à cette époque. Il est inutile donc de prétendre qu’en fait c’était de l’huile de mauvaise qualité et que du coup, il n’y avait ici aucun miracle :
Je ne pense pas avoir dit qu'il n'y avait pas de miracles, je pense qu'il y en avait plusieurs.
Sa fille met du vinaigre moins cher que l'huile dans la lampe, ça marche. Ok c'est un miracle et demain, encore plus pauvre, il n'aura peut être pas de vinaigre et le miracle aura lieu avec de l'eau. Qu'importe alors qu'il soit riche ou pauvre, puisque vinaigre (éventuellement eau) brule comme huile, l'on peut même se demander s'il ne va pas faire ainsi des économies et s'enrichir. Il risque d'être taxé sur la différence de prix entre l'eau et l'huile qu'il n'a pas besoin d'acheter.
Tout cela relève bien d'un miracle mais d'un miracle « un peu maigre », ce qui me semblait être un miracle « plus gros » se déduit de ce que vous rapportez maintenant là « ...que l’on demande après la mort à celui qui n’a pas étudié la Torah de son vivant parce qu’il prétendait être si pauvre qu’il se préoccupait plus de chercher à manger ou à se couvrir, plutôt que d’étudier la Torah : « Etais-tu aussi pauvre que Rabbi ‘Hanina ben Dossa ? »...
Rabbi ‘Hanina ben Dossa aurait pu dans sa situation avoir un « esprit vinaigre », aigri ; ou sans aller jusque là simplement ne se préoccuper que de gagner son pain quotidien (c'est légitime)...
Or, il étudie tout de même dans des conditions précaires, c'est là aussi le miracle du « vinaigre qui brule dans la lampe » et qui est bien aussi miracle de l'odeur du pain.
_« Celui qui a dit à l'huile de brûler, peut tout aussi bien décréter que le vinaigre puisse brûler aussi.
Cette partie là vous la présentiez , mais ce qui suit non :
_...En quoi serait-ce un plus grand miracle que ce soit l’huile qui brûle, plus que le vinaigre ? Déjà, que l’huile brûle est en soit un vrai miracle ».
Vous aviez donc des richesses cachées, elles étaient enfermées dans ce coffre : « En effet, pour Rabbi ‘Hanina, TOUT est du domaine du miracle »...
Mais « tout » c'est un très grand coffre.
Il me semble cependant que ces richesses vont bien dans le sens de ce que j'essayais de dire,
« En quoi serait-ce un plus grand miracle que ce soit l’huile qui brûle, plus que le vinaigre ? ».
L'on peut y entendre que tout est miracle, c'est sympa, mais aussi on ne distingue plus «miracle » et « autre chose  /quoi ??? » alors pourquoi parler de « miracle »...
Si donc de l'huile au vinaigre qui brulent l'on ne peut que parler de miracle, il n'est pas nécessaire de parler de miracle et puisqu'on nous parle bien de miracle, c'est de son attachement à la Thora que l'on veut nous parler plus que de l'huile et du vinaigre dont l'on se sert simplement pour faire prendre la sauce, ce qui est un miracle et plus encore dans le cas de la mayonnaise.
L'on veut nous dire que dans la galère (pauvre) c'est tellement, tellement, tellement dur de ne pas être rongé comme par un vinaigre que Rabbi ‘Hanina ben Dossa a bénéficié d'un miracle qui lui a permis de continuer à étudier, mais si l'on dit cela on risque de lui enlever le mérite de son étude (le pauvre!) ; de là je disais qu'il s'agit de quelque chose de très pointu, d'un sujet difficile.
Le miracle est donc que Rabbi ‘Hanina ben Dossa est à la fois actif et passif, il soutient son étude et elle le soutient.
Dit comme cela ça peut sembler évident, mais si l'on essaye de regarder, si l'on s'attarde, ce n'est pas évident du tout ; c'est quelque chose que nous même nous ne pouvons que voir sans voir Voir tout en voyant sans voir c'est un miracle.
_Il est inutile donc de prétendre qu’en fait c’était de l’huile de mauvaise qualité et que du coup, il n’y avait ici aucun miracle :
Je ne voulais pas dire de mauvaise qualité, je ne pense pas l'avoir dit; simplement « amère comme un vinaigre », un constat ; pas un jugement, même si évidement il y a toujours une pointe de jugement dès que l'on ouvre la bouche. C'est le texte qui parlait de vinaigre et moi disant que c'était tout « de même de l'huile », j'adoucissais ce « vinaigre ».
Si on nous dit que c'est sa fille qui a mis le vinaigre dans la lampe, c'est peut être pour nous dire que pour lui la situation était comme de l'huile bien qu'il soit pauvre (comme on dit tout baigne sous entendu dans l'huile), mais que de voir sa fille pauvre cela l'attristait.
Pour lui ça allait mais, avait t il le droit de penser qu'il en était de même pour sa fille, pas évident. Pas facile par exemple de marier une fille pauvre et si en plus elle ne dit rien, ne se plaint pas et aide en allumant des lampes à vinaigre c'est encore plus terrible pour un père.
Ce n'est pas facile de voir ses enfants pauvres. Cela obscurci le monde, donc être éclairé avec (avec, pas malgré) cela c'est très fort, miraculeux.

_Très loin d’être une lapalissade, cela veut dire que tant qu’il n’a pas « touché » avec un de ses 5 sens, il ne ressent rien.
Il « touche » et il est « touché » (ressent), quasiment simultané...Il faut mesurer le « quasiment »...
_Donc, quelqu’un qui ne croit pas est en fait une personne qui a un problème de vue, d’ouïe, de goût, d’odorat ou de toucher.
Oui.

_Quand j’étais petit, j’ai essayé de faire pareil avec du plâtre, bah ça puait dans le four (sans doute à cause de la levure).
Vous devriez recommencer car ce n'était pas à cause de la levure mais bien parce que vous étiez un enfant. Si les même effets se produisent cela voudra dire que vous êtes resté un enfant au moins en matière de cuisson de plâtre et je pense qu'il est bon de conserver une part enfantine sans quoi l'on risque de vieillir plus que de raison ce qui est préjudiciable à la santé et à l'humeur.
Pour limiter la joie (en raison de la date) j'ajoute qu'il vous faudra ensuite nettoyer le four, et le plat et tout ce qui aura servi au pain plâtre.

Bonne cuisine et bon ménage.
Men
Messages: 73
« J'achète la farine chez ED à 90cts le kg… »
Je me permets une petite parenthèse car connaissant professionnellement tout ce que l’industrie agroalimentaire utilise de pesticide et de conservateur (incroyable le nombre de jets de ces produits chimiques que connaît la farine durant tout son parcours durant la production jusqu’à l’emballage ; C’est même hallucinant!), il faut savoir que c’est au foie et aux reins principalement, qu’incombe de filtrer et d’éjecter ces poisons hors de notre corps. Or il faut savoir aussi qu’avec toute la nourriture industrialisée et trop raffinée qu’on ingurgite, nos intestins sont totalement encombrés et n’arrivent plus à évacuer ces déchets qui du coup finissent en circuit fermé, polluent notre sang et nos cerveaux (et tout le reste…). Donc, exit la farine raffinée : Vive la farine complète (voire semi-complète) avec de bonnes fibres et surtout BIO (sans produit chimique)! Votre santé vous dira merci. Mon épouse fait même ses ‘Halote avec une farine de ce type et c’est vraiment délicieux ! Ce que l’on gagne sur le prix d’une farine ED, on le perd mille fois en soins et en santé.

« Rabbi ‘Hanina ben Dossa aurait pu dans sa situation avoir un « esprit vinaigre », aigri ; ou sans aller jusque là simplement ne se préoccuper que de gagner son pain quotidien (c'est légitime)...
Or, il étudie tout de même dans des conditions précaires… »
Rabbi était extrêmement humble, donc la tristesse, il ne connaissait pas et encore moins le fait d’être aigri. Pour lui, il appliquait chaque jour la Mitsva d’être « BéSim’ha Tamid » = d’être toujours en joie. Il s’agit d’un Tana, ne l’oublions pas !

« Rabbi ‘Hanina ben Dossa a bénéficié d'un miracle qui lui a permis de continuer à étudier, mais si l'on dit cela on risque de lui enlever le mérite de son étude (le pauvre!)… »
Très bien raisonné et c’est pourquoi il a dit à sa femme (s’agissant de Taanit 24b, lorsqu’une fois elle avait comme d’habitude allumé à vide le four et qu’une voisine voulut vérifier à son insu, qu’il y avait bien quelque chose à cuire dans le four et qu’elle y trouva miraculeusement des ‘Halote qui y cuisaient) que pour cette fois, ça allait mais qu’il ne fallait pas que le miracle se reproduise trop souvent (sans doute craignait-il ici d’en arriver à se servir de la couronne de la Torah... ?).
En effet nous concernant avec notre niveau misérable par rapport aux Tanaïm, nos sages nous apprennent qu’il n’est pas bon d’assister à un miracle car cela nous retire une partie de notre monde futur. Il faut ensuite compenser pas un gros travail sur nos traits de caractère, et dans l’étude de la Torah, afin de tenter de regagner toute la part de Émouna (foi) qu’on a perdu en assistant à un miracle. Pour les Tanaïm par contre, c’était tout différent (Normalement, après avoir écrit cela, je m’attends à des remarques… ;-) )

« mais que de voir sa fille pauvre cela l'attristait. Pour lui ça allait mais, avait il le droit de penser qu'il en était de même pour sa fille, pas évident. Pas facile par exemple de marier une fille pauvre et si en plus elle ne dit rien, ne se plaint pas et aide en allumant des lampes à vinaigre c'est encore plus terrible pour un père… »
Pour nous oui, mais pas pour Rabbi ‘Hamina ! D’une part sa fille était très consciente du niveau de son illustre Père et des miracles qui foisonnaient dans leur maison constamment et d’autre part, les élèves de ces grands Maîtres s’arrachaient le droit d’être leur gendre. Que le Maître fût riche ou pauvre n’entrait pas en considération. Seule la Torah qu’il portait avait de la valeur à leurs yeux. De temps en temps, il y avait même parmi les prétendants, des élèves qui étaient très fortunés (tel Rabbi Yéhouda HaNassi qui était très riche et qui fut bien un moment ou un autre, un gendre potentiel pour ses Maîtres).
Bluxor
Messages: 482
Bonjour,
_...on le perd mille fois en soins et en santé.
Je comprends bien et on le gagne aussi en soins de santé dont on peut se dispenser.
Je vois par là que je devrais arrêter de fumer. J'ai aussi un peu peur du bio en raison des verts.
_Normalement, après avoir écrit cela, je m’attends à des remarques…
Bien vu, en voici une : je ne suis pas sur d'être normal.
_Une autre : « il n’est pas bon d’assister à un miracle car cela nous retire une partie de notre monde futur ».
De même il n'est probablement pas souhaitable d'assister à un tsunami car cela risque de nous retirer une partie de notre monde présent, partie que l'on aurait pu mettre à profit pour préparer du monde futur.

D'une manière générale, je suis en accord sur bien des points avec vos propositions , cependant je pense que vous allez un peu rapidement de la porte du rez de chaussé à la fenêtre du dernier étage, ou de l'entrée à la sortie ou de la porte à la porte, alors que je m'attarde en chemin et ce y compris après être allé (parfois) rapidement de la porte à la porte.
Exemples :
_Pour nous oui, mais pas pour Rabbi ‘Hanina !
Certes et c'est bien pour nous que je parle et « de » moi.
Je tente de dire une mesure de l'écart entre un sens commun possible et le possible sens hors du commun vécu par Rabbi ‘Hanina et dit par le texte
Ainsi la lumière du lieu hors du commun éclaire le lieu commun (fait sens pour nous), si l'on ne rapporte pas la lumière du lieu hors du commun au lieu commun l'on peut certes la dire très lumineuse mais l'on en est pas éclairé pour autan. L'on risque même de s'y aveugler, ce qui reviendrait à transformer cette lumière en une obscurité pour nous.
Si l'on va trop vite de la porte à la porte, la lumière perd une partie importante de sa raison d'être pour nous, qui est de nous permettre de faire le ménage dans la maison.
Et si l'on ne fait pas le ménage dans la maison, l'on court le risque de voir de la poussière s'accumuler dans les gongs de la porte, or la poussière à la porte finirait par ternir l'éclat de la lumière.
Dit autrement, étant donnés un point de départ et un point d'arrivé, nous incombe en fonction de l'un et de l'autre d'aménager au mieux la traversée.
_Seule la Torah qu’il portait avait de la valeur à leurs yeux.
Donc Rabbi ‘Hanina était riche, on nous dit qu'il était pauvre pour nous permettre de mesurer.
Il nous faut tenir les deux.
Bluxor
Messages: 482
Bonjour
j'ai rencontré hier un passage du Pirqué de Rabbi Eliézer qui m'a remis en mémoire notre affaire de vinaigre ; je n'ai pas le texte original mais la traduction chez Verdier ed du 11/1983, le passage se trouve à la page 82 ou au chapitre 13 si vous avez une autre édition.
Il est question d'une femme et d'une jarre pleine de scorpions, il me semble qu'il existe d'autres versions de cette histoire.
En voici de brefs extraits : « Peu après, un vieil homme entra chez elle sous prétexte de quémander du vinaigre...le roi c'est Adam, la femme c'est Eve, et celui qui quémande du vinaigre c'est le serpent... »
Le mot vinaigre est lié à une note du traducteur : « Le vinaigre était utilisé par les pauvres pour tremper leur pain. »
Je pense intéressant de rapprocher, l'affaire dont nous parlions et ce passage des Pirqué de Rabbi Eliezer, le sujet me semble délicat et pointu, je ne m'aventurerai donc pas à essayer d'en écrire plus.
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